En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de Paul Chivers, Chef d’état-major de l’opération navale antipirates « Atalante », lancée par l’Union européenne en Somalie

28/01/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE PAUL CHIVERS, CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE L’OPÉRATION NAVALE ANTIPIRATES « ATALANTE », LANCÉE PAR L’UNION EUROPÉENNE EN SOMALIE


Le capitaine Paul Chivers, Chef d’état-major de l’opération navale menée par l’Union européenne (UE) au large des côtes de la Somalie (opération « Atalante ») a expliqué, ce matin lors d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU à New York, que le nombre d’actes de piraterie dans la région augmentait mais que, parallèlement, dans leur majorité, ces attaques étaient de plus en plus souvent déjouées. 


En 2009, a-t-il précisé, 47 navires ont été pris d’assaut par des pirates somaliens.


Le capitaine Chivers a estimé que l’amélioration de la situation, face à l’appréhension existant envers le phénomène, tant dans le golfe d’Aden que dans le bassin somalien, était due en grande partie au renforcement de la coordination des actions menées par l’Union européenne, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et les différents États partenaires, dont la Chine, le Japon, la Fédération de Russie ou encore l’Arabie saoudite. 


« Depuis son lancement fin 2008 par le Conseil de défense de l’Union européenne, l’opération Atalante s’efforce de remplir son mandat, dont les priorités sont d’assurer la protection des convois du Programme alimentaire mondial (PAM) qui acheminent l’aide humanitaire vers la capitale somalienne Mogadiscio; de dissuader la piraterie; et, le cas échéant, de détenir et remettre aux autorités du Kenya et des Seychelles, avec qui la communauté internationale a passé un accord juridique, d’éventuels suspects pour qu’ils soient jugés », a précisé Paul Chivers. 


Selon le Chef d’état-major de l’opération Atalante, les remaniements successifs intervenus dans le déroulement de l’opération, dont le mandat court jusqu’en 2010, ont permis d’intensifier son efficacité.  Il a ainsi cité SHADE, le mécanisme informel de référence qui sert à partager l’information entre les acteurs internationaux de la lutte antipiraterie, et les liens qui unissent l’Union européenne et l’Organisation maritime internationale (OMI). 


« Ensemble, nous avons mis au point le Couloir de transit international recommandé (IRTC) qu’emprunte désormais l’essentiel de la marine marchande qui opère dans le golfe d’Aden; c’est une initiative qui a permis, au cours des cinq derniers mois, de réduire de manière presque totale le nombre d’attaques dans une zone particulièrement vaste. » 


Paul Chivers a expliqué que six navires patrouillaient en permanence le long de ce Couloir, assurant une protection dissuasive aux navires marchands les plus vulnérables.  Il a ajouté que la Chine, de plus en plus active au titre du IRTC pourrait en prendre prochainement la présidence. 


« C’est dans le bassin somalien, d’une étendue encore plus vaste que le golfe d’Aden, qu’augmente le nombre d’actes de piraterie », a ensuite indiqué le capitaine Chivers.  Il a souligné qu’en conséquence les forces antipiraterie multipliaient les patrouilles aériennes dans la zone pour à la fois guider les navires marchands et prévenir les frégates militaires de mouvements suspects.  Sur ce dernier point, il a indiqué qu’Atalante avait élaboré un guide de bonnes pratiques à l’intention des navires marchands.  « Des mesures simples d’autoprotection peuvent être suivies pour déjouer les actes de piraterie, comme naviguer à vitesse maximale le plus longtemps possible, ou encore zigzaguer pour empêcher les assauts », a-t-il encore noté. 


Concernant la poursuite en justice des suspects, Paul Chivers a fait observer que les personnes arrêtées l’étaient le plus souvent sur la foi de témoignages de membres du personnel des bateaux attaqués.  « Si des présomptions existent parce que l’on a repéré des équipements typiques servant à commettre des actes de piraterie, nos services ont également la possibilité de mettre un citoyen somalien en détention et de demander que soit mené un complément d’enquête », a ajouté le Chef d’état-major de l’opération Atalante. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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