En cours au Siège de l'ONU

ECOSOC/6416

Conseil économique et social: les États jouent un rôle crucial dans la mobilisation des ressources de financement du développement pour la réalisation des OMD

18/03/2010
Conseil économique et socialECOSOC/6416
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil économique et social

Réunion spéciale de haut niveau avec les institutions

de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce

et la Conférence des Nations Unies sur le commerce

et le développement

4e et 5e séances – matin et après-midi


CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL: LES ÉTATS JOUENT UN RÔLE CRUCIAL DANS LA MOBILISATION

DES RESSOURCES DE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT POUR LA RÉALISATION DES OMD


Pour atteindre les OMD, l’ECOSOC, les institutions de Bretton Woods, l’OMC et la CNUCED

préconisent la mobilisation des ressources internes, de l’APD et de celles du commerce


L’importance des politiques publiques pour consolider les acquis des mesures prises dans le cadre du Consensus de Monterrey sur le financement du développement a été soulignée aujourd’hui au cours des débats qui ont eu lieu dans le cadre de la Réunion de haut niveau du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) avec les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).


Les participants à la rencontre ont aussi relevé que la mise en œuvre des politiques et des programmes visant la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015 exige un nouveau partenariat entre pays développés et en développement. 


Dans la note du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, dont étaient saisis les participants, celui-ci rappelle que la Déclaration de Doha de 2008 sur le financement du développement réaffirme ce partenariat et considère que la mobilisation des ressources financières constitue la clef de voûte du développement durable.  Le débat thématique organisé sur ce point a été l’occasion pour les intervenants de condamner le protectionnisme des pays industrialisés et d’appeler ces derniers à honorer leurs engagements en matière d’aide publique au développement (APD).


Situant ses propos dans le contexte de la crise économique et financière internationale, le représentant de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a souligné que le rôle de l’État ne devait pas se limiter à trouver et déployer les moyens et ressources pour parer aux conséquences de la crise, « comme on le voit à présent dans les pays développés ».  Selon M. Jean Feyder, le défi qui se pose à la communauté internationale est celui de la création de mécanismes capables de contribuer à la relance d’une économie mondiale plus « sociale » et plus juste en canalisant les capitaux vers cette économie et vers la demande.  Il a préconisé que l’accent soit mis sur le renforcement de l’appareil productif et sur l’emploi, qui « engendrent à la fois des revenus pour les personnes, mais aussi pour l’État ».  


« Les capacités productives des pays en développement doivent être financées grâce à la mobilisation des ressources internes de ces pays », a aussi reconnu M. Feyder, estimant que les États ne devaient pas se borner à libéraliser les marchés, car les gouvernements, par les politiques macroéconomiques et de revenu qu’ils adoptent, peuvent fournir aux entreprises un horizon de croissance stable en matière de demande.


La réforme des institutions financières internationales, la finalisation du Cycle de négociations commerciales de Doha et la place de l’ECOSOC dans le processus de refonte de l’architecture financière mondiale ont été largement évoquées par les délégations et les personnalités présentes.


« Toute rénovation du FMI doit toucher trois secteurs de son mandat: la gouvernance monétaire, la surveillance fiscale et l’instrument financier dont dispose le Fonds pour ses interventions », a déclaré M. Hany Kadry Dimian, Vice-Ministre des finances de l’Égypte et Président adjoint du Comité monétaire et financier international.  M. Dimian a expliqué que les mesures de réforme touchant ces secteurs permettraient d’assurer une meilleure représentation des pays pauvres aux études et aux prises de décisions du Fonds.  


Le représentant de la Banque mondiale, pour sa part, n’a pas manqué de souligner les décisions d’une ampleur « sans précédent » prises par les institutions de Bretton Woods pour relancer les économies en développement et en transition.  « Le FMI a décidé de porter sa capacité de prêt préférentiel jusqu’en 2014 à hauteur de 17 milliards de dollars, et la Banque mondiale a apprêté une enveloppe de plus de 90 milliards de dollars pour apporter un appui à ses membres », a-t-il noté.  Il a cependant insisté sur la nécessité de répondre à « l’appel de Doha », jugeant que « l’effort des institutions de Bretton Woods pour soutenir la réalisation des OMD dans un contexte de crise doit être suivi de réformes destinées à rendre leur fonctionnement plus juste et plus équitable ».


« Mettre en place un système commercial international fonctionnant sur des règles renforcées est une obligation », a affirmé M. Shishir Priyadarshi, Directeur de la Division du développement de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).  Il a expliqué que la conclusion du Cycle de Doha devrait créer les conditions d’un meilleur accès aux marchés grâce à la réduction des barrières douanières, à l’affirmation des principes du commerce juste et à la prise d’engagements contraignants par les pays membres de l’OMC. 


