Conférence de presse du Président de la Conférence d’examen de l’Accord de l’ONU sur les stocks de poissons
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE D’EXAMEN DE L ’ ACCORD DE L’ONU SUR LES STOCKS DE POISSONS
Le Président de la deuxième Conférence d’examen de l’Accord de l’ONU sur la conservation et la gestion des stocks de poissons, M. David Balton, a fait état, cet après–midi, devant la presse, des efforts entrepris par les 77 États parties en vue d’améliorer la situation, alors que sont menacés les trois quarts des stocks de poissons de haute mer.
M. Balton a indiqué que les recommandations qui devraient être adoptées au terme de la Conférence, qui se tient cette semaine au Siège de l’Organisation, a New York, comporteraient des suggestions concrètes sur ce que peuvent faire les États, tant à titre individuel que collectif, pour mieux gérer les pêcheries du monde, s’attaquer aux problèmes de la surpêche, de la surcapacité de pêche et des incidences de la pêche sur l’environnement marin, ainsi que pour aider les pays en développement à contrôler leurs zones côtières.
M. Balton, qui est aussi Sous-Secrétaire adjoint pour les océans et la pêche des États-Unis, a confirmé que la situation des pêcheries mondiales « n’était pas bonne ». Il a cependant évoqué les efforts menés par les gouvernements partout dans le monde en vue de renforcer la conservation et la gestion de ces stocks. Il à en outre assuré que les Nations Unies et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) faisaient leur possible pour aider les pays à améliorer la situation des pêcheries.
M. Balton a rappelé que l’Accord aux fins de l’application des dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982, qui est entré en vigueur en 2001, a fait l’objet d’une première conférence d’examen, en 2006, ayant conduit à l’adoption de recommandations visant à renforcer la mise en œuvre de l’Accord. « Beaucoup d’entre elles ont déjà été appliquées », a-t-il précisé.
Les recommandations concerneront notamment la nécessité de disposer d’une bonne base de données et d’un mécanisme de gestion de ces données permettant d’améliorer la gestion de stocks de poissons, a-t-il précisé. La Conférence devrait aussi appeler à veiller à une « meilleure conservation des requins », a-t-il ajouté, rappelant que la longueur du cycle de reproduction de ce mammifère marin le rendait plus vulnérable.
Le Président de la Conférence d’examen a mis l’accent sur l’importance d’une action collective dans les domaines abordés par les États parties. À cet égard, il a indiqué que la communauté internationale était en train de créer des nouvelles organisations régionales de pêcheries, notamment pour le Pacifique Sud, le Pacifique Nord et l’océan Indien. De leur côté, les États ont intensifiés leurs efforts pour mieux contrôler leurs propres navires de pêche. Ils essayent aussi d’évaluer les résultats des mesures prises, comme le recommandait la première Conférence d’examen en 2006, afin d’identifier les plus efficaces d’entre elles.
M. Balton a, par ailleurs, estimé qu’il fallait essayer d’éliminer les subventions dont bénéficiait le secteur de la pêche dans certains pays. Il a aussi jugé que les droits de propriété accordés aux petits pécheurs sur certaines ressources halieutiques posaient de nombreux problèmes. Il a cependant constaté qu’un certain nombre de pays, comme les États-Unis et l’Islande, étaient revenus sur ces mesures.
M. Balton a aussi été interrogé sur le rejet de la proposition de lister le thon rouge d’Atlantique en annexe de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Convention CITES), le mois dernier à la Conférence de la CITES. « On ne pouvait pas espérer de vote favorable à ce stade », a-t-il déclaré, soulignant le « manque de volonté politique qui rendait impossible un vote à la majorité des deux tiers ». En revanche, « on est plus près de l’adoption d’une décision en ce sens pour les requins », a-t-il dit, mais il s’agirait plutôt de réglementer leur pêche et non de l’interdire.
Enfin, M. Balton a déploré les conséquences sur la pêche de la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique. « Je ne sais pas quels seront les effets sur le long terme, a-t-il reconnu, mais il y aura des conséquences à court terme dues aux dégâts causés sur les écosystèmes ».
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