Conférence de presse du Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre sur la conduite du processus de règlement de la question chypriote
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU CONSEILLER SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR CHYPRE SUR LA CONDUITE DU PROCESSUS DE RÈGLEMENT DE LA QUESTION CHYPRIOTE
« Le moment est venu pour les Nations Unies et les autres parties intéressées de penser à faire avancer les négociations sur Chypre, pour qu’on y aboutisse enfin à une solution », a déclaré M. Alexander Downer, Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre, qui était cet après-midi l’invité du Point de presse du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon. M. Downer a émis l’espoir de voir ces négociations aboutir rapidement, après de grands progrès accomplis au cours des 18 derniers mois. Il a encouragé les parties à faire avancer ce processus en vue de trouver un accord sur trois chapitres: la gouvernance et le partage du pouvoir; l’économie et les questions impliquant l’Union européenne; et le chapitre politique de la question de Chypre.
À New York pendant toute la semaine, M. Downer a eu une série de rendez-vous avec le Secrétaire général de l’ONU, les Secrétaire généraux adjoints aux opérations de maintien de la paix et aux affaires politiques, qui respectivement sont MM. Alain Le Roy et B Lynn Pascoe, ainsi qu’avec l’Équipe de pays de Chypre et des membres du Secrétariat de l’ONU. M. Downer rencontrera aussi des membres de la Mission permanente de Chypre auprès des Nations Unies.
Selon le Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre, le changement récent qui s’est opéré concernant le leadership d’une des deux parties, et qui a vu Dervis Eroglu être remplacé par Mehmet Ali Talat, qui dirige désormais les Chypriotes turcs, ne devrait pas constituer un obstacle à la poursuite des discussions. Il n’y a pas besoin de repartir de zéro, a estimé M. Downer, soulignant que le leadership des Chypriotes turcs est une question qui ne regarde que cette frange de la population de l’île. Il a aussi précisé qu’au lendemain des élections, le Secrétaire général et lui-même s’étaient entretenus avec M. Eroglu, ainsi qu’avec M. Christofias, le leader chypriote grec, et M. Ahmet Davutoglu, Ministre turc des affaires étrangères.
Le processus de règlement de la question de Chypre devrait se poursuivre sur la base des étapes déjà franchies, a indiqué Alexander Downer, qui a invité les deux dirigeants chypriotes, grec et turc, à faire fond sur ces progrès. Il a rappelé que les négociations entre les parties étaient menées sous la houlette de l’ONU, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, sur la base des accords signés par les deux dirigeants concernés les 3 mai et 1er juillet 2008.
C’est dans ce cadre que le Secrétaire général espère voir les négociations se poursuivre et se conclure avec succès, a expliqué son Conseiller spécial. Il a souligné l’importance de ne pas ralentir les efforts, au seul prétexte que le dirigeant d’une des parties a changé, et insisté pour que les efforts des 18 derniers mois ne soient pas perdus.
M. Downer s’est dit confiant sur la poursuite des négociations de manière constructive, alors qu’on a déjà un aperçu de ce que serait l’État de Chypre unifié sous un système fédéral. Il a expliqué que les dirigeants des deux parties avaient réitéré l’engagement qu’ils avaient pris de créer une fédération, avec deux zones et deux communautés dotées des mêmes droits politiques, et qui aurait une personnalité unique sur le plan international.
S’il a fallu du temps pour arriver jusque là, comme l’a relevé un correspondant de presse, M. Downer s’est cependant montré satisfait de ce qui avait été atteint, et qui constitue une bonne base pour les négociations futures.
Le processus n’est pas indéterminé et il faut espérer une conclusion heureuse dans un délai raisonnable, a-t-il ajouté. Il a indiqué qu’il rencontrerait MM. Talat et Christofias la semaine prochaine, dès son retour à Chypre. « J’entend non seulement leur rendre compte de mes discussions avec les interlocuteurs que j’ai eus à New York, mais aussi leur demander de planifier la convocation de la prochaine réunion organisée par l’ONU sur la question de Chypre. Si le changement de leader chypriote turc retarde un peu ce processus, c’est une raison de plus pour tout faire pour hâter la tenue de cette réunion », a souhaité Alexander Downer.
Les deux parties chypriotes grecque et turque sont conscientes du fait qu’aucune n’obtiendra tout ce qu’elle voudrait, parce que c’est tout simplement impossible, a indiqué M. Downer en soulignant la complexité des questions en suspens. « Il faut donc que les parties adoptent un esprit de compromis fondé sur la volonté politique de trouver un accord », a-t-il conclu.
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