En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse sur l’amélioration de la sécurité routière dans le monde

02/03/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

C ONFÉRENCE DE PRESSE SUR L’AMÉLIORATION DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE DANS LE MONDE


À l’occasion de la présentation en vue de l’adoption, cet après-midi, à l’Assemblée générale de l’ONU, d’un projet de résolution sur l’amélioration de la sécurité routière dans le monde, M. Etienne Krug, Directeur du Département de la prévention de la violence et des traumatismes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a donné des précisions sur la situation de la sécurité routière dans le monde et a émis l’espoir de voir les États Membres agir résolument pour l’améliorer.


Au cours d’une conférence de presse à New York, M. Krug, accompagné de Mme Laura Sminkey, Chargée de la communication pour le Département de la prévention de la violence et des traumatismes de l’OMS, s’est dit confiant que l’Assemblée générale entérinerait la proposition de proclamer la décennie 2011-2020 « Décennie d’action pour la sécurité routière », en vue de stabiliser puis de réduire le nombre prévu de décès imputables aux accidents de la route dans le monde.


Les accidents de la circulation provoquent chaque année près de 1,3 million de décès dont près de la moitié sont des piétons, des cyclistes ou des motocyclistes qui souvent ne peuvent pas s’offrir de voiture, a expliqué M. Krug, en se basant sur le rapport de l’OMS sur la question.  Il a aussi indiqué que ces accidents provoquent entre 20 et 50 millions de traumatismes non mortels par an, entraînant des handicaps à vie, de longs séjours en hôpital et de graves interventions chirurgicales.


Le Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde* constitue le premier bilan de la sécurité routière dans 178 pays, dressé à partir des données tirées d’une enquête standardisée menée en 2008.


Il en ressort que les accidents de la route restent un grave problème de santé publique, en particulier dans les pays à revenu faible ou moyen.  Dans ces pays en effet, le taux de mortalité attribuable aux accidents de la route représente respectivement 21,5 et 19,5 pour 100 000 habitants, tandis que ce taux est de 10,3 pour les pays à revenu élevé.  Plus de 90% des décès par accident de la route surviennent dans les pays en développement où l’on compte moins de la moitié du parc mondial de véhicules.


Peu de pays, a noté M. Krug, disposent de lois sur la sécurité routière qui soient générales et bien respectées.  Seulement 15% des pays ont promulgué des lois couvrant les cinq facteurs de risque d’accident suivants: conduite en état d’ébriété, vitesse excessive, conduite sans casque ou sans ceinture de sécurité, et non-utilisation de dispositifs de sécurité pour enfants.


Le débat qui a lieu aujourd’hui à l’Assemblée générale est le fruit des efforts de beaucoup d’instances internationales, a-t-il expliqué.  Il a mentionné notamment la première Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière qui s’est tenue à Moscou, les 19 et 20 novembre 2009, et qui s’est achevée par l’adoption d’une déclaration, la Déclaration de Moscou**, proposant la proclamation de la Décennie d’action pour la sécurité routière.


Ce texte est assorti du Plan d’action de la Décennie qui comprend des activités axées sur les besoins de tous les usagers de la route, et en particulier ceux des piétons, des cyclistes et des autres usagers vulnérables des pays à revenu faible ou moyen.


« Notre objectif est de pouvoir collaborer avec de nombreuses institutions du système des Nations Unies ainsi que des organisations internationales et des organisations non gouvernementales (ONG) », a indiqué M. Krug.  Ce matin, a-t-il précisé, 69 pays avaient déjà exprimé leur intention de se porter coauteurs du projet de résolution.


Selon M. Krug, la Décennie d’action pour la sécurité routière permettra de renforcer les actions dans cinq domaines principaux.  Il s’agit notamment de renforcer le rôle de direction et d’orientation des pouvoirs publics dans le domaine de la sécurité routière.  Il faut aussi consentir des efforts particuliers pour élaborer et mettre en œuvre des politiques et mettre en place des infrastructures qui protègent les usagers de la route, notamment les plus vulnérables. 


Parmi les autres domaines d’action, il a cité la nécessité d’améliorer le recueil des données au niveau national et la comparabilité des données au niveau international et de favoriser l’harmonisation des réglementations en matière de sécurité routière et de sécurité des véhicules.  Les efforts doivent également viser une amélioration des attitudes des usagers de la route.


D’autres actions doivent viser à renforcer les services de soins intensifs et les services de soins post-traumatiques des hôpitaux, afin d’améliorer l’accès aux soins de santé et en vue d’augmenter les chances de survie des accidentés de la route.


« Comme le recommande la Déclaration de Moscou, nous espérons qu’il y aura un examen à mi-parcours de la décennie, cinq ans après la première Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière.  Nous devons faire en sorte que la fin de la Décennie soit marquée par une diminution du nombre des décès liés aux accidents de la route », a indiqué M. Krug.


Répondant aux questions des journalistes, M. Krug a invité à ne pas oublier les familles et les survivants de ces accidents, soulignant que les ONG pour la défense des victimes se battent pour que celles-ci reçoivent des dommages-intérêts car, bien souvent, elles sont exclues de toute réparation.  M. Krug a aussi signalé que les accidents de la circulation constituent la première cause de décès du personnel de l’ONU dans le monde.  Le personnel de l’ONU, a-t-il dit, doit respecter les exigences de la sécurité routière.  


*     Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde

http://www.who.int/violence_injury_prevention/road_safety_status/2009/en/index.html


**    Déclaration de Moscou: http://www.who.int/roadsafety/ministerial_conference/declaration_fr.p


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.