SG/SM/12261-AFR/1851

Le Secrétaire général, à la mémoire d’Alison des forges, salue son ferme engagement pour la justice et ses efforts inlassables contre l’impunité

21/05/2009
Secrétaire généralSG/SM/12261
AFR/1851
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LE SÉCRÉTAIRE GÉNÉRAL, À LA MÉMOIRE D’ALISON DES FORGES, SALUE SON FERME ENGAGEMENT

POUR LA JUSTICE ET SES EFFORTS INLASSABLES CONTRE L’IMPUNITÉ


Vous trouverez ci-après le message adressé par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à la mémoire d’Alison des Forges, le 21 mai:


« Les horreurs du génocide rwandais sont gravées à jamais dans la conscience humaine.  Les répercussions des tueries qui ont traumatisé le Rwanda sont allées bien au-delà des frontières du pays et résonnent encore aujourd’hui.  J’ai vu, de mes propres yeux, comment les populations de la région des Grands Lacs ravagée par la guerre –et particulièrement des femmes et des enfants– continuent de souffrir aujourd’hui des conséquences de cette période sanglante.  La vue de telles souffrances a renforcé ma volonté de faire en sorte que leur histoire soit entendue et leurs droits respectés.


Je suis grandement soutenu en ce sens par l’exemple et les compétences de personnes comme Alison des Forges qui a disparu trop tôt et à la mémoire de qui nous nous recueillons aujourd’hui.  Elle avait compris les causes et les conséquences du génocide.  Elle a travaillé sans relâche pour rassembler la documentation sur les atrocités commises et mener leurs auteurs devant les tribunaux, et a apporté une contribution importante au Tribunal pénal international pour le Rwanda et à d’autres procédures judicaires.  Son engagement impartial en faveur de la justice, sans peur et sans favoritisme, lui a valu quelques ennemis, mais surtout beaucoup d’alliés.


Lorsqu’en 1994 les informations sur les tueries de masse ont commencé à filtrer, puis à affluer du Rwanda, les Nations Unies ont été submergées par un sentiment de douleur et d’indignation, d’où a germé une volonté de ne jamais permettre qu’une telle tragédie se reproduise.  Depuis lors, nous avons connu aussi bien des succès que des échecs.  Le principe de la responsabilité de protéger a été entériné en 2005 par tous les dirigeants du monde, mais notre volonté collective et notre capacité à protéger restent trop souvent à la traîne.  Pourtant, ensemble, nous allons, lentement mais sûrement, dans la bonne direction.


Grâce en grande partie à l’engagement de personnes telles qu’Alison des Forges, le monde est mieux équipé aujourd’hui pour tenir les despotes et les criminels de guerre responsables de leurs actes.  Alison des Forges s’est dressée contre l’impunité.  Elle fut une avocate résolue du principe du droit pour chacun à la vie, à la liberté et à sa propre sécurité.  Son intuition, son courage et son engagement vont manquer au monde.  Je présente mes plus profondes condoléances à sa famille, à ses amis et à ses collègues. »


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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