En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse d’ONUSIDA sur le sida et les besoins des femmes et des enfants

02/03/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE D’ONUSIDA SUR LE SIDA ET LES BESOINS DES FEMMES ET DES ENFANTS


« Chaque année, 400 000 enfants en Afrique naissent avec le VIH/sida et un tiers meurent avant l’âge d’un an », a déclaré cet après-midi au Siège de l’ONU à New York, M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, au cours d’une conférence de presse à l’occasion du lancement du nouveau plan d’action quinquennal (2010-2014) visant à répondre aux inégalités entre les sexes et les abus de droits de l’homme qui continuent à exposer davantage les femmes et les filles au risque d’infection par le VIH/sida.   


Aux côtés d’Annie Lennox, chanteuse et militante de la lutte contre le VIH/sida et de Mme Suksma Ratri, du Réseau de femmes séropositives en Indonésie, M. Sidibé a indiqué que l’Agenda pour l’intensification des mesures concernant les femmes, les filles, l’égalité entre les sexes et le VIH/sida appelle le système des Nations Unies à appuyer les gouvernements, la société civile et les partenaires du développement à renforcer les actions nationales visant à placer les femmes et les filles au centre de la riposte au VIH/sida, en s’assurant que leurs droits sont protégés. 


Il a indiqué que cette campagne avait été lancée, ce matin, lors d’une réunion de haut niveau organisée dans le cadre de la cinquante-quatrième session de la Commission de la condition de la femme.  Illustrant les difficultés particulières des femmes qui sont aux premiers rangs des victimes du VIH/sida, il a cité le cas d’une femme de 21 ans rencontrée au Lesotho qui a découvert, lors de sa grossesse, sa séropositivité contractée à la suite d’un viol qu’elle avait subi à l’âge de 15 ans.


De son côté, Annie Lennox a expliqué avoir pris conscience de l’ampleur de la pandémie du VIH/sida en Afrique lors de sa rencontre avec Nelson Mandela en 1993, à l’occasion du lancement d’une campagne nationale de lutte contre le VIH/sida.  Elle a mis l’accent sur les difficultés particulières des femmes, et la nécessité de leur donner la capacité de négocier une sexualité sans risque en racontant avoir partagé un bus de 25 femmes séropositives d’Amérique latine ayant toutes été infectées par leur mari.


M. Sibidé a expliqué que le meilleur moyen de sensibiliser les gouvernements à mettre un terme à l’inégalité d’accès à l’éducation, aux services de santé et à l’emploi, était de leur expliquer qu’ils ne pourront atteindre les objectifs de développement en se privant de la contribution de 50% de leur population.  À titre d’illustration, il s’est interrogé sur l’avenir du Swaziland dont 50% des femmes de 25 à 29 ans sont séropositives.  


Répondant à des questions de journalistes sur l’appui envisagé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a indiqué que ce plan d’action fournissait des indications claires sur la manière dont l’ONU peut collaborer avec les gouvernements, la société civile et les partenaires du développement pour diffuser les meilleures informations sur les besoins spécifiques des femmes et des filles dans le contexte du VIH; faire en sorte que les engagements politiques se traduisent par une augmentation des ressources et une intensification des actions, de manière à ce que les programmes sur le VIH répondent au mieux aux besoins des femmes et des filles; et soutenir les dirigeants dans la création d’un environnement plus sûr, dans lequel les droits fondamentaux des femmes et des filles sont protégés.


« Le fait d’avoir été fidèle à mon mari ne m’a pas empêchée d’être séropositive », a déclaré Mme Suksma Ratri, du Réseau de femmes séropositives en Indonésie, qui a découvert sa séropositivité en 2006.  Elle a indiqué que le fait d’être informée permet de mieux accepter et gérer sa situation de femme séropositive.  Elle a insisté sur la nécessité de donner aux femmes les moyens de se protéger et d’être informées et de pousser les États à éliminer des comportements qui mettent en péril la santé des femmes et des filles.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.