Conférence de presse sur la prochaine réunion d’Hanoi sur les grippes animale et humaine, du 19 au 21 avril 2010
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PROCHAINE RÉUNION D’HANOI SUR LES GRIPPES ANIMALE ET HUMAINE, DU 19 AU 21 AVRIL 2010
La Conférence ministérielle internationale sur les grippes animale et humaine, qui aura lieu à Hanoi du 19 au 21 avril, sera l’occasion d’évaluer la qualité de la réponse aux risques de pandémie mais aussi de dresser un tableau de la grippe aviaire dans le monde, a expliqué aujourd’hui David Nabarro au cours d’une conférence de presse tenue au Siège de l’ONU à New York.
Le Coordonnateur principal du système des Nations Unies pour la grippe a prévenu que si la grippe aviaire ne fait plus la une des journaux, elle n’a pas pour autant disparue. Elle peut refaire surface sous une forme plus virulente tout comme la grippe H1N1, a-t-il alerté.
David Nabarro, qui présentait aussi le Rapport intérimaire mondial de 2010 sur les grippes animale et humaine, a ajouté que 75% des nouvelles maladies infectieuses chez l’homme sont d’origine animale.
Pour avoir connu depuis 2005, les deux pandémies potentiellement très graves de la grippe aviaire et de la grippe H1N1, le monde ne doit pas baisser la garde, et toutes les mesures doivent être prises pour pouvoir faire face à ces situations.
Cela signifie concrètement qu’à l’avenir il faudra que les responsables de la santé animale et ceux de la santé humaine travaillent beaucoup plus étroitement ensemble, car les frontières entre ces deux mondes sont de plus en plus poreuses, a affirmé M. Nabarro. D’ailleurs, notre nouveau slogan « Un seul monde, une seule santé » a été développé sur cette base, a-t-il expliqué.
La Conférence de Hanoi étant la sixième conférence de ce type depuis octobre 2006, M. Nabarro s’est félicité de ce que, face à la menace d’une pandémie, les gouvernements du monde entier aient su travailler ensemble et faire preuve de bonne gouvernance et de volonté politique.
Cela s’illustre notamment par la manière dont a été gérée la réponse à la grippe aviaire dont il n’existe plus que quelques foyers dans cinq pays à savoir, le Bangladesh, la Chine, l’Égypte, la Turquie et le Viet Nam, alors qu’initialement 60 pays avaient été touchés.
Le Rapport intérimaire mondial contient des recommandations concrètes sur la marche à suivre en cas d’irruption de nouvelles maladies infectieuses mais aussi sur la diminution des risques, en mettant l’accent sur la biosécurité et l’hygiène.
Appelé à commenter la gestion « alarmiste » de la grippe H1N1 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Coordonnateur spécial et ancien fonctionnaire de l’Organisation, a expliqué que comme en avril 2009, il n’y avait aucun moyen d’anticiper avec certitude l’évolution du virus, il était normal de se préparer à un scénario-catastrophe, tout en espérant que le virus se développerait autrement.
Quant aux allégations sur le rôle joué de l’industrie pharmaceutique dans la réponse de l’OMS, M. Nabarro a dit que, du temps où il travaillait pour l’Organisation, il y avait déjà des garde-fous pour éviter que le secteur privé ne puisse profiter de certaines situations.
L’OMS, a-t-il insisté, doit travailler en étroite collaboration avec les partenaires du monde de la santé dont les laboratoires pharmaceutiques. La lutte contre les pandémies et autres maladies infectieuses ne peut être menés que dans le cadre de tels partenariats.
David Nabarro n’a pas voulu s’étendre sur la question, dans la mesure où il ne travaillait plus pour l’OMS. Il a rappelé que les travaux du Comité d’experts que l’OMS a créé pour évaluer sa gestion se tiennent depuis lundi dernier et se terminent aujourd’hui. Le « Comité d'experts sur la gestion internationale de la pandémie » rendra un rapport intérimaire en mai, et des conclusions finales en janvier 2011. D’autres réunions sont prévues en juin et septembre.
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