POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 30 AVRIL 2009
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 30 AVRIL 2009
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Marie Okabe, Porte-parole adjointe du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Grippe H1N1
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a donné une autre conférence de presse aujourd’hui, a élevé, hier soir, de la phase 4 à la phase 5, le niveau d’alerte pandémique de la grippe H1N1 et a précisé, aujourd’hui, que rien ne permet de penser qu’il faudra passer à la phase 6.
À ce jour, le nombre de cas avérés de grippe H1N1 est passé de 148 hier à 236 aujourd’hui. La plus grande hausse a eu lieu au Mexique avec un nombre passant de 26 cas avérés à 97. Toutefois, l’Organisation a noté que ce bond est très probablement dû au retard accumulé dans l’identification de milliers de spécimens.
L’OMS a confirmé aujourd’hui, lors de sa conférence de presse, qu’elle avait commencé à distribuer des traitements contre la grippe dans les pays en développement. Une partie des stocks disponibles est acheminée spécifiquement vers le Mexique.
L’OMS a précisé que la compagnie pharmaceutique suisse « Roche » s’emploie à augmenter la production d’antivirus et à fournir à l’OMS des stocks supplémentaires pour les pays en développement.
La nuit dernière, la Directrice exécutive de l’OMS, Margaret Chan, s’est exprimée devant la presse à Genève, en Suisse.
Elle a souligné que la pandémie de grippe doit être prise au sérieux, précisément à cause de sa capacité de se propager rapidement dans tous les pays du monde. Selon elle, le point positif est que le monde est aujourd’hui mieux préparé à une épidémie de grippe qu’à n’importe quel autre moment de son histoire.
Mme Chan a ajouté que l’OMS traquera la pandémie aux niveaux épidémiologique, clinique et virologique. Les résultats des évaluations en cours seront rendus publics. Enfin, elle a dit ne pas avoir toutes les réponses pour l’instant, mais s’est dit confiante qu’elle les aura.
De son côté, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a noté que les gens pourraient penser par erreur que le virus H1N1 a le cochon pour vecteur. Mais les informations disponibles contredisent cette croyance, a ajouté l’Organisation.
S’agissant du Siège de l’ONU, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU tiendra, vendredi, une réunie ouverte à tout le personnel, pour donner une vue d’ensemble de la situation relative à la grippe H1N1 et parler de l’état de préparation de l’ONU à une éventuelle pandémie. Elle sera accompagnée par des représentants de la Division des services médicaux de l’ONU et des experts de l’OMS.
L’ONU rappelle, une fois encore, au personnel que la manière la plus efficace de se protéger d’une contamination est d’observer quelques règles personnelles d’hygiène et d’éviter tout contact avec des personnes malades. Des informations utiles sont disponibles sur le site: www.un.org/staff/pandemic.
Sri Lanka
À ce jour, quelque 172 000 personnes sont sorties de la zone de conflit, dont près de 2 000 blessés et membres du personnel médical. Il n’y a pas eu de nouveaux arrivants au point de transit d’Omanthai au cours des dernières 24 heures, et le Gouvernement du Sri Lanka a informé l’ONU que personne n’était pour l’instant en transit. Bien que l’ONU ne dispose d’aucune donnée fiable, elle estime à quelque 50 000 personnes le nombre de personnes qui sont toujours bloquées dans la zone de conflit.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, a tenu hier une conférence de presse, au cours de laquelle il a rappelé que les Nations Unies devraient continuer à presser le Gouvernement sri-lankais de faire une pause et de permettre un plein accès du personnel de l’ONU à la zone de conflit.
M. Holmes a également répété que l’ONU appelle le Gouvernement à s’abstenir d’utiliser des armes lourdes, et les rebelles des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) à libérer les civils, à se désarmer et à se rendre.
La situation dans les camps de personnes déplacées s’améliore, grâce aux efforts fournis par les agents humanitaires, mais elle demeure néanmoins moins qu’optimale. L’un des principaux sujets d’inquiétude est l’engorgement des camps. Les abris restent inadéquats et il y a une nécessité urgente pour le Gouvernement d’allouer plus d’emplacements pour loger les personnes déplacées.