Lors d’un débat interactif organisé dans le cadre de la Réunion de haut niveau, les États membres, dont l’Indonésie, ont plaidé pour que les vues de l’ECOSOC, « qui connaît de manière approfondie les problèmes auxquels les pays en développement sont confrontés pour atteindre les OMD », soient davantage prises en compte par les principales instances de décision, au premier rang desquelles le G-20.  Le délégué de Sainte-Lucie, qui parlait au nom des États de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a estimé à son tour que l’ECOSOC doit servir d’organe principal de coordination des politiques de développement.  « C’est sur la base de ses recommandations et de son évaluation de nos politiques, y compris la mise en œuvre des OMD, que l’ONU et les organisations internationales doivent agir auprès des pays en développement », a-t-il recommandé, avant d’appeler à la transformation du Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale en un organe subsidiaire de l’ECOSOC. 


La réunion de haut niveau de l’ECOSOC avec les institutions de Bretton Woods, l’OMC et la CNUCED se poursuivra demain, vendredi 19 mars, à partir de 10 heures.


CONSOLIDATION DES ACQUIS DE MONTERREY ET DOHA: RÉALISATION DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT CONVENUS SUR LE PLAN INTERNATIONAL, DONT LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT


Déclarations liminaires


M. HAMIDON ALI, Président du Conseil économique et social (ECOSOC), a rappelé que la Déclaration de Doha sur le financement du développement avait interpellé l’ECOSOC, en lui demandant notamment de renforcer et rendre plus efficace le processus intergouvernemental de mise en œuvre des mesures de financement pertinentes.  Le Conseil a tenu compte de cette recommandation, a-t-il ajouté, indiquant qu’en vertu de sa résolution 2009/30 du 31 juillet 2009, l’ECOSOC avait décidé de consacrer plus de réunions à la question du financement du développement, et ce en tenant compte du contexte actuel de crise financière et économique mondiale.  En outre, le Conseil a intensifié ses consultations avec les partenaires de développement de l’Organisation, qu’il s’agisse des gouvernements, des organisations intergouvernementales, des experts et des acteurs de la société civile et du secteur privé, a-t-il poursuivi.  Pour M. Ali, la présente réunion, dont les échanges devront s’appuyer sur la note du Secrétaire général appelant à la consolidation des acquis de Monterrey et de Doha, doit être l’occasion de promouvoir une coopération plus étroite entre les organisations et institutions représentées, en vue de « faire réellement la différence dans les pays en développement, où les besoins doivent être urgemment satisfaits afin d’atteindre, dans les temps, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ».  


Mme ASHA-ROSE MIGIRO, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a rappelé que les dirigeants mondiaux se réuniront, au Siège, à New York au mois de septembre 2010, afin d’identifier un plan concret et orienté vers l’action qui devra permettre de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2015.  « Cette réunion et le Dialogue de haut niveau de l’Assemblée générale, qui se tiendra la semaine prochaine sur la question du financement du développement, nous fourniront une base d’actions critique », a-t-elle dit.  Elle a rappelé que le récent rapport du Secrétaire général intitulé « Tenons les engagements pris » mettait en évidence que des progrès inégaux ont été accomplis dans la réalisation des OMD, alors que les crises financière et alimentaire ont alourdi le fardeau des pays en développement.  Mme Migiro s’est dite persuadée que la combinaison de stratégies saines, d’un investissement dans le capital humain et d’un meilleur financement permettra de faire des progrès dans la réalisation des OMD.  Elle a souligné les défis que posent les changements climatiques et qui ont incité de nombreux pays à prendre des mesures d’urgence pour résoudre des problèmes liés à un phénomène dont ils ne sont pas responsables.  Le lourd tribut payé par Haïti nous rappelle la nécessité de résoudre les risques et de travailler à la réduction des effets des catastrophes, a-t-elle estimé.  Elle a mis l’accent sur le besoin d’accorder des aides dans les domaines où leur effet peut être multiplicateur, comme celui de l’agriculture.  Les pays en développement savent qu’ils sont eux-mêmes en premier responsables de leur développement, a dit Mme Migiro.  Mais l’inégalité et une certaine forme d’exclusion, liées au manque de participation de ces pays aux échanges mondiaux, continuent d’entraver les efforts de développement de ces pays, a-t-elle relevé.  Elle a mis l’accent sur la nécessité, à l’intérieur de ces pays, d’une gestion des ressources qui ne soit pas sexiste et qui donne plus de voix aux femmes dans les prises de décisions. 


