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SG/SM/12638-SIDA/153-OBV/838

Ban Ki-moon invite les pays à éliminer les lois, politiques et pratiques punitives qui entravent l’action contre le sida et à prendre des mesures pour protéger les personnes touchées

30/11/2009
Secrétaire généralSG/SM/12638
SIDA/153
OBV/838
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

BAN KI-MOON INVITE LES PAYS À ÉLIMINER LES LOIS, POLITIQUES ET PRATIQUES PUNITIVES QUI ENTRAVENT

L’ACTION CONTRE LE SIDA ET À PRENDRE DES MESURES POUR PROTÉGER LES PERSONNES TOUCHÉES


Vous trouverez ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, le 1er décembre:


Des signes de progrès sont visibles dans le cadre des efforts visant à faire reculer l’épidémie de sida dans certains pays.  Les ressources consacrées à la lutte contre le sida donnent des résultats et sauvent des vies.


Cependant, globalement, les nouveaux cas d’infection augmentent plus vite que le nombre de personnes mises sous traitement et le sida reste l’une des principales causes de décès prématurés dans le monde.


Alors que nous célébrons la Journée mondiale de la lutte contre le sida, la voie à suivre est claire: nous devons poursuivre les activités qui sont efficaces, mais nous devons aussi prendre d’urgence des mesures plus ambitieuses pour assurer, comme nous en avons pris l’engagement, l’accès universel à des programmes de prévention, de traitement, de soins et de soutien d’ici à 2010.


Cet objectif ne peut être atteint qu’en envisageant le VIH à la lumière des droits de l’homme.  Autrement dit, il faut lutter contre toute forme de stigmatisation et de discrimination liée au VIH, il faut éliminer la violence contre les femmes et les filles et il faut garantir l’accès aux informations et aux services concernant le VIH.


J’invite instamment tous les pays à éliminer les lois, les politiques et les pratiques punitives qui entravent l’action contre le sida, notamment les mesures restreignant les déplacements des personnes vivant avec le VIH.  Pour être efficaces, les actions contre le sida ne doivent pas punir mais protéger.


Dans de nombreux pays, les cadres juridiques institutionnalisent la discrimination contre les groupes les plus menacés.  Or, la discrimination que subissent les travailleurs du sexe, les consommateurs de drogues et les hommes qui ont des relations homosexuelles ne font qu’attiser l’épidémie et empêcher d’intervenir au moindre coût.  Nous devons veiller à ce que les actions contre le sida soient fondées sur des faits et non sur des idéologies et bénéficient à ceux qui en ont le plus besoin et qui sont les plus touchés.


Les personnes vivant avec le VIH peuvent être d’excellents guides pour nous aider à élaborer de meilleures méthodes du point de vue de la prévention, de la santé et de la dignité humaine.  Nous devons reconnaître leurs contributions et promouvoir leur participation active à tous les aspects de l’action contre le sida.


En cette Journée mondiale de la lutte contre le sida, engageons-nous à défendre les droits de l’homme de toutes les personnes vivant avec le VIH, de celles qui sont vulnérables à l’infection et des enfants et des familles touchés par l’épidémie.  En cette période de crise économique, mettons à profit l’action contre le sida pour progresser dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Mais surtout, agissons maintenant.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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