Conférence de presse sur la publication d’un rapport sur « La réduction des coûts de la guerre »
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PUBLICATION D’UN RAPPORT SUR « LA RÉDUCTION DES COÛTS DE LA GUERRE »
Un rapport du « Human Security Report Project » (HSRP), publié aujourd’hui, révèle que le coût humain de la plupart des conflits actuels a, contrairement à certaines idées reçues, considérablement baissé par rapport à la période de la guerre froide.
« Les guerres sont de moindre envergure et plus localisées que dans le passé », a affirmé, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, M. Andrew Mack, Directeur du HSRP, qui est un groupe de recherche de la Simon Fraser University, de Vancouver, au Canada, et qui étudie les causes et les conséquences des tendances mondiales et régionales de la violence politique.
Par exemple, a précisé M. Mack, « l’année la plus meurtrière fut 1950, en raison de la guerre de Corée qui a fait environ 700 000 morts. En 2007, moins de 40 000 personnes ont été tuées dans l’ensemble des conflits qui ont eu lieu à travers le monde ».
Le rapport de 63 pages, intitulé « La réduction des coûts de la guerre »*, montre que la mortalité en temps de guerre, due aussi bien aux maladies, à la malnutrition, qu’aux blessures consécutives aux conflits eux-mêmes, a eu tendance à diminuer. Ceci s’explique notamment par des changements significatifs dans la nature de la guerre. Le nombre de conflits de haute intensité a chuté de 70% depuis la fin de la guerre froide.
De même, selon les auteurs de l’étude, plus de 30 ans d’interventions sanitaires extrêmement efficaces dans les pays pauvres en temps de paix ont permis d’y réduire les taux de mortalité provenant des maladies qui affectent les populations pendant les guerres. À ce phénomène s’ajoute une augmentation spectaculaire du niveau et de l’efficacité de l’assistance humanitaire fournie aux populations se trouvant dans les zones de guerre.
Les observations de ce rapport sont en totale contradiction avec les taux de mortalité énormes habituellement cités en Iraq, au Darfour ou en République démocratique du Congo, a cependant relevé M. Mack.
Ainsi, a-t-il dit, en raison d’une méthodologie différente, le rapport fait état d’un nombre de morts beaucoup plus réduit que celui qui a été énoncé depuis le début de la guerre en RDC en 1998, et qui est de 5,4 millions de morts, selon le Comité international de secours (IRC). Si l’on prend en effet en compte la période 2001-2007, le conflit en RDC a fait 900 000 morts et non pas 2,8 millions, comme l’a avancé l’IRC, a estimé Andrew Mack.
* Rapport disponible en anglais à l’adresse suivante: www.humansecurityreport.info/.
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