En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse trimestrielle des Secrétaires généraux adjoints aux opérations de maintien de la paix et d’appui aux missions

25/03/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE TRIMESTRIELLE DES SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX ADJOINTS AUX   OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX ET D’APPUI AUX MISSIONS


« Nous faisons de bonnes choses sur le terrain, mais il y a une grande marge de progression », a déclaré Mme Susana Malcorra, Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, au cours de la conférence de presse trimestrielle qu’elle a donnée aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, avec M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix.


Outre les questions d’ordre général, les deux hauts responsables de l’ONU ont répondu à des questions sur les Missions en Haïti, en République démocratique du Congo (RDC), en République centrafricaine et au Tchad, au Darfour et au Liban.


« Nous nous concentrons sur les inquiétudes des missions et nous travaillons à l’amélioration de notre façon de nous déployer, d’assurer la protection de notre personnel et d’installer nos missions », a ajouté Mme Malcorra.


Son homologue, M. Alain Le Roy s’est félicité de ce qu’une cinquantaine d’États Membres aient salué la qualité du travail de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), avant ou après le tremblement de terre, et ce, lors d’une réunion organisée, il y a deux jours au Siège des Nations Unies, par les délégations du Brésil et d’Haïti.


Le Secrétaire général adjoint a également précisé que le Comité spécial des opérations de maintien de la paix, dit C-34, avait achevé ses travaux, vendredi soir, après avoir examiné le document « Nouvel horizon » et la manière de renforcer la protection des civils et d’améliorer les relations avec les pays fournisseurs de contingents militaires ou de police.


S’agissant des allégations d’abus sexuels, les deux Secrétaires généraux adjoints ont rappelé que seuls 55 cas avaient été observés en 2009 pour les 124 000 Casques bleus déployés à travers le monde.  « S’il est vrai qu’il y a des brebis galleuses, la grande majorité de nos troupes se comporte bien », ont-ils insisté.  Même si ce n’est pas beaucoup, chaque cas est un cas de trop, et l’objectif de tolérance zéro qui nous est assigné par le Conseil de sécurité reste plus que jamais valide, a ajouté M. Alain Le Roy.


S’agissant tout particulièrement d’Haïti, il a principalement imputé la lenteur des opérations humanitaires à l’ampleur du problème.  Il a rappelé qu’il n’a jamais été facile de répondre aux besoins de 500 000 déplacés répartis dans 900 camps ni d’acheminer de la nourriture à 1,3 million de personnes.


Le Secrétaire général adjoint a assuré que les choses allaient s’améliorer rapidement avec la signature du décret présidentiel du 19 mars identifiant les principaux sites d’accueil des personnes déplacées.  Mme Malcorra a ajouté: « Nous sommes dans un milieu urbain où il est plus difficile d’identifier des zones d’accueil pour des centaines de milliers de personnes autour de Port-au-Prince qu’au Darfour où nous disposons de vastes espaces ».  La Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions a souligné qu’une des difficultés était également liée au fait qu’un très grand nombre de personnes refusaient de s’éloigner de leur domicile, ce qui compliquait les questions de logistique.


En ce qui concerne la reconfiguration de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en RDC (MONUC), M. Le Roy a indiqué que le retrait prévu des troupes ne concerne que l’ouest du pays et le Katanga, au sud-est, soit à peine 2 000 Casques bleus.  Les troupes de maintien de la paix resteront dans l’est où des opérations contre les milices de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) doivent se poursuivre.  Il a rappelé la publication le 15 janvier 2010 d’un plan de renforcement des Forces armées de la RDC (FARDC), en rappelant aussi la tenue le 13 avril, de la prochaine réunion du Conseil de sécurité sur la MONUC et la visite que les membres du Conseil comptent effectuer en RDC, du 17 au 20 avril.


M. Le Roy a estimé que la seule chose comparable entre la MONUC et la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) dont le retrait est également réclamé, est que les pays hôtes concernés fêteront leur cinquantième anniversaire d’indépendance cette année.


Quant à l’embuscade dont ont été victimes 63 Casques bleus qui auraient remis leurs armes à des miliciens au Darfour, M. Alain Le Roy a annoncé qu’il avait envoyé le Conseiller militaire de son Département pour mener une enquête.  « Si l’information est confirmée, cela veut dire que les Soldats de la paix n’auront pas réagi comme il se doit », a-t-il dit, en affirmant « qu’il y aura des sanctions ».


S’agissant de la surveillance de la Ligne bleue entre Israël et le Liban, le Secrétaire général adjoint a indiqué que l’urgence était de s’assurer que nous disposons du matériel nécessaire à la mise en œuvre de la résolution 1701 (2006) sur le retrait des troupes étrangères du territoire libanais.  Il a confirmé que la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) avait décidé d’ouvrir un bureau à Tel-Aviv dans le souci d’améliorer la communication et la coopération entre les deux pays.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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