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Conférence de presse

Conférence de presse du Secrétaire général sur le Sommet des dirigeants du Pacte mondial

24/06/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE SOMMET DES DIRIGEANTS DU PACTE MONDIAL


Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a insisté ce matin, devant la presse, à l’occasion de l’ouverture du Sommet des dirigeants du Pacte mondial à l’hôtel Marriott, à New York, sur le fait que les 10 principes du Pacte mondialdans les domaines de l'environnement, des droits de l'homme, des droits du travail et de la lutte contre la corruption pouvaient aller de pair avec les profits réalisés par les entreprises.


M. Ban a rappelé que ce Sommet, qui marque le dixième anniversaire du Pacte mondial, réunissait « quelques-unes des plus grandes entreprises connues dans le monde », ainsi que « des centaines de petites entreprises, des organisations syndicales, des investisseurs institutionnels, des groupes de la société civile et des écoles de commerce ».


« Aucune initiative de responsabilité des entreprises n’est aussi mondiale ou inclusive que le Pacte mondial », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse.  « Mais plus importante que le nombre croissant de participants est la vision qui la sous-tend: prouver que les principes et les profits peuvent aller de pair ».


M. Ban a souligné qu’il avait, ce matin, appelé la communauté mondiale des affaires à renforcer ses engagements en faveur d’une responsabilité sociale des entreprises.


« J’ai exhorté les entreprises à faire davantage pour défendre les droits de l’homme et le droit du travail, protéger l’environnement et lutter contre la corruption », a-t-il dit, ajoutant que « le monde des affaires peut et devrait être partie à la solution ».


Il a indiqué avoir appelé les dirigeants d’entreprises à expliquer comment, de manière concrète, ils comptaient aider le monde à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ici, au cours de ce Sommet, et lors du Sommet sur les OMD, du 20 au 22 septembre prochain.


« Alors que le monde continue de chanceler après la crise financière et que les changements climatiques, la pauvreté, les contraintes budgétaires et autres menaces éprouvent nos capacités, nous avons plus que jamais besoin des entreprises comme partenaires », a souligné le Secrétaire général.


« Les gouvernements, a-t-il dit, doivent également assumer leur part grâce à la transparence et à des réglementations mieux ciblées, un socle qui permettra à l’activité des entreprises de générer des bénéfices que nous savons possibles ».


L’objectif, pour la prochaine décennie, est de créer un « mouvement de réelle transformation », a-t-il dit, espérant que le Pacte rassemblera 20 000 adhérents en 2020.  « Notre engagement est de maintenir l’intégrité de l’initiative », a-t-il affirmé, notant que depuis son lancement, 1 300 entreprises avaient été radiées pour n’avoir pas réussi à mettre en œuvre les principes du Pacte mondial.


« Nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé jusque-là », a-t-il par ailleurs déclaré.  « Mais, nous ne pouvons pas être complaisants », a-t-il prévenu.  « Aujourd’hui, nous devons faire un bilan de la responsabilité sociale des entreprises et insister sur les moyens à mettre en œuvre pour transformer les principes en action ».


De même, le Secrétaire général a mis l’accent sur la nécessité de tirer les leçons de la marée noire au large des côtes américaines, de manière à aider les entreprises à « développer de meilleures politiques et procédures pour gérer les risques environnementaux ».  « Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour empêcher et minimiser ce risque », a affirmé M. Ban.


Sur la base d’une étude portant sur un millier de dirigeants d’entreprises à travers le monde, M. Mark Foster, Directeur exécutif d’Accenture, présent au côté du Secrétaire général lors de cette conférence de presse, s’est dit « encouragé » de voir que la mentalité de ceux-ci avait changé.  Selon les résultats de cette enquête, 93% d’entre eux estiment en effet que « la durabilité est essentielle à leur succès ».


« Nous voulons que les personnes impliquées jouent les règles du jeu », a assuré pour sa part le PDG d’Unilever, M. Paul Polman.  « Le consommateur est en avance sur nous », a-t-il expliqué.  Nous sommes également tous des consommateurs.  Grâce à la technologie, qui ne cesse de progresser, les consommateurs sont de plus en plus puissants.  Les réseaux sociaux leur permettent, en quelques minutes, de se rassembler.  Ils voteront de plus en plus avec leur portefeuille, ce qui, finalement, a constitué la force de changement ».


M. Polman a estimé que le Pacte mondial avait fourni un « cadre de comportement ».  Selon lui, l’environnement « nous a obligé à mettre la barre plus haut pour regagner la confiance ».  « Les dirigeants doivent faire preuve de courage, agir à long terme et transformer les paroles en actes », a-t-il ajouté. 


La confiance doit être renforcée dans le domaine de l’environnement, a considéré M. Ajit Gulabchand, PDG d’Hindustan Construction Company.  En outre, si « la transparence et les moyens de communication sont difficiles à réaliser », les entreprises, elles, peuvent « faire bouger les choses ».  « Après tout, a-t-il dit, les entreprises fournissent les besoins des sociétés ».


Le Pacte mondial est « sans conteste une initiative unique », a observé Mme Huguette Labelle, responsable de Transparency International, qui a souligné que la mise en œuvre des 10 principes était essentielle pour assurer la viabilité des entreprises.  Elle a en particulier mis l’accent sur le rôle de la société civile « qui œuvre aux côté des dirigeants pour trouver de nouvelles solutions, promouvoir les principes et veiller à ce qu’ils soient appliqués ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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