Conférence de presse de Susana Malcorra, Secrétaire générale adjointe au Département de l’appui aux missions

CONFÉRENCE DE PRESSE DE SUSANA MALCORRA, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE AU DÉPARTEMENT DE L’APPUI AUX MISSIONS

La Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, Mme Susana Malcorra, a présenté aujourd’hui à la presse les conclusions du rapport final de la Commission d’enquête sur l’attentat terroriste perpétré le 28 octobre 2009 contre la maison d’hôtes Bakhtar, située à Kaboul, où résidaient 34 membres du personnel des Nations Unies.

Au cours de cet incident tragique, trois membres des Forces de sécurité nationales afghanes et cinq membres du personnel de l’ONU ont perdu la vie, et plusieurs autres personnes ont été blessées.  Le rapport estime plausible l’hypothèse d’un tir ami en ce qui concerne la mort de certains personnels des Nations Unies, a souligné Mme Malcorra.

Il est en effet possible, selon le rapport, qu’un membre du personnel de l’ONU, le garde du corps Louis Maxwell, ait été tué par erreur par un membre des Forces de sécurité afghanes qui l’aurait confondu avec un insurgé.  Mme Malcorra a cependant indiqué aux journalistes qu’aucun élément ne permettait de l’affirmer avec certitude: « La seule chose sur laquelle nous pouvons être catégoriques à ce stade, c’est que M. Maxwell n’a pas été tué par un tir à bout portant », a-t-elle précisé.

La Secrétaire générale adjointe a longuement insisté sur le caractère confus de la situation qui régnait à la maison d’hôtes Bakhtar, prise d’assaut par des individus ayant revêtu les mêmes uniformes que les membres de la police afghane, tandis qu’un incendie se propageait dans l’enceinte du bâtiment.  Par ailleurs, les attaquants utilisaient des Kalachnikov AK-47, les fusils d’assaut de prédilection des forces afghanes.

Répondant à une série de questions portant sur la composition de la Commission d’enquête, Mme Malcorra a assuré qu’elle était non seulement indépendante, impartiale et équilibrée, mais que ses quatre membres avaient été précisément choisis pour leur connaissance de l’Afghanistan et de la région.  Formée en décembre 2009, cette Commission d’enquête était dirigée par Andrew Hughes, un ancien haut fonctionnaire de la Police fédérale australienne et ancien Conseiller pour les questions de Police de l’ONU, qui avait quitté l’Organisation en septembre 2009, a précisé la Secrétaire générale adjointe.

La Commission a commencé ses travaux en février 2010 et son rapport à la Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions de maintien de la paix a été soumis le 21 avril 2010.  Ses résultats ont été présentés aux autorités afghanes, ainsi qu’aux autres parties intéressées.  Les autorités afghanes n’ont exprimé aucune préoccupation quant à la teneur de ce rapport, a relevé Mme Malcorra.  Le document fait toutefois état d’un certain nombre de déficiences dans les mesures de sécurité prises par les Nations Unies, ainsi que dans la coordination avec les partenaires internationaux et les autorités du Gouvernement hôte.

Dans une déclaration lue en préambule de cette conférence de presse par le Porte-Parole du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon demande au Secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité, M. Gregory Starr, d’examiner les faits établis par le rapport qui concernent la sécurité.  M. Starr emmènera une équipe à Kaboul la semaine prochaine, afin d’y discuter des étapes à suivre et d’assurer un suivi de la question avec les autorités afghanes.

M. Ban Ki-moon a également demandé au Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, et au Représentant spécial du Secrétaire général, M. Staffan de Mistura, de prendre contact avec les autorités pertinentes à l’OTAN, à Bruxelles et à Kaboul, afin de poursuivre les consultations sur les meilleurs moyens d’améliorer la coordination dans un éventuel cas d’urgence de cette nature.  Enfin, M. Ban appelle les autorités afghanes à mener une enquête approfondie sur l’attentat perpétré contre la maison d’hôtes.

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