Conférence de presse sur l’impact croissant des maladies non contagieuses sur les systèmes de santé et le développement
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR L’IMPACT CROISSANT DES MALADIES NON CONTAGIEUSES
SUR LES SYSTÈMES DE SANTÉ ET LE DÉVELOPPEMENT
Les maladies non contagieuses représentent aujourd’hui un fardeau de plus en plus lourd pour les systèmes de santé et le développement. C’est le cri d’alarme qu’ont poussé aujourd’hui Eduard Boss de la Banque mondiale, Gauden Galea de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Hania Zlotnik du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (DESA).
Au cours d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU à New York en marge de la quarante-troisième session de la Commission de la population et du développement, les trois spécialistes ont plaidé pour que les maladies non contagieuses soient considérées comme une « question de développement » devant faire l’objet de la même attention de la part des systèmes de santé que les maladies infectieuses et transmissibles.
Les quatre types de maladies non contagieuses à savoir les maladies cardiovasculaires, le diabète, le cancer et les maladies respiratoires chroniques tuent 8 millions de personnes par an, principalement dans les pays en développement.
Aujourd’hui, ont dit les experts, ce sont les plus pauvres des pays qui vivent les conséquences les plus dramatiques des maladies non contagieuses. Dans les économies les plus faibles, les gens doivent acheter par leurs propres moyens des médicaments très chers.
Face à l’impact négatif de ces maladies non contagieuses sur l’économie d’un pays, les experts ont préconisé que l’on doit s’y attaquer avec la même détermination que face aux autres maladies. « Il ne s’agit plus d’agir comme si les maladies non contagieuses étaient un problème de santé de moindre ampleur ou de moindre gravité », ont dit les experts.
Les experts ont prévenu qu’une maladie comme le diabète ne tient pas seulement à des comportements ou à des facteurs individuels comme les mauvaises habitudes alimentaires, le mode de vie sédentaire, la consommation du tabac et d’alcool mais aussi aux déterminants sociaux qui provoquent des inégalités en terme de santé comme les faibles revenus, l’urbanisation rapide, les problèmes de logement ou un accès inadéquat aux services de santé.
Ce sont ces facteurs socioéconomiques qui expliquent l’implication de la Banque mondiale, a expliqué son expert. En plus d’aider au renforcement des systèmes de santé et des ressources humaines et institutionnelles, la Banque mondiale coopère avec les gouvernements, par exemple, en matière de taxation.
« L’augmentation des taxes sur les produits dérivés du tabac, par exemple, peut avoir une incidence immédiate sur la consommation de cigarettes et influer sur les maladies non contagieuses dans les pays pauvres » a rappelé l’expert.
Son homologue du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU a annoncé que la Commission de la population et du développement pourrait s’entendre sur la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée générale sur les maladies non contagieuses.
En attendant, elle a rappelé la tenue en septembre prochain d’une Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) dont deux concernent la mortalité infantile et la santé maternelle.
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