Mme Migiro a, par ailleurs, dit que les pays en développement ont été durement mis à l’épreuve par le déclin des échanges mondiaux, dû à la crise.  La baisse des revenus à l’exportation a limité les moyens dont disposent ces pays.  Elle a déclaré que ces récents développements ont démontré l’importance du commerce international comme source de mobilisation de fonds pour le financement du développement et a souligné l’urgence qu’il y a de conclure le Cycle de négociations commerciales de Doha en 2010.  Elle a souligné la nécessité d’ouvrir les marchés à l’agriculture et aux exportations des pays en développement, d’éliminer les aides à l’exportation et autres subventions que versent les pays riches à leurs producteurs et exportateurs, notamment dans le secteur agricole, et qui créent des distorsions au sein du commerce international.  Elle a souhaité que les efforts visant à parvenir à un ordre international plus équitable s’accélèrent, afin de prévenir les crises futures.  Elle a souligné que la crise a aussi été l’occasion d’accélérer les efforts de reforme du système financier international et de son architecture.  Elle a espéré que ces efforts seront suffisamment financés et coordonnés au niveau international, de façon a aider le monde à évoluer vers une architecture financière internationale plus équitable, plus stable et plus orientée vers le développement. 


Déclarations des représentants des principales parties prenantes institutionnelles


M. JEAN FEYDER, Président du Conseil du commerce et du développement de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a noté que, dans l’optique du Sommet sur les OMD qui aura lieu en septembre 2010 à New York et de la quatrième Conférence sur les pays les moins avancés (PMA), qui se tiendra à Istanbul en 2011, la CNUCED menait des travaux importants dont les conclusions seront présentées lors de réunions préparatoires du Conseil dans les prochains mois.  Nous avons axé nos réflexions sur la dette des pays en développement; sur la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire dans le développement agricole et la sécurité alimentaire; sur les défis auxquels les PMA sont confrontés et, enfin, sur le financement des capacités productives, a détaillé M. Feyder.  Un message clef ressort de ces réflexions, à savoir que le rôle de l’État doit être renforcé en matière de développement, a-t-il indiqué. 


Les politiques publiques ne doivent pas se limiter à chercher les moyens de parer aux conséquences des crises économiques, « comme on le voit à présent dans les pays développés », a-t-il estimé.  Il a ajouté que la CNUCED était également d’avis que l’accent doit être mis sur le développement de l’appareil productif et de l’emploi, qui « engendre à la fois des revenus pour les personnes, mais aussi pour l’État ».  Sans un tel développement, les avancées sociales qui pourraient être faites dans l’éducation, la santé et les indices de pauvreté ne peuvent pas être durables, a affirmé M. Feyder.  Le représentant du Conseil du commerce et du développement de la CNUCED a ensuite estimé que le développement des capacités productives des pays en développement devait être financé grâce à la mobilisation des ressources internes de ces pays.  « Ceci ne découle pas automatiquement de la libéralisation des marchés, et, ici encore, les gouvernements ont un rôle important à jouer », a souligné M. Feyder.  « En effet, par les politiques macroéconomiques et de revenu qu’ils adoptent, les gouvernements peuvent fournir aux entreprises un horizon de croissance stable en matière de demande », a-t-il souligné. 


M. Feyder a déclaré que le défi qui se pose à la communauté internationale est celui de la création de mécanismes aptes à contribuer à la relance d’une économie mondiale plus « sociale » et plus juste en canalisant les capitaux vers cette économie et la demande.  Il a vu dans la crise climatique une occasion de baser la coopération internationale sur le respect simultané de l’environnement et du droit au développement.  Ces deux exigences ne sont pas contradictoires, dans la mesure où l’on associe les pays en développement à la capacité de produire des biens et services à basse émission de CO2 et au développement des nouvelles technologies vertes, a-t-il dit. 


M. HANY KADRY DIMIAN, Vice-Ministre des finances de l’Égypte et Président adjoint du Comité monétaire et financier international, a déclaré que les crises récentes ont adressé quatre messages au monde.  Ces messages concernent la taille et l’influence des déséquilibres actuels; les innovations en matière de produits financiers, qui sont devenus de plus en plus sophistiqués et agressifs en matière de risques.  Les messages de la crise indiquent d’autre part qu’il faut mettre en place des organes supranationaux ayant plus de pouvoir que les structures existantes.  Le dernier message est qu’il faut toujours tenir compte des indices annonciateurs d’une crise, a dit M. Dimian, en citant à cet égard la volatilité des prix internationaux qui a précédé le déclenchement de la crise.  Le Ministre s’est cependant réjoui que la crise ait été l’occasion de réunir toutes les forces internationales, tous les pays, et toutes les institutions et de les faire travailler de manière coordonnée, ce qui est sans précédent.  « Il ne faut pas hésiter à investir dans la crise, c’est à dire dans les opportunités nées de la crise actuelle », a-t-il insisté, avant de mettre l’accent sur la nécessité de traiter de la question de la résolution des déséquilibres issus de la crise actuelle.