Dans la ville de Jaffna, située au nord du Sri Lanka, les opérations se sont intensifiées s’agissant de la santé, des espaces temporaires pour les écoles, la fourniture de nourriture en plus grande quantité et la protection.
La situation générale à Jaffna est plus gérable qu’à Vavuniya, mais l’accès aux camps reste un problème. Les Nations Unies continuent de presser le Gouvernement de rendre disponibles tous les bâtiments publics et des terrains pour héberger le plus grand nombre de civils.
En réponse à la demande des agents humanitaires concernant la liberté de mouvement des personnes déplacées et la permission pour les personnes vulnérables de quitter les camps de déplacés, le Gouvernement a autorisé le départ de 111 personnes âgées du camp de Menik Farm et du collège pour femmes de Vavuniya Sivapirakasa, alors que 10 autres personnes âgées ont quitté les camps de Jaffna. Depuis le début de l’année 2009, le Gouvernement a autorisé plus 1 250 personnes à quitter les camps.
Conseil de sécurité
En prévision d’une déclaration présidentielle, le Conseil de sécurité a débuté ce matin ses travaux, en entendant un exposé d’Alexander Downer, Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre.
À l’issue de son exposé, M. Downer a confié à la presse son sentiment d’« optimisme prudent » quant aux discussions sur Chypre, tout en ne sous-estimant pas les difficultés. Il a affirmé que les deux dirigeants chypriotes sont engagés en faveur du processus et du succès des négociations.
Le Conseil de sécurité a également tenu des consultations sur les projets de résolution relatifs à la prorogation des mandats des deux missions de maintien de la paix, à savoir, la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) et la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Le Conseil les a adoptés après ses consultations.
Le Mexique est parvenu au dernier jour de sa présidence tournante du Conseil de sécurité. La Fédération de Russie occupera, à partir de demain, ce poste. Son Représentant permanent envisage de tenir un point de presse sur le programme de travail du mois de mai, lundi prochain.
Enfants et conflits armés
Le Conseil de sécurité a adopté hier, à l’issue de son débat sur les enfants et les conflits armés, une déclaration présidentielle.
République démocratique du Congo (RDC)
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, a fermement condamné les attaques contre les civils de la région du Sud-Kivu, en RDC. Il a signalé que ce regain de violence de la part des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) contre les civils est une réaction aux nouvelles opérations de l’armée congolaise contre elles.
Quelque 100 000 personnes vulnérables du Sud-Kivu ont été déplacées par la violence depuis le début de l’année. M. Holmes a averti que la situation actuelle fait que plusieurs centaines de milliers de personnes risquent d’être obligées de se déplacer, une nouvelle fois. Le Secrétaire général adjoint a appelé tous les éléments armés à protéger les civils et leurs moyens de subsistance et à garantir l’accès de l’aide humanitaire.
De son côté, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo, Alan Doss, s’est félicité de la sentence prononcée par un tribunal militaire contre 20 officiers de l’armée congolaise. Le tribunal a conclu que ces 20 soldats avaient commis plusieurs crimes, allant du viol au crime contre l’humanité, en passant par le vol à main armée. Des experts des droits de l’homme de la Mission de l’ONU en RDC (MONUC) ont surveillé le procès pour assurer sa conformité aux normes internationales. La MONUC a également fourni un appui logistique et financier au tribunal qui se trouve à Walikale, une ville au nord-est du pays.
Myanmar – l’après-Nargis
Les Nations Unies, qui commémorent le premier anniversaire du passage du meurtrier cyclone Nargis qui a ravagé de nombreuses régions du Myanmar, ont engagé la communauté internationale à maintenir et à augmenter son appui, à répondre aux besoins humanitaires restants du pays et à accélérer les efforts de redressement et de reconstruction, par le biais du Plan de redressement et de préparation post-Nargis (PONREPP).
Le Bureau du Coordonnateur résident et humanitaire de l’ONU au Myanmar a signalé que les résultats sur le terrain montrent que, d’une manière générale, les efforts de secours et de redressement qui ont été déployés pendant un an ont été efficaces, mais qu’il reste encore beaucoup à faire.
