En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de clôture de la Conférence internationale des donateurs, « vers un nouvel avenir pour Haïti »

31/03/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE CLÔTURE DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DES DONATEURS, « VERS UN NOUVEL AVENIR POUR HAÏTI »


« La communauté internationale, en promettant de donner 5,3 milliards de dollars pour les 18 prochains mois, et près de 10 milliards pour les dix prochaines années en faveur de la reconstruction d’Haïti, a répondu au vœu du Président Préval, qui voulait faire de la Conférence d’aujourd’hui un rendez-vous avec l’histoire. »


C’est avec ces mots que le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a commenté, lors d’un point de presse, l’issue de la Conférence internationale des donateurs, « Vers un nouvel avenir pour Haïti ».  Ban Ki-moon a qualifié de « réponse unanime sur le long terme » l’engagement pris par la communauté internationale d’accompagner Haïti sur la voie du relèvement socioéconomique et du développement durable. 


« La communauté internationale s’est unie et a démontré que la solidarité dans l’action était possible », a ajouté le Secrétaire général.  Il a ensuite expliqué que M. Bill Clinton, son Représentant spécial en Haïti, et ancien Président des États-Unis, sera chargé, aux côtés des agences de l’ONU, au premier rang desquelles le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de canaliser les ressources affectées à la reconstruction d’Haïti de manière « transparente, coordonnée et efficace. »


« Les décaissements doivent être effectués rapidement vers le Fonds spécial multidonateurs, afin notamment d’améliorer au plus vite les conditions de vie dans les camps, où des cas de violences sexuelles m’ont été rapportés », a indiqué le Secrétaire général de l’ONU. 


« Plus de 5 milliards à court terme; près de 10 sur le long terme: 50 pays ont fait mieux que 80 pays en 2004, après le tsunami », a pour sa part souligné la Secrétaire d’État des États-Unis, Mme Hillary Clinton, qui a coprésidé au cours de la journée les différentes réunions tenues dans le cadre de la Conférence.  Elle a estimé qu’en prenant des engagements d’une ampleur « jamais vue », la communauté internationale avait établi aujourd’hui un niveau inédit de solidarité à l’échelle planétaire. 


« À présent, le Gouvernement d’Haïti, qui a souffert dans sa chair de la catastrophe, doit préparer le terrain à la reconstruction en renforçant le secteur privé.  Il pourra pour ce faire s’appuyer sur notre aide, mais aussi sur celle de la société civile haïtienne, qui n’a jamais baissé les bras », a poursuivi Mme Hillary Clinton.  Selon elle, l’objectif doit être aussi d’« autonomiser le peuple haïtien, qui en plus d’infrastructures, aura besoin, demain, de médecins, d’infirmières et d’enseignants. » 


« Merci pour la spontanéité de votre action solidaire.  Et merci de ce geste du cœur que vous venez d’accomplir pour assurer un nouvel avenir à mon pays », a déclaré le Président d’Haïti, M. René Préval, estimant que toutes les contributions comptaient, « y compris les plus modestes. »  « L’aide n’est pas le développement » a-t-il ensuite tenu à souligner, en indiquant que les autorités haïtiennes étaient prêtes à relever le défi consistant à attirer des investissements privés en Haïti.  « Il faut rassurer les investisseurs, leur garantir qu’il y aura une stabilité politique en Haïti et des règles qui leur permettront de miser sur le développement du pays », a-t-il déclaré. 


Les Vice-Présidents de la Conférence ont également salué la dimension historique d’une journée marquée, selon le Ministre des affaires étrangères de la France, M. Bernard Kouchner, par la naissance « d’un nouveau paradigme de développement. »  « Pourquoi nous unissons-nous d’abord lorsqu’il y a des catastrophes? », a-t-il demandé, avant de confier sa « fierté de faire partie de la communauté internationale et d’avoir participé à des efforts que nous avons aimé mener au cours de cette journée et au cours des derniers mois. » 


Pour le Ministre des affaires étrangères du Brésil, M. Celso Amorim, la Conférence d’aujourd’hui aura été « la plus belle des réponses à ceux qui se demandent encore à quoi sert l’ONU. »  « Selon moi, cette journée est comme la deuxième date d’indépendance d’Haïti », a-t-il poursuivi, plaidant à son tour pour l’ouverture de nouveaux marchés en Haïti, afin «  que l’aide fournie ne se transforme jamais en dépendance. » 


De son côté, la Vice-Présidente du Gouvernement de l’Espagne, Mme Maria Teresa Fernandez de la Vega, a estimé que « les chiffres, pour une fois, n’ont rien de froid: Ils témoignent du degré de solidarité que les peuples de la Terre, unis, peuvent atteindre dans des circonstances exceptionnelles. »


Répondant aux questions de la presse, M. Ban Ki-moon a expliqué que l’ONU et le Gouvernement haïtien travaillaient actuellement à la création d’un système de suivi des donations, « axé sur les résultats, et où chaque mouvement de fonds sera mis en ligne sur un site internet piloté par les équipes de Bill Clinton et du PNUD. » 


« Contrôle, transparence, coordination: voilà les maitres mots qui doivent guider la gestion de l’aide », a indiqué Maria Teresa Fernandez de la Vega. 


M. René Préval a indiqué que, dès son retour à Port-au-Prince, il irait dire au peuple haïtien ce qui s’est passé aujourd’hui à l’ONU.  « Je dois dire aux Haïtiens de quoi il s’agit, et comment cela va marcher.  Et je devrais, dans les semaines à venir, leur préciser quand telle ou telle autre contribution viendra appuyer le budget de la République, et quand telle autre assistance servira à la mise en œuvre de projets de reconstruction et de développement de la Banque mondiale ou de toute autre organisation », a-t-il ajouté.  En conclusion, Le Président haïtien a reconnu « l’immensité de la tâche » qui attend le Gouvernement et le peuple d’Haïti: « La communauté internationale et tous les peuples du monde attendent de nous que nous prenions en main notre destin », a-t-il conclu.  


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.