En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, M. John Holmes, sur la situation en Haïti

20/01/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATEUR DES SECOURS D'URGENCE, M. JOHN HOLMES, SUR LA SITUATION EN HAÏTI


Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. John Holmes, a indiqué au cours d’une conférence de presse qu’il possédait peu d’informations sur les conséquences de la puissante onde de choc de force 6 sur l’échelle de Richter qui a secoué ce matin le nord-ouest de Port-au-Prince.


« Ce que nous savons, c’est que l’épicentre était situé dans la commune de Petit-Goâve », a déclaré M. Holmes, au cours du Point de presse sur le tremblement de terre survenu à Haïti mardi dernier que tient quotidiennement l’ONU à son Siège à New York. 


Il a expliqué que la distribution de l’aide humanitaire s’intensifiait dans les communes environnantes de Port-au-Prince, « en particulier Jacmel, dont on découvre depuis quelques jours combien ce faubourg a été durement touché par le séisme ».


M. Holmes a assuré que les équipes de secours étaient toujours à pied d’œuvre pour rechercher des survivants.  Il a précisé qu’à ce jour 121 vies avaient été sauvées par ces équipes.  « Bien sûr, le nombre total de personnes secourues est supérieur à ce chiffre si l’on tient compte des centaines d’individus retrouvés vivants par les Haïtiens eux-mêmes », a ajouté John Holmes.


Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a en outre indiqué que l’effort humanitaire allait se concentrer dans les prochains jours sur les soins à apporter aux blessés, et ce, pour éviter les risques d’infections potentiellement mortelles.  « Dans ce contexte, nous avons toujours autant besoin de médicaments et de docteurs, et l’arrivée de sept nouveaux hôpitaux de campagne ne sera pas de trop pour nous aider à prendre en charge des blessés restés sans soins pendant plusieurs jours », a-t-il souligné. 


Concernant les distributions de nourriture, John Holmes a indiqué que le Programme alimentaire mondial (PAM) serait bientôt en mesure de subvenir aux besoins d’un quart de million de personnes.


« Avec l’apport des organisations non gouvernementales (ONG) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), c’est un demi-million de personnes qui auront de quoi manger au cours des semaines à venir.  Bien entendu, nous sommes encore loin d’avoir atteint les objectifs prévus pour pouvoir nourrir les 3 millions de personnes affectées qui sont dans le besoin au cours des six prochaines mois », a encore relevé M. Holmes.  


Sur ce dernier point, il a indiqué que 30% des 560 millions de dollars requis par l’appel éclair lancé vendredi dernier par l’ONU avaient été levés.  « À ce montant s’ajoutent les millions de dollars récoltés de par le monde au travers des diverses initiatives de solidarité », a-t-il dit.


John Holmes s’est par ailleurs félicité du fonctionnement « de mieux en mieux coordonné de l’aéroport international de Port-au-Prince », où arrive chaque jour l’essentiel de l’aide humanitaire.


« Les atterrissages sont organisés en fonction des besoins prioritaires sur le terrain.  Ces derniers jours, la priorité a été donnée aux appareils transportant des hôpitaux de campagne et des tentes, car notre intention est de dresser des camps dans les villes les plus sévèrement affectées pour y accueillir dans des conditions décentes les milliers de sans-abris », a-il-expliqué.  


Répondant aux questions de la presse, M. Holmes a indiqué que ces camps dissuaderaient peut-être les populations de quitter à la hâte la capitale pour les localités du Nord d’Haïti, où les réfugiés ont de la famille capable de les accueillir temporairement.  « Je précise que l’ONU ne s’oppose pas à ces mouvements tout à faits compréhensibles.  Toutefois, l’afflux persistant de réfugiés dans le nord pourrait déplacer le problème humanitaire vers des zones particulièrement pauvres, ce que nous préférions voir éviter », a-t-il jugé. 


Concernant les questions de sécurité, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a indiqué que l’arrivée sous peu de troupes américaines soulagerait les Casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), chargés à la fois d’escorter les convois humanitaires et d’assurer le maintien de l’ordre dans le pays. 


« Ce renfort de troupes, couplé avec la mobilisation de 2 000 policiers haïtiens, devrait être suffisant pour que les travailleurs humanitaires puissent conduire leur mission dans le calme », a-t-il estimé. 


M. Holmes a également déclaré qu’une partie des 3 500 Casques bleus supplémentaires que le Conseil de sécurité a décidé, hier, d’envoyer en Haïti aurait pour tâche de sécuriser le couloir humanitaire mis en place entre la capitale de la République dominicaine, Saint-Domingue, et Port-au-Prince. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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