Conférence de presse du Coordonnateur des secours d’urgence et de l’Administratrice associée du PNUD sur l’évolution du travail humanitaire en Haiti
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C ONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE ET DE L’ADMINISTRATRICE
ASSOCIÉE DU PNUD SUR L’ÉVOLUTION DU TRAVAIL HUMANITAIRE EN HAÏTI
« De bons progrès et d’énormes défis. » Un mois, jour pour jour après le tremblement de terre qui a ébranlé Haïti, c’est le bilan qu’a dressé le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence.
D’Haïti où il est arrivé ce matin, en pleine « Journée de deuil national », M. John Holmes a salué la « résistance et le courage » du peuple haïtien maintenant que « l’impact et l’ampleur de la catastrophe deviennent de plus en plus clairs ».
Citant un exemple, le Coordonnateur des secours d’urgence a constaté que toute la chaîne de distribution alimentaire a été brisée et que de nombreux immeubles qui ont résisté au séisme sont devenus inhabitables. « Il faudra détruire avant de reconstruire », a indiqué M. Holmes.
Les Nations Unies ont fait beaucoup, a-t-il estimé, en illustrant ses propos par le fait que depuis le début de l’intervention humanitaire, 2,6 millions de personnes ont reçu une aide alimentaire et que l’Appel de 575 millions de dollars, lancé quelques jours après le tremblement de terre, est financé à hauteur de 95%, « ce qui montre la solidarité et la générosité de la communauté internationale ».
Mais les défis restent énormes, a-t-il avoué, avant de citer cinq priorités et, en premier lieu, les abris dont les besoins ne sont remplis qu’à hauteur de 30 à 35% et l’assainissement qui stagne à 10% des besoins. M. Holmes a ensuite cité la protection des civils, l’aide au 1,5 million de personnes déplacées et à leurs communautés hôtes, et le déblayage des décombres.
Il a souligné la nécessité de mobiliser des équipements lourds et en attendant, c’est le programme « Argent contre travail » duProgramme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui fait œuvre au déblayage et à la reconstruction des infrastructures sociales indispensables, comme les routes ou l’électricité.
Participant à la conférence de presse à partir du Siège de l’ONU à New York, la nouvelle Administratrice associée du PNUD, Mme Rebeca Grynspan, a expliqué qu’à ce jour, les 35 000 personnes dont 45% de femmes qui participent au programme, reçoivent 180 gourdes pour une moyenne de six heures de travail, soit un peu plus que le revenu minimum national. Le PNUD travaille avec le Programme alimentaire mondial (PAM) pour convertir un dollar de ce salaire en nourriture, mais ce dernier n’en a pas encore la capacité.
L’objectif immédiat, a dit Mme Grynspan, est d’enrôler 100 000 personnes pour travailler dans toutes les régions touchées du pays. Sur les 35,6 millions de dollars demandés pour financer un programme approuvé par le Gouvernement haïtien et mené avec la coopération des ONG locales, 27,4 millions ont été débloqués, s’est félicitée l’Administratrice associée.
À l’approche de la saison des pluies, le déblayage est d’autant plus important qu’il faudra réinstaller les gens dans des endroits moins vulnérables aux inondations, a souligné le Coordonnateur des secours d’urgence. Il a confirmé que la réflexion se poursuit sur les moyens de décentraliser la gouvernance et de décongestionner Port-au-Prince. L’idée de déplacer la capitale est aussi en examen, a ajouté M. Holmes, en émettant néanmoins des doutes sur le « réalisme » d’une telle idée.
La Conférence des donateurs, prévue en mars, devrait se pencher sur ces questions, a-t-il conclu, en annonçant un Appel éclair révisé en fonction de l’évaluation en cours. Il s’agira, cette fois, de couvrir les besoins non plus pour six mois mais pour un an. Il faut donc s’attendre à « forte augmentation » des fonds demandés, a-t-il prévenu.
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