En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse à l’occasion de la publication du rapport de la Commission d’enquête sur l’assassinat de Benazir Bhutto, ancienne Première Ministre du Pakistan

15/04/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA PUBLICATION DU RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE

SUR L’ASSASSINAT DE BENAZIR BHUTTO, ANCIENNE PREMIÈRE MINISTRE DU PAKISTAN


L’Ambassadeur Heraldo Muñoz, Représentant permanent du Chili qui dirige l’enquête de la Commission sur l’assassinat de Benazir Bhutto, l’ancienne Première  Ministre du Pakistan, a présenté cet après midi, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, les conclusions du rapport de cette Commission.  Selon ces conclusions, le Gouvernement fédéral du Pakistan, en dépit de sa connaissance des dangers et des menaces qui pesaient sur Mme Bhutto, ne lui a pas apporté la protection nécessaire à sa sécurité.


Prévue préalablement pour le 30 mars 2010, la sortie de ce rapport avait été  finalement repoussée au 15 avril à la demande expresse du Président du Pakistan, M. Asif Ali Zardari, époux de la défunte.  Le document a été remis aujourd’hui au Secrétaire général qui l’a partagé avec le Gouvernement pakistanais et le soumettra au Conseil de sécurité pour information.


Tout au long de ses travaux, la Commission a mené plus de 250 interviews.  Elle a rencontré le Président pakistanais, Asif Ali Zardari, son Premier Ministre, Yousaf Raza Gilani, et d'autres membres du Gouvernement, a indiqué le Président de la Commission.  « Elle a en outre consulté et analysé des centaines de documents, de vidéos, et des photographies », a déclaré M. Muñoz qui s’est dit « satisfait d’avoir pu rassembler tous les informations et documents pertinents qui ont semblé utiles pour la conduite de cette enquête ».


Il ressort clairement du rapport que le Gouvernement fédéral du Pakistan de l’époque et le Président Pervez Musharraf avaient connaissance des dangers et des risques qui pesaient sur Mme Bhutto, et ce d’autant plus qu’ils les lui ont souvent signalés », a dit M. Muñoz.  Pour la Commission d’enquête, les autorités gouvernementales pakistanaises et les services secrets du pays ont failli à leur responsabilité première qui était d’apporter à l’ancienne Première Ministre une protection adéquate.  « Cet assassinat aurait pu être prévenu et évité », estime la Commission.  


Le rapport détaille par ailleurs les failles policières et administratives constatées durant la conduite de l’enquête, et s’interroge sur l’empressement qui a mené à l’arrestation, par le Pakistan, de ceux qui seraient les auteurs de l’assassinat de Benazir Bhutto.  « Que se soient ceux-ci ou d’autres, il faut aller au delà des simples exécutants et rechercher les concepteurs, les planificateurs et les financiers » de cet acte, note le rapport.


Aux termes de l’accord conclu entre les Nations Unies et le Gouvernement du Pakistan, la Commission devait enquêter uniquement sur les faits et circonstances de l’assassinat de l’ancienne Première Ministre Benazir Bhutto, a rappelé M. Muñoz, en précisant que la charge de déterminer la responsabilité pénale des auteurs de l’assassinat incombait désormais aux autorités pakistanaises. 


Benazir Bhutto a été assassinée, le 27 décembre 2007, au cours d’un attentat au sortir d’une réunion électorale qu’elle tenait à Rawalpindi, près d'Islamabad.  La Commission, créée en juillet 2009 sur demande du Gouvernement pakistanais, est dirigée par le Représentant permanent du Chili auprès des Mations Unies, l'Ambassadeur Heraldo Muñoz, et compte également dans ses rangs Peter Fitzgerald de l'Irlande, et Marzuki Darusman de l’Indonésie qui était absent lors de la  présentation du rapport cet après-midi au Siège de l’ONU.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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