Le Président adjoint du Comité monétaire et financier international a, par ailleurs, rappelé que toute rénovation du FMI devait toucher trois secteurs de son mandat: la gouvernance monétaire; la surveillance fiscale; et l’instrument financier dont dispose le Fonds pour ses interventions.  En matière de gouvernance, a-t-il dit, il s’agit d’assurer une meilleure représentation des pays pauvres aux études et aux prises de décisions du Fonds.  En ce qui concerne la surveillance, M. Dimian a souligné la nécessité de renforcer les outils de surveillance bilatéraux et multilatéraux pour mesurer et limiter les risques.  Il s’agit aussi d’établir une carte mondiale des risques, a-t-il insisté, en mentionnant la nécessité de faire face aux besoins des pays qui présentent un risque systémique important pour l’architecture financière internationale.  Cela nous conduit à la question des ressources du Fonds sur le long terme, a-t-il ajouté, en soulignant la nécessité de s’interroger sur les moyens de promouvoir la crédibilité du FMI au sein de l’architecture financière internationale. 


Hany Kadry Dimian a parlé de la nécessité, pour le FMI, d’aider les pays membres dans la recherche d’une stratégie de sortie de crise qui se fasse en bon ordre.  Il a en outre mis l’accent sur la conduite, de manière souple, du programme d’évaluation du secteur privé.  S’agissant de la crise, il a dit qu’il n’y avait aucun doute qu’elle avait un impact sur la réalisation des OMD, notamment dans le domaine de l’emploi des flux d’investissements étrangers.  Mais les OMD ne seront pas seulement réalisés par l’utilisation de l’aide étrangère, a-t-il dit.


M. KIYOSHI KODERA, Secrétaire exécutif du Comité du développement de la Banque mondiale, a déclaré que les pays en développement avaient pu faire face à certains effets néfastes de la crise grâce aux conditions économiques relativement bonnes dans lesquelles ils se trouvaient.  Ainsi ces pays ont-ils pu maintenir un niveau de dépenses sociales élevé pour atténuer les répercussions de la crise sur les groupes les plus vulnérables, a-t-il dit.  « Toutefois, aucun relâchement de notre part n’est acceptable, car l’expérience montre que les effets d’une crise mondiale sur les centres vitaux des sociétés que sont l’éducation, la santé, l’emploi et la lutte contre la pauvreté se font toujours sentir sur le long terme », a souligné M. Kodera.  Les pays en développement vont devoir à la fois s’efforcer d’attirer davantage de capitaux externes et de soutenir leurs dépenses publiques pour sortir de la crise tout en poursuivant leurs efforts de développement, a-t-il estimé. 


M. Kodera a ensuite souligné les décisions d’une ampleur « sans précédent » prises par les institutions de Bretton Woods pour relancer les économies en développement et en transition.  Le Fonds monétaire international (FMI) a décidé de porter sa capacité de prêt préférentiel jusqu’en 2014 à hauteur de 17 milliards de dollars, et la Banque mondiale a fourni une enveloppe de plus de 90 milliards de dollars pour apporter un appui à ses membres, a-t-il expliqué.  Il a conclu en insistant sur la nécessité de répondre à « l’appel de Doha » en lançant les réformes des institutions financières internationales que demande et soutient la majorité des États Membres.  L’effort des institutions de Bretton Woods pour soutenir la réalisation des OMD dans un contexte de crise financière et économique mondiale, qu’il faut saluer, doit être suivi de réformes destinées à rendre leur fonctionnement plus juste et plus équitable, a-t-il déclaré. 


M. SHISHIR PRIYADARSHI, Directeur de la Division du développement de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a déclaré qu’il fallait rester face à la crise actuelle, qui a provoqué une contraction de 12% du commerce mondial.  Il a estimé que de nombreux pays en développement avaient les moyens de mobiliser leurs ressources nationales pour réaliser les OMD, et qu’il était clair que les différentes réactions à la crise dans les pays et au sein des organisations internationales ont remporté certains succès, avec notamment la stabilisation des marchés financiers.  Il a estimé que l’absence de tendances protectionnistes avait permis de contenir la crise.  Le relèvement de l’économie mondiale est visible dans les faits, a-t-il dit, en estimant que le système commercial multilatéral avait passé l’épreuve à laquelle il avait été soumis en 2009.  Même s’il y a eu contraction des échanges, les règles du commerce international ont empêché que ne se prennent place en cascades des mesures protectionnistes, s’est-il félicité, en notant que le dernier rapport sur les mesures adoptées par les pays du G-20 montrait sans équivoque qu’aucun de ces pays n’a pris de mesures commerciales restrictives depuis septembre 2009.  C’est une bonne nouvelle, car les économies ont besoin d’un moteur de croissance, a dit M. Priyardarshi en ajoutant qu’un commerce équitable et sans entrave était le meilleur moyen d’assurer le développement et la croissance économique. 


