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Conférence de presse

Conférence de presse sur la présence des femmes dans les parlements mondiaux

03/03/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PRÉSENCE DES FEMMES DANS LES PARLEMENTS MONDIAUX


« Quarante-quatre parlements nationaux ont atteint l’objectif d’inclure 30% de femmes parmi leurs parlementaires, portant à 18,8% le pourcentage des femmes parlementaires dans le monde au 1er janvier 2010 », a déclaré, cet après-midi, M. Anders B. Johnsson, Secrétaire général de l’Union interparlementaire (UIP), à l’issue d’une conférence de presse organisée pour la présentation de la publication intitulée « Carte du monde des femmes en politique (2010) ».


Intervenant aux côtés de Mme Rachel Mayanja, Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme; de Mme Pia Cayetano, Sénatrice des Philippines et Présidente du Comité de coordination des femmes parlementaires de l’UIP; et de Mme Drude Dahlerup, Professeur à l’Université de Stockholm; M. Anders B. Johnsson s’est félicité des progrès constants et continus accomplis depuis que l’objectif de parvenir à 30% de femmes dans la composition des parlements a été fixé par le Conseil économique et social (ECOSOC) en 1990 et avalisé par le Plan d’action de Beijing de 1995.  Ce seuil de 30%, a expliqué Mme Drude Dahlerup, de la Suède, a été emprunté à la physique nucléaire, qui est une science qui juge déterminant et critique d’atteindre un seuil de 30% pour provoquer un changement dans l’ensemble des composantes d’une matière.


M. Anders B. Johnsson s’est inquiété du fossé qui se creuse entre les pays qui ont atteint cet objectif de 30% et les autres, tandis que Mme Cayetano estimait que le monde n’a pas progressé aussi vite qu’espéré en 1995.  Mme Rachel Mayanja, représentante du Secrétaire général sur la question, a rappelé que les parlements devaient, dans un souci de responsabilisation, être représentatifs de l’ensemble de la population de chaque pays et des 50% de femmes qui, en moyenne, la composent.  C’est aussi une question de droits de l’homme, a-t-elle insisté, en notant que les femmes devaient être présentes à toutes les étapes du processus législatif. 


« Vous pouvez être femme et parlementaire et néanmoins oublier de vous concentrer sur la problématique des femmes », a, de son côté, prévenu la Sénatrice des Philippines, Pia Cayetano, en rappelant qu’il fallait sans cesse rappeler aux femmes de s’assurer que les lois et budgets discutés ou adoptés soient en phase avec les objectifs de la parité, et notamment avec les Objectifs 4 et 5 du Millénaire pour le développement (OMD). 


« Les femmes restent sous-représentées parce que les structures de nos sociétés restent des structures d’exclusion, et parce que les processus de décisions ne sont pas transparents et sont informels », a estimé Mme Drude Dahlerup,en précisant que les pays nordiques ont mis un siècle pour parvenir à une parité effective et changer les habitudes héritées de siècles de domination masculine.  Elle a estimé que l’inclusion de femmes ne pouvait que faire avancer le processus de démocratisation et rendre la démocratie plus transparente et plus formelle.  « Nous devons prendre des mesures pour changer les choses », a-t-elle insisté, en précisant que 52 pays avaient adopté des lois favorisant l’augmentation du nombre de femmes dans les parlements.  Le principal défi consiste à changer les perceptions, a insisté Mme Rachel Mayanja, en regrettant la persistance de clichés et de stéréotypes selon lesquels les femmes ne disposent pas des compétences nécessaires pour être élues.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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