Conférence de presse de la MINUSTAH et du PNUD sur les enjeux de la Conférence internationale des donateurs pour Haïti
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA MINUSTAH ET DU PNUD SUR LES ENJEUX DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DES DONATEURS POUR HAÏTI
Le principal enjeu de la « Conférence internationale des donateurs pour un nouvel avenir en Haïti » est de collecter une somme d’environ 3,8 milliards de dollars pour, dans les 18 prochains mois, « appuyer le vaste et ambitieux programme de reconstruction et de relèvement du Gouvernement haïtien », qui sera présenté à la Conférence. C’est ce qu’ont annoncé cet après-midi, le Représentant spécial par intérim du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), M. Edmond Mulet, et l’Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Mme Helen Clark, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège de l’ONU à New York.
La Conférence est organisée le 31 mars prochain par les Nations Unies et les États-Unis, en coopération avec le Gouvernement haïtien et avec l’appui du Brésil, du Canada, de l’Union européenne, de la France et de l’Espagne. Il s’agit, a affirmé le Chef de la MINUSTAH, d’investir dans la construction d’hôpitaux, d’écoles, de routes, de ports, mais aussi de « reconstruire, redessiner le pays de manière à le placer sur les rails de la croissance et de la modernisation ».
Avec la saison des pluies et des ouragans, « des centaines de milliers d’Haïtiens qui vivent aujourd’hui sous des tentes risquent encore une fois de tout perdre », a déclaré M. Mulet. « Des vies sont en danger », a-t-il ajouté, mettant l’accent sur la nécessité urgente de bâtir des « abris plus durables ».
Tout au long du processus de reconstruction et de relèvement, il conviendra de garantir une protection adéquate aux plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants, ont dit les deux hauts responsables de l’ONU. Un autre impératif est de fournir au Gouvernement haïtien un appui budgétaire immédiat et durable pour qu’il puisse payer les salaires et assurer les services sociaux de base.
M. Mulet et Mme Clark ont également insisté sur la nécessité d’appuyer le programme de décentralisation, au coeur de la stratégie de reconstruction du Gouvernement, de créer des emplois en étroite collaboration avec le secteur privé, de ramener le plus tôt possible les enfants sur les bancs d’écoles sûres, et d’aider les Haïtiens à créer un environnement politique et social stables à travers un « nouveau contrat social ». « Les Nations Unies soutiendront pleinement ces objectifs », a ainsi assuré le Chef de la MINUSTAH.
Les jours qui ont suivi le tremblement de terre du 12 janvier dernier en Haïti ont montré une « énorme solidarité internationale », a souligné Mme Clark. « Le message clef de cette semaine est que nous avons besoin de cette solidarité pour continuer », a-t-elle ajouté. Le séisme a fait 220 000 morts et affecté directement 1,5 million de personnes.
« Les Haïtiens doivent continuer de bénéficier des dividendes de la solidarité internationale » et, « dans la mesure du possible, ces dividendes doivent être distribués rapidement par les Haïtiens et pour les Haïtiens », a dit M. Mulet.
Il a espéré que cette Conférence organisée au niveau ministériel et à laquelle sont invités les 192 États Membres de l’ONU constituera un « tournant » pour les Haïtiens, leur permettant de croire au « rêve de ne plus dépendre de l’assistance internationale ».
« Les Haïtiens eux-mêmes doivent être au centre de la construction d’une nouvelle Haïti », a déclaré l’Administratrice du PNUD, ajoutant que le soutien qu’apporte la communauté internationale devait être « aligné sur les priorités qui ont été établies par le Gouvernement haïtien ».
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