Mais pour continuer à prévenir l’apparition de tendances protectionnistes, tel que cela est mentionné dans la conduite des négociations de Doha, il est urgent de conclure ce Cycle de négociations commerciales le plus rapidement possible, a-t-il insisté, avant de mettre l’accent sur la nécessité de mettre en place un système commercial international fonctionnant sur des règles renforcées.  Ce n’est pas un choix, mais une obligation, a-t-il dit, en ajoutant que la conclusion du Cycle de Doha devrait créer les conditions d’un meilleur accès aux marchés grâce à la réduction des barrières douanières, à l’affirmation des principes du commerce juste, et à la prise d’engagements contraignants par les pays membres de l’OMC.  Il a noté que l’expérience des crises passées a montré qu’une absence de croissance dans le secteur de l’emploi était contraire aux intérêts de tous les pays à la réalisation des OMD.  Il s’est dit heureux d’annoncer qu’avec ses autres partenaires, l’OMC a su mobiliser des ressources pour l’aide au commerce des pays en développement.


Débat interactif


La représentante de l’Espagne, s’exprimant au nom de l’Union européenne (UE), a estimé qu’à elle seule, l’aide publique au développement (APD) ne suffirait pas aux pays pour qu’ils puissent atteindre les OMD d’ici à 2015.  En 2002, le Consensus de Monterrey a mis en avant la nécessité d’explorer des sources innovantes de développement, a-t-elle dit.  Selon elle, les États doivent être les catalyseurs d’une nouvelle solidarité internationale par le biais d’actions concrètes impliquant, sur un pied d’égalité, tous les acteurs du développement durable réunis dans de nouveaux mécanismes.  À l’instar d’autres délégations, dont celles du Canada et des États-Unis, elle a fait sienne la recommandation du Secrétaire général selon laquelle il faut mobiliser les ressources nationales pour financer le règlement des problèmes existants dans le cadre de la mise en œuvre des OMD.  L’UE continuera à cette fin à aider les pays en développement à créer l’environnement nécessaire pour attirer des investissements étrangers tout en luttant contre l’évasion fiscale, a-t-elle dit. 


S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant du Yémen a indiqué que les pays en développement comptaient sur le renforcement du rôle de l’ONU dans les affaires économiques et financières internationales pour améliorer la gouvernance mondiale dans le domaine du financement du développement.  L’ONU doit coopérer avec des institutions de Bretton Woods réformées dans le sens d’une plus grande démocratisation de leur fonctionnement, a ajouté le représentant.  Il a également souligné la nécessité pour les pays industrialisés d’intensifier leurs moyens de prévision et de prévention des crises.  Il faut empêcher que, de nouveau, des millions de personnes se retrouvent piégés dans des situations de pauvreté extrême dont ils n’ont nullement provoqué l’apparition, a-t-il lancé.  Les pays en développement paient le prix fort d’une crise dont ils ne sont pas responsables, a-t-il tenu à souligner.  Le représentant a appelé les pays développés à honorer leurs engagements en matière d’APD et a considéré essentiel que les institutions pertinentes facilitent la mobilisation des ressources nationales dans les pays les plus sévèrement touchés par la crise.


Le représentant du Chili, parlant au nom du Groupe de Rio, a emboîté le pas de son homologue du Yémen en affirmant que la mobilisation des ressources nationales est l’une des clefs pour faire du commerce et de l’investissement « les moteurs du développement ».  Il s’est dit préoccupé face au protectionnisme affiché par les pays industrialisés, dont les mesures de relance pénalisent lourdement les pays en développement.  Les négociations du Cycle de Doha doivent véritablement placer le développement au centre de ces considérations, en décidant de l’élimination des pratiques inéquitables, en particulier en matière agricole et d’accès aux marchés des produits des pays pauvres, a aussi estimé le représentant chilien.  Il a souligné que les pays en développement, pour atteindre d’ici à 2015 les OMD, allaient devoir consolider leurs échanges commerciaux interrégionaux.  Là encore, l’aide des pays riches est déterminante pour accélérer le financement de nos capacités productives ainsi que la mise en œuvre des programmes multilatéraux de lutte contre la faim et la pauvreté, a-t-il noté.  « Que peuvent produire des peuples mal nourris? », s’est-t-il cependant demandé.


« Les pays en développement sont les principales victimes du protectionnisme », a constaté, pour sa part, le représentant de la Chine.  Soulignant que le commerce doit être « le levier de la reprise économique », il a indiqué que son pays soutenait la libéralisation des marchés mondiaux et l’amélioration de l’accès à ces marchés.  Nous devons redoubler d’efforts pour achever les négociations commerciales du Cycle de Doha et appuyer les actions entreprises par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour donner une base plus équitable aux échanges commerciaux, a-t-il dit.  Comme d’autres délégations, le délégué chinois a souhaité que le Sommet sur les OMD de septembre prochain à New York soit l’occasion d’entendre la voix des États Membres qui rencontrent les plus grandes difficultés dans leur marche sur la voie du développement socioéconomique.  En septembre, les pays riches devront réaffirmer leurs engagements au titre de l’APD et s’accorder sur de nouveaux consensus, a-t-il relevé. 


