En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de M. Grigol Vashadze, Ministre des affaires étrangères de la Géorgie

19/04/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. GRIGOL VASHADZE, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA GÉORGIE


« Les discussions de Genève sur la sécurité et la stabilité dans le Caucase du Sud, lancées en octobre 2008, sont très importantes pour les parties qui y sont engagées.  Malheureusement, à ce jour, elles n’ont pas beaucoup progressé », a déclaré aujourd’hui, le Ministre des affaires étrangères de la Géorgie, Grigol Vashadze, lors d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU, à New York. 


« Dans l’ensemble des groupes de travail mis en place, il n’y a eu aucune avancée significative.  Ainsi, sur la question du retour des déplacés et des réfugiés, la Fédération de Russie, après avoir accepté le principe de ce retour et celui de la réappropriation de leurs possessions par les déplacés, a fini par se rétracter », a dit M. Vashadze, en imputant les blocages actuels dans les pourparlers à la Fédération de Russie.


Il est fondamental que l’on parvienne à éviter de nouveaux conflits en Abkhazie et en Ossétie du Sud, et la Géorgie a fait montre jusqu'à présent de sa volonté de parvenir au maintien d’une situation de paix, a poursuivi le Ministre géorgien.  « Il appartient à la Fédération de Russie de venir à la table des négociations et de s’engager à discuter de manière constructive », a-t-il ajouté.  À l’heure actuelle, la Géorgie n’est pas prête à présenter une autre initiative à la partie russe, car elle estime que seules les discussions actuellement en cours à Genève doivent prédominer, a indiqué Grigol Vashadze.


« La communauté internationale, qui apporte son appui aux discussions de Genève », est aux côtés de la Géorgie, a estimé M. Vashadze, qui a regretté que ce qu’il a appelé la « question géorgienne » ne soit plus inscrite à l’ordre du jour des discussions du Conseil de sécurité.  «  Nous nous satisfaisons cependant de voir l’Assemblée générale de l’ONU continuer à lui porter une attention soutenue », a-t-il cependant indiqué.


« Aujourd’hui, la situation sur le terrain est inchangée.  L’Abkhazie et l'Ossétie du Sud restent occupées par les troupes russes », a accusé le Ministre des affaires étrangères de la Géorgie.  Ne supportant pas les conditions de vie actuelles dans ces territoires, de nombreux Géorgiens ont quitté les lieux, et actuellement, la Géorgie, « dont 30% du territoire sont occupés », compte 10% de sa population vivant en situation de déplacés internes, a dit le Ministre.  Dans les « deux territoires occupés », qui « font partie intégrante de la Géorgie », a-t-il déclaré, « la situation est désespérée ».  « En Abkhazie, plus particulièrement, on assiste à des évictions continues de populations de leurs habitations, et il y manque des systèmes de santé et de couverture sanitaire adéquats, tandis que le système éducationnel est ineffectif », a dit Grigol Vashadze.


« Des cas graves de violations des droits de l’homme ont eu lieu dans différentes parties de l’Abkhazie, en 2008 », a par ailleurs affirmé M. Vashadzeen mentionnant « le nettoyage ethnique des Géorgiens d’Abkhazie du Nord », qui a-t-il dit, a été signalé par des organisations non gouvernementales dont Amnesty International.  « La Géorgie recueille toutes les informations et données utiles et, se réserve le droit, le moment venu, de saisir toutes les instances de justice des Nations Unies et même la Cour pénale internationale », a ajouté le Ministre des affaires étrangères.


La Géorgie, a-t-il par ailleurs indiqué, souffre de l’embargo de fait qui lui a été imposé par la Fédération de Russie.  Les productions agricoles et les produits d’élevage de la Géorgie ne peuvent plus être exportés « car ne pouvant passer les lignes de front sur lesquelles sont installées les troupes russes. »


Répondant à la presse, le Ministre a indiqué qu’au cours de son entretien avec le Secrétaire général, il avait évoqué la question du mandat de M. Antti Turunen, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour les discussions internationales de Genève.  Il a dit qu’il avait aussi parlé avec M. Ban Ki-moon de la sécurité et de la stabilité de la Géorgie, ainsi que du retour des déplacés et des réfugiés, et du prochain rapport du Secrétaire général sur la situation en Abkhazie devant paraître en mai 2010.


« En dépit de la reconnaissance par certains pays, dont le Venezuela et le Nicaragua, de leur indépendance, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud demeurent des parties intégrantes de la Géorgie », a soutenu Grigol Vashadze.  «  La déclaration unilatérale d’indépendance, tout comme la reconnaissance par les États tiers ne sont pas des critères d’accession à la souveraineté internationale », a-t-il estimé, en soutenant que la future décision de la Cour internationale de Justice en ce sens devrait être favorable à son pays.  « La décision russe d’organiser lesprochainsJeux olympiques d'hiver à Sotchi, ville située près de la « région séparatiste d'Abkhazie », ne va certainement pas aider l’édification de relations pacifiées entre la Géorgie et la Fédération de Russie », a en outre estimé M. Vashadze.


Sur la question de l’intégration de la Géorgie à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le Ministre, qui s’est félicité « du soutien apporté par l’Administration américaine à son pays », a révélé que grâce aux progrès accomplis en matière de promotion de la démocratie, de respect des droits de l’homme et de bonne gouvernance, la Géorgie « s’approche de son objectif final » .


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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