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Conférence de presse

Conférence de presse du Département des affaires économiques et sociales, sur le lancement du « rapport économique sur l’Afrique 2010 »

18/05/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

C ONFÉRENCE DE PRESSE DU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES, SUR LE   LANCEMENT DU « RAPPORT ÉCONOMIQUE SUR L’AFRIQUE 2010 »


« La principale leçon à tirer de l’impact de la crise financière et économique mondiale sur l’Afrique c’est que les pays africains doivent intensifier la mobilisation de leurs ressources intérieures et diversifier leur économie », a déclaré, ce matin, M. Robert Vos, Directeur de la Division de l’analyse des politiques de développement du Département des affaires économiques et sociales (DESA), lors d’une conférence de presse organisée, au Siège, à l’occasion de la publication du Rapport économique sur l’Afrique 2010, dont le thème est: « une croissance forte et durable pour réduire le chômage en Afrique ».


Soulignant l’impact de la crise sur l’économie africaine, M. Vos a cité le déclin des exportations et des prix des matières premières africaines, mais aussi la diminution des envois de fonds des travailleurs migrants.  Il a mentionné la chute du niveau des investissements étrangers directs (IED) et de l’activité touristique comme une des conséquences directes de la crise.  En ce qui concerne l’aide publique au développement (APD), il a noté que son niveau restait bien en deçà des engagements pris, même s’il avait connu une certaine augmentation.


Le rapport réalisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), sous l’égide du DESA, invite l’Afrique à mettre l’accent sur la lutte contre ses vulnérabilités, a encore insisté M. Vos, en soulignant la nécessité d’y améliorer l’accès aux financements, augmenter la productivité agricole et fournir une protection sociale aux plus démunis.  M. Robert Vos a souhaité que l’Afrique saisisse l’opportunité de cette crise pour procéder à une réforme structurelle de son économie et à une véritable diversification, notamment par un investissement dans le secteur manufacturier à forte valeur ajoutée et à forte intensité de main-d’œuvre, pour qu’il soit capable d’absorber l’excédent de main-d’œuvre du secteur agricole.  M. Robert Vos a souligné la nécessité de créer un environnement favorable aux IED et à l’APD.


Répondant à la question d’un journaliste, le Directeur de la Division de l’analyse des politiques de développement du DESA a expliqué que l’augmentation des revenus liés au pétrole ou à d’autres industries d’extraction, se traduisait rarement en réduction de la pauvreté car ces activités ne concernent qu’une faible partie de la population des pays concernés.  Lorsque des activités représentent 70% du PIB d’un pays, cela n’a qu’une faible incidence sur la lutte contre la pauvreté si l’activité impliquée ne concerne que 1% des emplois, a noté M. Vos.  Le rapport indique que la concentration persistante des investissements et de la croissance dans les industries extractives à forte intensité de capital se traduit par une faible absorption de main-d’œuvre.


M. Robert Vos a, par ailleurs, mis l’accent sur la question de la population en notant que les pays ayant une forte croissance démographique faisaient rarement des progrès dans la lutte contre la réduction de la pauvreté.  S’agissant de la promotion de la productivité agricole, il a cité l’exemple du Malawi, qui a fait des progrès importants grâce à la mise à disposition par le Gouvernement aux agriculteurs d’intrants agricoles, dont notamment des engrais.


Parmi les recommandations contenues dans le rapport, M. Robert Vos a insisté sur la nécessité d’investir dans la diversification de la base économique des pays africains pour que celle-ci soit source de création d’emplois.  Il est également indispensable de promouvoir la mise en place d’une agro-industrie et de services modernes, a-t-il ajouté.  Il a également souligné la nécessité d’investir dans l’adaptation aux changements climatiques et dans une économie « verte », basée sur l’usage d’énergies renouvelables.  Justifiant l’importance d’efforts d’adaptation au changement climatique, il a indiqué que l’Afrique avait connu de nombreuses sécheresses en 2009, ce qui y a affecté les sources d’eau et les capacités de production alimentaire.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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