UNE EXPOSITION DE TAMBOURS POUR COMMÉMORER LA MÉMOIRE DES VICTIMES DE LA TRAITE DES ESCLAVES S’OUVRE AU SIÈGE DES NATIONS UNIES, LE 24 MARS
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Note aux correspondants
UNE EXPOSITION DE TAMBOURS POUR COMMÉMORER LA MÉMOIRE DES VICTIMES DE LA TRAITE DES ESCLAVES
S’OUVRE AU SIÈGE DES NATIONS UNIES, LE 24 MARS
Une exposition de tambours intitulée « Rompre le silence, tambour battant » sera officiellement inaugurée dans la galerie nord-est de l’entrée des visiteurs, mardi 24 mars à 18 heures.
L’exposition, qui comprend des objets inédits, est organisée en souvenir des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, selon les termes de la résolution A/RES/62/122, qui a proclamé le 25 mars, Journée internationale de cette commémoration.
Cette exposition a pour objectif d’illustrer la signification unique et durable du tambour en tant que lien entre les descendants des anciens esclaves d’origine africaine et la « Mère Afrique ». Le fil conducteur est le « voyage » du tambour, de l’Afrique aux Amériques, par le biais du la traite transatlantique des esclaves, qui a duré près de 400 ans. La collection de tambours présentée comprend un large éventail de tambours séculiers, sacrés, religieux et non religieux, cérémoniaux, ludiques et parlants, principalement du Cameroun et des Caraïbes. Des tambours appartenant à l’ancien maître nigérian légendaire, Babatunde Olatunji, seront exposés.
À l’occasion de cette exposition, le Gouvernement du Cameroun a envoyé à New York une délégation de 30 artistes, experts et hauts fonctionnaires, conduite par la Ministre de la culture du Cameroun, Mme Ama Tutu Muna. Une des artistes de la délégation, Mme Pauline Andela Tsala, âgée de 76 ans est une des dernières pratiquantes de la tradition du tambour parlant; elle est réputée pour sa capacité extraordinaire à déchiffrer et traduire les rythmes et les lignes des battements de tambour, avec le code Morse. Aujourd’hui, il y a peu de personnes qui sont dotées de cette capacité.
Un tambour très spécial a été envoyé par avion du Cameroun pour cette exposition; il s’agit du Ndek, un tambour de 230 ans, pesant 400 kilogrammes, et réputé être « l’âme » du peuple Gounoko du nord-ouest du Cameroun. Cet objet rare et sacré était utilisé pour envoyer des signaux aux jeunes Gounoko dans un rayon de 16 kilomètres afin de fuir les guerres et de se protéger des esclavagistes. Avant de permettre aux autorités camerounaises d’envoyer le Ndek à New York, le peuple Gounoko a procédé à une cérémonie spéciale présidée par son roi (fon), en spécifiant que personne ne devrait jouer de ce tambour et en s’assurant auprès des autorités que le tambour sera restitué rapidement et en bonne condition à sa terre d’origine. Pour faciliter ce retour, le peuple Gounoko a accepté de prêter ce bien culturel aux autorités à mi-chemin du territoire de la communauté. Dans un sens spirituel, ils ont ainsi éliminé tous les obstacles potentiels au retour du Ndek.
Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon; le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka; la Ministre de la culture du Cameroun, Mme Ama T. Muna; et M. Howard Dodson, Directeur exécutif du Schomburg Center for Research in Black Culture, partenaire de cette exposition; s’exprimeront à l’ouverture de la cérémonie dans l’entrée des visiteurs du Siège des Nations Unies à New York, 46e Rue et 1re Avenue.
Pour plus d’information, merci de contacter Jan Arnesen, Division de la sensibilisation du public, DPI, + 1 (212) 963-8531, arnesen@un.org; et Michel Ndoh, Ministère de la culture, Cameroun, +1 (646) 296-8812, mndoh@yahoo.fr.
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