Des délégations ont insisté sur l’importance de réformer, en vue de la renforcer, l’architecture du système financier international. 


Le représentant de l’Indonésie a, par exemple, appelé à l’affermissement des capacités de contrôle de ce système.  Cela est nécessaire, et ce pas seulement d’un point de vue éthique, mais d’abord pour permettre au système de répondre réellement aux nouveaux défis du XXIe siècle en matière de développement, a-t-il précisé.  L’ECOSOC connaît de manière approfondie les problèmes auxquels les pays en développement sont confrontés pour atteindre les OMD, c’est pourquoi ses vues, qui reflètent nos intérêts, doivent être davantage prises en compte par les principales instances de décision, au premier rang desquelles, le G-20, a également jugé le représentant.  À son tour, il a estimé que la mobilisation des ressources nationales était la pierre angulaire de la reprise économique et du développement. 


Le représentant de Sainte-Lucie, parlant au nom des États de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a, lui aussi, estimé que l’ECOSOC doit servir d’organe principal de coordination des politiques de développement.  C’est sur la base de ses recommandations et de son évaluation de nos politiques, y compris la mise en œuvre des OMD, que l’ONU et les organisations internationales doivent agir auprès des pays en développement, a-t-il recommandé.  Le Conseil a aussi son mot à dire quant au rôle et au fonctionnement des institutions financières internationales réformées, a ajouté le représentant, qui, enfin, a plaidé pour la transformation du Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale en un organe subsidiaire de l’ECOSOC.


Les directeurs exécutifs de la Banque mondiale ont appelé à la tenue de dialogues plus fréquents entre l’ONU et les institutions de Bretton Woods.  L’agenda international du développement est chargé, ont-ils reconnu, avant d’insister sur la profondeur des réformes engagées par la Banque mondiale pour intensifier l’efficacité de ses actions et répondre aux besoins du plus grand nombre.  Ils ont également indiqué que l’amélioration de la coordination entre les institutions de Bretton Woods et l’ONU doit avoir une portée politique, en particulier dans les pays sortant d’un conflit où une bonne gouvernance doit être rétablie.  Ils ont mis en avant à ce propos la cohérence des actions menées conjointement par la Banque mondiale et l’ONU dans le cadre de la Commission de consolidation de la paix (CCP).


Intervenant brièvement, le représentant du Fonds monétaire international (FMI) a souligné que, depuis le début de la crise, les mesures d’allégement de la dette prises par le Fonds avaient permis aux gouvernements les plus durement touchés de sanctuariser leurs dépenses sociales. 


La représentante du secteur privé a, quant à elle, assuré que les entreprises s’attachaient à créer de nouveaux marchés et des emplois décents.  Les entreprises estiment que les OMD et leur réalisation font partie intégrante de leurs partenariats mondiaux, et elles s’appuient volontiers sur la connaissance du terrain qu’a l’ONU et les lignes directrices des déclarations multilatérales sur le financement du développement, a-t-elle encore fait observer. 


Débat thématique plénier sur le thème 1: « Mobiliser des ressources nationales et internationales pour financer le règlement des problèmes existants ou naissants de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement »


Présentations


Cet après-midi, le dialogue interactif a été l’occasion d’entendre des présentations liminaires de M. JEFFREY LEWIS, Conseiller principal de la Banque mondiale et de M. ROBERT VOS, Directeur de la Division de l’analyse des politiques de développement du Département des affaires économiques et sociales (DESA).  Si le premier a présenté le Rapport commun de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international intitulé « Rapport mondial de suivi 2010: Réaliser les OMD au lendemain de la crise financière mondiale », le second a développé les grandes lignes du document intitulé: « Rapport de 2010 du Groupe de réflexion sur le retard pris dans la réalisation des OMD ».  


