Après l’avoir rejetée, la Nouvelle-Zélande appuie la Déclaration des Nations Unies
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APRÈS L’AVOIR REJETÉE, LA NOUVELLE-ZÉLANDE APPUIE LA DÉCLARATION DES NATIONS UNIES
SUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES
« La Nouvelle-Zélande a décidé d’appuyer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones », a annoncé, cet après-midi, le Ministre des affaires maories de la Nouvelle-Zélande, Pita Sharples, au cours d’une conférence de presse organisée en marge de la neuvième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones, qui se tient à New York du 19 au 30 avril 2010, avec en prime la projection du film « Avatar », en présence de son réalisateur, James Cameron.
Si la Déclaration de 2007 n’est pas juridiquement contraignante, a rappelé le Ministre néo-zélandais, elle constitue néanmoins une plate-forme qui permettra à la Nouvelle-Zélande de faire progresser les droits des peuples autochtones. Cette adoption vient, en outre, conforter l’importance de la relation entre les Maoris et la Couronne, en vertu du Traité de Waitangi, a-t-il dit.
Lors de l’adoption de ce texte, le 13 septembre en 2007, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Canada et les États-Unis étaient les quatre États qui s’y étaient opposés, a rappelé le Président de l’Instance permanente, M. Carlos Mamani Condori, qui participait également à cette conférence de presse.
Durant deux semaines, l’Instance qui tiendra ses travaux sur le thème: « Peuples autochtones: développement, culture, identité », verra la participation d’environ 2 000 autochtones et ONG de toutes les régions du monde.
Le Président de l’Instance permanente a précisé que les travaux porteraient sur l’examen des articles 3 et 32 de la Déclaration relatifs à la participation des peuples autochtones aux processus de développement. Parmi les dizaines d’événements parallèles qui seront organisés, il a signalé la projection du film « Avatar », qui sera suivie d’un échange et d’un dialogue avec son réalisateur, James Cameron, le samedi 24 avril à 18 heures.
L’Instance a aussi réservé une partie de sa session à des discussions sur la situation des peuples autochtones d’Amérique du Nord et à des rencontres d’experts. Le débat sur l’importance des forêts pour les peuples autochtones sera l’occasion de s’intéresser à la question des changements climatiques, dont les effets négatifs sont déjà vécus par les populations autochtones à travers le monde, a-t-il affirmé.
C’est dans ce contexte que le Président de l’Instance a dénoncé la non-prise en compte des intérêts et des points de vue des autochtones à la dernière Conférence de Copenhague. « Il est même arrivé que des délégués autochtones se voient refuser l’accès à des réunions », s’est-il indigné, avant d’appeler à une meilleure intégration de « ceux qui payent déjà le lourd tribut des changements climatiques ».
Le point de vue des autochtones devrait dorénavant inspirer les États qui préparent actuellement la prochaine rencontre prévue en décembre au Mexique, a ajouté M. Mamani.
Le Ministre néo-zélandais a, de son côté, rappelé la relation étroite qui lie les Maoris à la nature. « Pour le peuple maori, l’environnement et les êtres humains que nous sommes formons un tout, un ensemble unique et inséparable », a-t-il a dit, pour expliquer l’importance de veiller à l’équilibre écologique et climatique de la planète.
« La décision du Gouvernement néo-zélandais est un pas considérable et un soutien au long combat du peuple maori », a estimé Tonya Gonnella Frichner, membre nord-américaine de l’Instance permanente.
Elle a espéré que le Canada et les États-Unis prendront une décision similaire. « Les dernières déclarations des autorités canadiennes prêtent à optimisme », a-t-elle estimé, en qualifiant aussi de prometteuse la décision de la Représentante des États-Unis auprès de l’ONU, Susan Rice, d’intervenir au cours de cette session 2010.
Tonya Frichner a estimé que la sensibilisation des pays qui s’étaient abstenus lors de la Déclaration commençait à porter des fruits, citant à ce propos le changement de position de la Colombie.
Outre la Colombie, l’Azerbaïdjan, le Bangladesh, le Bhoutan, le Burundi, la Fédération de Russie, la Géorgie, le Kenya, le Nigéria, Samoa et l’Ukraine s’étaient aussi abstenus.
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