Conférence de presse sur les objectifs de la Conférence d’Istanbul consacrée à la Somalie, qui se tient du 21 au 23 mai 2010
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES OBJECTIFS DE LA CONFÉRENCE D’ISTANBUL CONSACRÉE À LA SOMALIE, QUI SE TIENT DU 21 au 23 mai 2010
« La prochaine Conférence d’Istanbul va lancer un message fort: toute solution durable pour la Somalie, exige un engagement soutenu de la part de la communauté internationale ainsi que des efforts importants de la part des Somaliens eux-mêmes », a annoncé aujourd’hui, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège des Nations Unies, à New York.
Cette Conférence sur la Somalie, qui se tient du 21 au 23 mai 2010 à Istanbul, conformément à l’article 11 de l’Accord de Djibouti, verra la participation de divers chefs d’État et de gouvernement, ainsi que de nombreux représentants de niveau ministériel. Coorganisée par la Turquie et les Nations Unies, la Conférence, qui sera coprésidée par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, se penchera principalement sur les questions de la sécurité, de la reconstruction, et de la piraterie en Somalie.
« Le Secrétaire général n’accepte pas que ce pays soit ignoré par la communauté internationale », a dit M. Pascoe. Dès sa prise de fonctions, M. Ban Ki-moon s’est totalement engagé à emmener les Nations Unies et la communauté internationale à s’attaquer aux défis auxquels fait face la Somalie », a-t-il ajouté.
À 10 jours de cette rencontre de haut niveau, le débat tenu ce jour au Conseil de sécurité a permis de mesurer les avancées accomplies et de rappeler les obstacles qui se présentent encore en Somalie, a poursuivi M. Pascoe, en rappelant ainsi que le Gouvernement fédéral de transition de la Somalie tente actuellement de reconstruire les institutions du pays et de remettre en état son infrastructure, et qu’il s’efforce de devenir plus représentatif, crédible, responsable et fonctionnel. En matière de lutte contre la piraterie, a-t-il aussi expliqué, le Groupe de contact sur la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes a tenu sa cinquième session plénière le 28 janvier dernier et a réitéré son engagement à poursuivre ses activités de lutte contre la piraterie.
En dépit des progrès accomplis, beaucoup reste à faire en Somalie, a reconnu M. Pascoe, en relevant que le financement des besoins humanitaires reste insuffisant en règle générale, et que les organisations, en particulier les organisations non gouvernementales, doivent compter de plus en plus sur le Fonds d’intervention humanitaire. À la fin de mars, la procédure d’appel global pour 2010, qui vise à réunir 689 millions de dollars, n’était financée qu’à 15% de ses besoins, la portion destinée aux besoins non alimentaires n’étant financée qu’à 8%.
À Istanbul, la communauté internationale aura l’opportunité de faire la promotion du travail accompli sur le terrain, en Somalie, mais aussi de réaffirmer son engagement et de pousser les Somaliens à fournir plus d’efforts en faveur de la paix et de la réconciliation, a en outre déclaré M. Pascoe.
Comme l’ont voulu le Secrétaire général et les autorités de la Turquie, pour des raisons d’efficacité, cette Conférence n’est pas une conférence de donateurs, a indiqué quant à lui M. Ahmedou Ould-Abdallah, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie. « Cela ne signifie pas que les financements nécessaires à la reconstruction de ce pays sont atteints », bien au contraire, a-t-il ajouté. Il s’agit simplement d’une autre approche pour réaffirmer notre engagement, a-t-il expliqué.
La Turquie qui se réjouit d’accueillir cette grande Conférence, a toujours entretenu des liens historiques avec la région de la corne de l’Afrique, et n’a cessé de jouer un important rôle dans la stabilisation de la Somalie, a expliqué, M. Ertuğrul Apakan, Représentant permanent de la Turquie auprès des Nations Unies, qui participait à cette conférence de presse. « Nous avons toujours considéré comme nôtres, les problèmes africains », a-t-il dit.
À Istanbul, non seulement la reconstruction de la Somalie et la question de la piraterie seront au cœur des discussions, mais on y discutera aussi des questions économiques et de développement, a-t-il souligné, en annonçant la tenue de réunions entre le Gouvernement fédéral de transition et divers acteurs économiques qui seront présents à cette Conférence. La solidarité attendue à Istanbul sera concrète, car elle se traduira par des réponses effectives aux problèmes de la Somalie, a-t-il par ailleurs dit.
Interrogé sur la mort de pirates somaliens relâchés en mer par la marine russe, M. Pascoe a reconnu l’existence de difficultés complexes en ce qui concerne, sur le plan juridique, l’établissement et l’exercice de la compétence, le respect des exigences en matière de preuve, et l’attribution de pouvoirs de répression à des personnels militaires, comme dans ce genre de cas. Il a saisi cette occasion pour indiquer que le Secrétaire général entendait présenter, dans trois mois, un rapport sur les options qui sont possibles pour poursuivre et incarcérer les responsables d’actes de piraterie.
Répondant à son tour à la presse, M. Ahmedou Ould-Abdallah, a minimisé et estimé sans fondement les critiques faites contre le travail du Programme alimentaire mondial (PAM) en Somalie, et singulièrement la distribution de l’aide alimentaire qui « irait aux mains » de certains groupes armés. « Dans tous les pays où il est présent, le PAM rencontre les mêmes problèmes de distribution alimentaire. La situation n’est donc pas nouvelle et ne remet pas en cause le travail considérable qu’a déployé cette organisation en Somalie », a-t-il assuré.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel