Conférence de presse de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMÉS, RADHIKA COOMARASWAMY
De retour d’une visite de sept jours en Afghanistan, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés,Radhika Coomaraswamy, a informé la presse, cet après-midi au Siège de l’ONU, des mesures prises par le Gouvernement afghan et la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) pour répondre aux recommandations du Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés.
Au cours de son déplacement, Mme Coomaraswamy a rencontré le Président Hamid Karzaï et des membres de son gouvernement, le général Stanley McChrystal, qui dirige la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS), le représentant de l’OTAN et des représentants des instituions du système des Nations Unies et d’ONG, ainsi que des enfants vivant dans des camps de personnes déplacées.
Une des préoccupations majeures du rapport du Groupe de travail porte sur le recrutement d’enfants soldats dans le cadre du conflit, non seulement par les Taliban, mais aussi par les forces de sécurité afghanes opposées aux Taliban, a-t-elle expliqué. Mme Coomaraswamy a annoncé que des « points focaux » seraient créés au sein de l’armée et de la police pour assurer la liaison avec les Nations Unies à ce sujet.
Elle a obtenu des autorités afghanes l’assurance que des mesures de réinsertion spécialement adaptées aux enfants seraient mises au point par le Gouvernement afghan, avec l’appui de la communauté internationale. Le général McChrystal l’a également assurée que la FIAS appuyait les efforts des Nations Unies en matière de protection des enfants.
Mme Coomaraswamy a cependant regretté de n’avoir pu rencontrer de représentants de groupes armés pour discuter de ces questions. En réponse à la question d’un journaliste, la Représentante spéciale a indiqué que certaines ONG avaient été en mesure d’évoquer avec les Taliban les questions humanitaires et qu’elle espérait être bientôt en mesure d’établir un dialogue avec leur représentant pour obtenir la libération des enfants recrutés dans leurs rangs.
Concernant les allégations selon lesquelles des enfants seraient incarcérés de manière illégale dans les prisons afghanes, la Représentante spéciale a expliqué qu’un accès sans entrave avait été accordé aux responsables du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et de la Mission d’assistance des Nations Unies dans ce pays (MANUA) et qu’aucun mineur n’était actuellement détenu en violation des dispositions juridiques pertinentes en vigueur.
En 2009, 346 enfants auraient perdu la vie au cours de combats, dont 131 lors de frappes aériennes et 22 lors de patrouilles nocturnes menées par la FIAS. Les groupes rebelles armés, dont les Taliban, seraient responsables de la mort de 123 enfants, tandis que sept autres auraient commis des attentats-suicide. Les attaques perpétrées contre des écoles ont atteint un niveau record en 2009, a déploré la Représentante spéciale, précisant que plus de 600 incidents avaient été enregistrés. Il est également temps de lever le tabou des violences sexuelles infligées aux enfants, a déclaré Mme Coomaraswamy, qui a annoncé la mise en place d’une unité spécialisée placée sous la direction du Ministère de l’intérieur afghan.
Répondant à un journaliste, elle s’est réjouie que l’on commence à prendre conscience de la gravité de la situation des enfants dans le conflit armé qui se poursuit en Afghanistan et qu’une culture de responsabilité se développe peu à peu.
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