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SG/SM/12142-SC/9616-AFR/1827

DEVANT LE CONSEIL, BAN KI-MOON DÉFEND LES RECOMMANDATIONS DU GROUPE D’EXPERTS SUR LE FINANCEMENT DES MISSIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX CRÉÉES PAR L’UNION AFRICAINE

18/03/2009
Secrétaire généralSG/SM/12142
SC/9616
AFR/1827
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

DEVANT LE CONSEIL, BAN KI-MOON DÉFEND LES RECOMMANDATIONS DU GROUPE D’EXPERTS SUR LE FINANCEMENT DES MISSIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX CRÉÉES PAR L’UNION AFRICAINE


On trouvera ci-après la déclaration que le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a faite à la réunion que le Conseil de sécurité a tenue, le 18 mars 2009, sur la paix et la sécurité en Afrique:


Je me réjouis de pouvoir participer à la présente séance du Conseil de sécurité, et me félicite de l’occasion d’axer notre débat à la fois sur le renforcement des relations entre l’ONU et l’Union africaine et sur les efforts déployés par la communauté internationale pour renforcer davantage les capacités de maintien de la paix de l’Union africaine.


Tout d’abord, je voudrais vous souhaiter la bienvenue, Monsieur le Président, en tant que nouveau Représentant permanent de la Jamahiriya arabe libyenne, et vous féliciter également pour votre accession à la présidence du Conseil de sécurité si peu de temps après avoir assumé vos nouvelles responsabilités.  Je vous assure de mon entière coopération et de mon plein appui dans l’exécution de vos fonctions, non seulement en tant que Président du Conseil, mais aussi en tant qu’Ambassadeur de votre pays.


J’en profit également pour souhaiter la bienvenue à l’ONU à S.E. M. Romano Prodi, ancien Premier Ministre de l’Italie, et pour le remercier pour la façon dont il a dirigé le Groupe d’experts, dont le Conseil est saisi aujourd’hui, du rapport sur les modalités d’appui aux opérations de maintien de la paix de l’Union africaine


Le débat de haut niveau tenu l’année dernière –le 16 avril 2008– sur la paix et la sécurité en Afrique, sous la présidence de l’ancien Président Mbeki, a été pour le Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine l’occasion d’examiner de plus près le partenariat établi entre l’ONU et l’Union africaine pour garantir la paix et la sécurité en Afrique.  Le rapport du Groupe d’experts, dont les membres du Conseil sont saisis aujourd’hui, expose un certain nombre d’idées dont l’objectif est de renforcer ce partenariat en vue d’améliorer notre riposte collective aux conflits en Afrique.


Le rôle joué par les organisations régionales en matière de paix et de sécurité est indispensable au travail du Conseil.  Je suis encouragé par les progrès que nous avons accomplis dans nos efforts de coopération avec la Commission de l’Union africaine afin de parvenir à la paix et à la sécurité dans des zones difficiles comme le Darfour et la Somalie.  Les enseignements tirés de ces efforts permettront de renforcer notre collaboration à l’avenir.


L’Union africaine continue de développer ses capacités en matière de maintien de la paix.  Le Département des opérations de maintien de la paix appuie ces efforts avec des moyens spécialement alloués à cet effet et grâce à des programmes spécifiques.  Le rapport du Groupe d’experts, tout en montrant qu’il reste encore d’importants défis à relever, propose une série de recommandations qui s’inspirent des enseignements tirés de l’expérience et visent à renforcer les liens à l’avenir.  La relation stratégique entre le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, relayée par la relation entre le Secrétariat de l’ONU et la Commission de l’Union africaine, est au cœur de cette analyse.  Dans les deux cas, cette relation s’est largement développée, mais elle doit encore s’accompagner de la réactivité nous permettant de nous efforcer ensemble de prévenir les conflits et non simplement de réagir aux crises.  Le Département des affaires politiques a instauré une série de réunions avec ses homologues de l’Union africaine, et j’espère que nous pourrons nous appuyer sur cette initiative pour élaborer rapidement une approche plus globale pour l’avenir. 


Nombre des obstacles auxquels se heurte l’Union africaine ont trait aux difficultés qu’elles rencontrent pour obtenir les ressources nécessaires pour financer à la fois ses déploiements et son propre développement à long terme.  Une mission de maintien de la paix sous-financée peut mettre en péril les avantages initiaux liés à son déploiement et risque de susciter des attentes qu’elle n’a pas les moyens de satisfaire.


C’est dans ce contexte que le Groupe d’experts a formulé des recommandations visant à régler les questions de financement et de ressources.  Ces recommandations ont des répercussions d’une portée considérable et vont exiger une analyse détaillée, en particulier pour ce qui est des contributions mises en recouvrement, qui devra être examinée par les organes et processus législatifs compétents au sein de l’ONU.  En dépit de ces aspects complexes, le rapport propose une première approche pour examiner ces questions de manière globale tout en nous permettant de mettre en place un partenariat plus efficace.  J’attends avec intérêt de procéder à un dialogue constructif avec les États Membres principalement concernés, y compris les membres du Conseil, les membres de l’Union africaine, les pays qui fournissent des contingents et les autres parties prenantes.  Le prochain séminaire de réflexion avec les membres du Conseil de sécurité qui aura lieu ce week-end fournira une occasion précieuse d’examiner plus en détail cette question.


Le développement de l’architecture africaine de paix et de sécurité est déterminant pour compter sur une approche à long terme efficace en matière de prévention et de règlement des conflits.  Il exige un appui soutenu de la communauté internationale, y compris l’Union européenne et les nombreux partenariats bilatéraux.  La relation stratégique entre l’ONU et l’Union africaine est au cœur de ce cadre encore en construction et peut potentiellement changer la vie de millions de personnes sur le continent africain.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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