Présentant le rapport conjoint Banque mondiale-FMI, M. Lewis a parlé, à propos de la situation actuelle de l’économie mondiale, « d’une crise qui aurait pu être beaucoup plus grave ».  Il a encouragé les pays à poursuivre des politiques d’ajustement structurel crédibles, en estimant qu’il était trop tôt pour baisser les bras.  Il a souhaité que tout soit mis en œuvre pour que les pertes découlant de la crise soient réduites au minimum et que les institutions financières internationales et l’ONU soient à la hauteur de la tâche à mener.  M. Lewis a indiqué que l’analyse empirique de la situation dans laquelle sont 190 pays montrait que la réalisation des OMD s’est aggravée lors de la crise et rappelé que l’instabilité peut coûter cher, même si le taux de croissance, en moyenne, reste le même aujourd’hui par rapport à ce qu’il était.  Il a mis l’accent sur l’importance des dépenses sociales en jugeant utile d’examiner ces dépenses avant, pendant et après la crise.  Nous voyons aujourd’hui, contrairement aux crises précédentes, que la crise économique et financière mondiale survenue en 2008 n’a pas provoqué une baisse significative des dépenses sociales, s’est-il félicité, en soulignant le rôle critique des filets de sécurité sociaux et des programmes de transferts de fonds qui profitent aux couches de populations et aux individus les plus pauvres et les plus exposés aux chocs.  Si on note des progrès d’ensemble dans le domaine de l’éducation primaire universelle, l’égalité entre les sexes et l’accès à l’eau, a-t-il dit, il semble que la crise a affecté plus durement les objectifs liés à la mortalité infantile, au VIH/sida ou encore à l’assainissement.  Il s’est félicité d’un retour à la situation d’avant la crise dans les pays émergents, alors qu’un nombre d’indications démontrent que les marchés de capitaux reviennent à la hausse et que les envois d’argent effectués par les travailleurs migrants et les expatriés, très cruciaux pour les pays en développement à revenu faible, restent importants.  Il a dit que la croissance du commerce international et les exportations seront le moteur du développement des pays en développement.  Le protectionnisme est une autre menace, a-t-il dit, en notant que 350 mesures restrictives ont été adoptées en 2009 par un certain nombre de pays.  « Presque tous les pays du G-20 ont adopté des mesures protectionnistes », a-t-il dit, tout en notant que ces mesures n’ont affecté que 1% du volume des échanges mondiaux.  Le programme d’aide au commerce est très important pour les pays à faible revenu, a-t-il encore ajouté, en souhaitant la mise en place de programmes de meilleure qualité pour augmenter les opportunités de commerce de ces pays.


Présentantle« Rapport de 2010 du Groupe de réflexion sur le retard pris dans la réalisation des OMD », le Directeur de la Division de l’analyse des politiques de développement du Département des affaires économiques et sociales (DESA) de l’ONU, M. Robert Vos, a mis l’accent sur les cibles et indicateurs de l’OMD 8 en s’appuyant sur plusieurs études de pays.  Il a mis en exergue l’importance d’une aide au commerce qui s’intègre aux stratégies de développement, pour que cette activité s’affirme comme un moteur de la croissance et de la réduction de la pauvreté.  Il y a encore d’immenses défis à relever pour réaliser l’OMD 8, et il sera très important, lors du Sommet mondial de septembre 2010, de définir un plan quinquennal très clair pour réaliser les programmes liés à la réalisation de l’OMD 8, a-t-il insisté.  Il a mis l’accent sur cinq domaines clefs de cet objectif: l’aide, le commerce, la dette, la santé et l’accès aux médicaments, et l’accès à la technologie.  Pour ce qui est de l’aide publique au développement (APD), il a indiqué que des estimations de l’OCDE permettent de conclure qu’il n’y aura que 127,7 milliards de dollars d’APD en 2010 contre 155 promis -voir les engagements de l’Accord de Gleneagles-, soit une baisse de 27 milliards.  Il s’est inquiété des risques de protectionnisme.  Par ailleurs, il s’est félicité de la croissance énorme des opérations de transfert de technologie et a noté que 17% des habitants des pays en développement ont aujourd’hui accès à un téléphone portable.  Néanmoins, il s’est inquiété du coût mensuel élevé de l’accès à l’Internet en Afrique subsaharienne.


Dialogue interactif


Au cours du dialogue interactif qui a suivi les présentations des deux principaux panélistes, le représentant de la France a mis l’accent sur la nécessité d’une croissance économique durable qui préserve le développement humain et garantisse un minimum de protection sociale.  Le représentant de l’Allemagne a insisté sur la référence que constitue la Déclaration de Paris en ce qui concerne l’efficacité de l’aide, avant de mettre l’accent sur l’importance de la bonne gouvernance comme moyen d’améliorer la disponibilité des moyens mis au service de la promotion du développement.  Mettant l’accent sur les causes structurelles qui menacent la réalisation des OMD, le représentant de l’Uruguay a cité l’absence d’un système commercial multilatéral juste et équitable, et l’insuffisance d’accès aux marchés pour les pays en développement.  Le représentant de la Fédération de Russie s’est dit convaincu que les politiques internationales déployées dans le domaine de l’aide publique au développement (APD) doivent tenir compte des leçons de la crise, des réalités d’aujourd’hui et des expériences du passé.  Il a exhorté la Banque mondiale à mettre en œuvre des mesures novatrices, comme par exemple accorder aux pays des prêts dans leur devise nationale, ceci notamment pour les pays frappés par la crise.  Citant l’exemple de la crise financière que son pays a connue en 1998, il a déclaré que les restrictions relatives aux devises étrangères étaient peu efficaces et a suggéré la création d’institutions internationales garantissant la transparence des flux financiers internationaux et la protection des investisseurs.  


