Conférence de presse sur la première publication des Nations Unies sur la situation des peuples autochtones dans le monde

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PREMIÈRE PUBLICATION DES NATIONS UNIES SUR LA SITUATION DES PEUPLES AUTOCHTONES DANS LE MONDE

La première publication des Nations Unies établissant un état de santé des peuples autochtones dans le monde a été publiée aujourd’hui simultanément au Siège des Nations Unies à New York, à Mexico, à Bogota, à Rio de Janeiro, à Moscou et à Bruxelles. 

Intitulée « Situation des peuples autochtones dans le monde », elle révèle des statistiques alarmantes dans les domaines de la pauvreté, de la santé, de l’éducation, de l’emploi, des droits de l’homme ou de l’environnement.

Fruit d’une collaboration entre des experts indépendants et le secrétariat de l’Instance permanente sur les questions autochtones, ce document est un « outil important », a souligné l’une de ses auteures, Mme Myrna Cunningham, car « il a été écrit par des autochtones ».  Il devrait ainsi être « pris en compte dans les nouvelles approches du développement des autochtones », a-t-elle expliqué, lors d’une conférence de presse, au Siège de l’ONU à New York.

Pour la Présidente de l’Instance permanente sur les questions autochtones, Mme Victoria Tauli-Corpuz, présente à ses côtés, cette étude vient combler une « lacune sur le manque de données concernant les autochtones ».  Il s’agit en effet, a-t-elle précisé, du « premier rapport de ce type » qui fournit « des informations, des données et des statistiques très claires » sur la situation des peuples autochtones dans le monde.

Mme Cunningham a présenté les sept chapitres qui composent le rapport et sont autant de domaines illustrant la gravité de la situation des autochtones à la fois dans les pays développés et les pays en développement: pauvreté et bien-être, culture, environnement, éducation contemporaine, santé, droits de l’homme et questions émergentes.

Les autochtones, s’ils ne constituent qu’à peu près 5% de la population mondiale, forment 15% des pauvres de la planète et un tiers des 900 millions de personnes des zones rurales qui vivent dans l’extrême pauvreté, a affirmé Mme Tauli-Corpuz.

L’étude montre que les communautés autochtones sont chaque jour et partout confrontées à la violence, à la poursuite des politiques d’assimilation, à la dépossession de leurs terres, à la marginalisation, aux déplacements forcés, au déni de leurs droits et aux conséquences du développement à grande échelle.

L’espérance de vie des autochtones est de 20 années inférieure à celle des non-autochtones, est-il indiqué.  De même, ceux-ci subissent des taux élevés et disproportionnés de mortalité maternelle ou infantile et sont davantage exposés à la malnutrition, aux maladies cardiovasculaires, au VIH/sida et à d’autres maladies infectieuses telles que le paludisme ou la tuberculose.

Autre donnée alarmante, le taux de suicide parmi les autochtones, en particulier chez les jeunes, est considérablement élevé dans de nombreux pays.  Il est ainsi 11 fois supérieur à la moyenne chez les Inuits du Canada.

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