Conférence de presse de la Mission de la Bolivie sur la Conférence des peuples sur le climat et les droits de la Terre nourricière
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA MISSION DE LA BOLIVIE SUR LA CONFÉRENCE DES PEUPLES
SUR LE CLIMAT ET LES DROITS DE LA TERRE NOURRICIÈRE
Le Représentant permanent adjoint de la Bolivie a annoncé aujourd’hui la tenue de la Conférence mondiale des peuples sur les changements climatiques et les droits de la Terre nourricière, du 20 au 22 avril, à Cochabamba, en Bolivie.
La Conférence appellera à la création, au sein de l’ONU, d’un tribunal international chargé de traduire en justice les pays qui ne respectent pas les engagements pris en matière de réduction des émissions de gaz carbonique, a expliqué M. Pablo Solón-Romero, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée au Siège de l’ONU à New York.
« Nous devons créer un mécanisme capable de garantir le respect des engagements pris, notamment dans le cadre des conventions internationales », a ajouté le représentant, en insistant sur le fait que « de graves crimes contre l’humanité seront commis à cause des changements climatiques ».
La Conférence engagera les pays développés à accueillir les réfugiés et migrants touchés par les changements climatiques provoqués par des émissions de gaz à effet de serre dont ces pays sont les premiers responsables.
« Alors que 75% des émissions de gaz à effet de serre sont provoquées par les pays développés, des États comme la Bolivie se voient dorénavant obligés de se préparer à des catastrophes naturelles au lieu de consacrer plus de ressources à l’éducation ou à la santé », a accusé M. Solón-Romero.
Il a engagé les pays développés à rendre aux pays en développement leur « espace atmosphérique » pour leur permettre de se développer sans endommager l’environnement. « Il ne s’agit pas de blâmer mais de responsabiliser », a-t-il dit.
Le représentant a dit ne pas comprendre pourquoi les pays développés s’étaient limités à un montant de 10 milliards de dollars par an pour la lutte contre les changements climatiques alors que des milliards de milliards de dollars étaient dépensés en Afghanistan, en Iraq ou encore pour renflouer les caisses de Wall Street. « On ne traite pas un cancer avec de l’aspirine », a-t-il ironisé.
M. Solón-Romero a précisé que la Conférence mondiale des peuples n’a pas pour but de remplacer le processus juridique devant mener au prochain Sommet sur les changements climatiques, prévu à la fin de l’année au Mexique.
Il a tout de même appelé le Secrétaire général des Nations Unies, et dans une plus large mesure, l’ONU, à ne pas appuyer l’Accord de Copenhague. « Les discussions à venir ne sauraient se fonder sur un document qui n’est pas consensuel et qui représente un obstacle au multilatéralisme », a-t-il estimé.
« Il faut examiner les causes structurelles des changements climatiques et comprendre la nature et le fonctionnement du système qui les provoque », a dit le représentant, pour qui seules les populations qui cherchent à vivre en équilibre avec la Terre nourricière sont à même de présenter des solutions adéquates au problème des changements climatiques.
La Conférence mondiale des peuples réclamera l’organisation d’un référendum mondial sur les changements climatiques et appellera les populations du monde à apprendre à vivre en harmonie avec la Terre nourricière.
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