La représentante de Cuba a jugé excessif le triomphalisme qui pointe dans les estimations relatives à la réalisation des OMD et à la sortie de crise en estimant que les milliards de dollars versés en faveur de l’aide à la relance risquent de donner naissance à l’inflation et à un climat douteux de spéculation.


De son côté, le représentant des États-Unis a souhaité avoir des précisions sur les activités qui ont causé le plus de dommage en matière de réalisation des OMD et demandé pourquoi les lacunes en matière d’exécution de programmes sont deux fois plus importantes en Afrique qu’ailleurs. 


Le représentant de la Banque mondiale a salué le succès de l’initiative PPTE et a stipulé qu’aucun des pays qui en ont bénéficié n’est entré dans une situation de surendettement pendant la crise.  Il a estimé que l’analyse de la façon dont les OMD sont réalisés est liée à la problématique du choix entre voir le verre à moitié vide ou le voir à moitié plein.  Mais la question à se poser est aussi de savoir qui a bu la moitié du contenu verre et qui va payer, a-t-il noté.  S’il a estimé essentiel de suivre le respect des engagements pris en matière d’APD, le représentant du Népal a aussi jugé indispensable le lancement de programmes bien ciblés mis en œuvre avec de meilleurs partenariats internationaux. 


Intervenant au nom de l’Union européenne, la représentante de l’Espagne a souligné l’importance, dans le cadre de la mobilisation des ressources nationales, de garder à l’esprit les objectifs de bonne gouvernance et d’établissement de cadres démocratiques.  Elle a souhaité que soient prodigués des conseils sur les moyens d’accélérer l’adoption et l’application de mesures dans le domaine de la coopération fiscale et sur la manière d’incorporer des nouveaux acteurs dans la réalisation des OMD.  


S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant du Yémen a souhaité que les ressources financières destinées aux pays en développement et notamment aux PMA soient plus stables et plus prévisibles.  Il a demandé que les prêts destinés à l’équilibre des balances de paiement ne soient pas liés à des conditionnalités politiques et a souligné l’importance des contributions bilatérales volontaires dans ce domaine.  


Au nom du Groupe de Rio, le représentant du Chili s’est appuyé sur l’expérience de l’Amérique latine et des Caraïbes en matière de mobilisation des ressources en saluant les mesures publiques et politiques anticycliques qui ont permis aux pays de cette région de venir à bout de certains de leurs problèmes économiques.  Il a rappelé que la mobilisation des ressources nationales dépendait aussi des capacités techniques des pays et donc de la coopération et du transfert des technologies adéquates.  Enfin, il a insisté sur l’importance du commerce et de l’investissement en tant que moteur de développement en s’inquiétant de la résurgence du protectionnisme, notamment dans le domaine agricole.


Si la représentante de la Colombie a mis l’accent sur l’importance de la coopération Sud-Sud pour réaliser les OMD, celle de l’Australie a dit que l’achèvement des pourparlers du Cycle de Doha et la libéralisation du commerce était la pré-condition incontournable à la réalisation des OMD d’ici à 2015.  Grâce à l’investissement dans les infrastructures, nous avons pu atténuer l’impact de la crise sur les emplois, a quant à lui précisé le représentant du Mexique en insistant sur l’importance d’une réaction durable des États pour juguler les conséquences de la crise.  Il a fustigé les tentations protectionnistes et défendu les droits sociaux des migrants, dont le travail est essentiel à l’économie mondiale.    


Le représentant du Venezuela a jugé fondamental la mobilisation soutenue de moyens et de ressources en faveur des pays en développement en souhaitant que les programmes internationaux assurent la viabilité des programmes de remboursement de la dette.  Il a souhaité avoir plus de précisions sur l’impact de la crise et demandé le lancement d’initiatives pour faire face aux risques de la spéculation internationale.  Le représentant du Maroc s’est inquiété de la persistance des activités spéculatives à l’origine de la crise. 


Répondant à une question du Yémen sur les conditionnalités intégrées dans les programmes d’aide, une représentante du Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la conditionnalité était une façon de s’assurer que les causes profondes des crises soient combattues.  De son côté, la représentante de l’Organisation internationale du travail (OIT) a souligné l’importance de la création d’emplois productifs et dignes, avant de suggérer que soit promu un meilleur mélange de politiques macroéconomiques et de politiques d’emploi dans les efforts de relance.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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