Le Directeur exécutif d’ONUSIDA appelle à une « révolution de la prévention »
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LE DIRECTEUR EXÉCUTIF D’ONUSIDA APPELLE À UNE « RÉVOLUTION DE LA PRÉVENTION »
Le Directeur exécutif d’ONUSIDA* a appelé aujourd’hui à une « révolution de la prévention » pour assurer des mesures plus ciblées et fournir un accès plus large aux antirétroviraux, en particulier pour les femmes et les groupes les plus exposés à l’infection du VIH/sida.
Au cours de la conférence de presse qu’il a tenue au Siège de l’ONU à New York, Michel Sidibé a reconnu que dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, l’accès aux antirétroviraux avait augmenté de 10% au cours de ces cinq dernières années. Mais, a-t-il rappelé, quand deux personnes accèdent aux médicaments, cinq autres entrent dans la catégorie des nouvellement infectés. Nous devons donc faire plus en matière de prévention, a-t-il dit.
Des progrès ont clairement été faits, a-t-il aussi reconnu, en citant le rapport du Secrétaire général** dont l’Assemblée générale de l’ONU était saisie aujourd’hui dans le cadre de son examen annuel de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement de 2001.
Le nombre de morts du sida a chuté substantiellement, y compris dans des pays comme le Botswana et l’Ouganda, alors le taux d’infection est tombé de 17%, ce qui se traduit en Afrique par 400 000 infections en moins.
Toutefois, a prévenu le Directeur exécutif, 10 millions de personnes dans le monde ont toujours besoin d’un traitement ou d’un accès aux médicaments. L’épidémie continue de se propager et de menacer les femmes; quelque 850 000 d’entre elles mourant chaque année du VIH/sida. C’est la raison pour laquelle ONUSIDA appelle à une « révolution de la prévention », s’est expliqué Michel Sidibé.
Il est temps, a encouragé le Directeur exécutif, d’examiner le VIH/sida sur tous ses aspects, en s’attaquant aux questions culturelles comme la circoncision qui pourrait réduire de 60% le nombre des infections. Mais, a-t-il estimé, si l’on n’établit pas le lien entre science et changement culturel, rien ne se fera parce que les barrières culturelles et religieuses ont fait de cette question un tabou.
Une partie du défi est aussi de faire de l’éducation sexuelle une norme pour les 1,2 milliards de jeunes qui peuplent la planète. Le défi est également d’émanciper les femmes et les filles et de lutter contre la violence domestique. La promotion de l’égalité entre les sexes revêt donc toute son importance, a insisté Michel Sidibé.
Le Directeur exécutif s’est félicité des succès du Brésil dans la prévention et le traitement du VIH/sida et a avoué qu’ONUSIDA et d’autres agences s’inspirent de ce pays pour établir une coopération horizontale dans les pays africains.
Le Brésil a très bien réussi, s’est-il expliqué, à assurer un travail harmonieux entre le Gouvernement et la société civile. À cet égard, Michel Sidibé a attiré l’attention sur l’initiative « De Soweto à Rio », lancée en prévision de la Coupe du monde de football pour mobiliser l’appui de la communauté internationale à la lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant. À ce jour, 15 équipes sur les 32 en lice se sont jointes à la campagne. Le Brésil sera l’hôte du « Mundial » en 2014.
* Programme conjoint des Nations Unies sur la lutte contre le VIH/sida
** A/64/735
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