L’ONU et ses partenaires ont travaillé sans relâche depuis le passage du cyclone, en coopération avec les autorités nationales et l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) sous le parapluie du Groupe tripartite. L’appui et l’engagement continus de la communauté internationale doivent être garantis pendant les années à venir afin de permettre aux 2,4 millions de victimes de venir pleinement à bout des conséquences du cyclone et de recouvrer leur stabilité économique et sociale.
À titre d’exemple, les efforts conjoints ont permis de fournir une aide alimentaire à 1 million de personnes et un appui à l’éducation à plus de 500 000 enfants. Par ailleurs, 930 000 consultations médicales ont pu être menées, 40 000 tonnes de riz ont été distribuées et 50 000 latrines ont été construites.
Depuis le passage du cyclone, 66% des 477 millions de dollars de l’appel révisé de levée de fonds ont été réunis, soit 315 millions de dollars. De plus, 691 millions de dollars supplémentaires ont été demandés dans le cadre du PONREEP pour la période 2009-2011.
Afghanistan
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a signalé que les inondations, les glissements de terrain et les tremblements de terre qui ont frappé l’Afghanistan ces 10 derniers jours ont endommagé des milliers d’habitations, fait des milliers de sans-abri et tué des centaines de têtes de bétail. Au moins 15 personnes ont trouvé la mort, et plus d’une dizaine d’autres ont été blessées par les inondations.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Croix-Rouge locale distribuent des fournitures de secours, notamment des tentes, des vivres et des kits familiaux. L’antenne de Faizabad de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a distribué des fournitures médicales à la clinique la plus proche. Les zones touchées ont un besoin urgent de vivres, d’eau potable, d’abris et de services de santé.
Les agences sont particulièrement préoccupées par l’épuisement des stocks de secours dans l’ensemble du pays, ainsi que par le risque de voir la situation s’exacerber à cause de la pluie et de la fonte rapide des neiges.
Afrique australe – inondations
En Angola, le nombre de morts dues aux inondations est passé à 60. Plus de 81 000 personnes ont été déplacées et environ 4 000 habitations ont été détruites.
Par ailleurs, 2,3 millions de dollars du Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires ont été déboursés pour aider les personnes dans le besoin. Ces fonds seront utilisés pour s’approvisionner en eau potable et en services d’assainissement et pour appuyer les communautés déplacées, ainsi que des projets liés à la santé.
En Namibie, les régions du centre, du nord et du nord-est ont été frappées par d’importantes chutes de pluies, qui ont provoqué de graves inondations et fait 92 morts et quelque 54 000 déplacés.
Secrétaire général – Iran
Pour éviter tout malentendu grave, alors que les réunions bilatérales entre le Secrétaire général et les États Membres ne sont jamais commentées, la Porte-parole adjointe a tenu à dire « tout à fait clairement » que le Secrétaire général n’a jamais prononcé les propos qui lui ont été attribués par le Président iranien. Elle a dit ne pas voir l’intérêt de prolonger un tel échange de commentaires inutiles et biaisés. Pour en savoir plus sur le fond de l’entretien, elle a demandé à la presse de se référer à la déclaration qui a été agréée et rendue publique juste après la réunion entre le Secrétaire général et le Président iranien.
Performance des hauts fonctionnaires de l’ONU en 2008
Ce matin, la Vice-Secrétaire générale a écouté un exposé du Département de la gestion (DG) sur les préparatifs pour la publication de l’évaluation annuelle des performances des hauts fonctionnaires de l’ONU, qui devait être affichée sur iseek aujourd’hui.
Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Secrétaire général pour améliorer la transparence et la responsabilisation dans l’Organisation, et fait suite à la publication, l’année dernière sur iseek, des Pactes de 2008 et des plans d’action sur les ressources humaines 2007-2008.
Suite aux décisions du Conseil d’évaluation de la performance des hauts fonctionnaires, prises lors de sa réunion du 31 mars 2009, une note d’information a été envoyée, le 6 avril, par la Vice-Secrétaire générale du Secrétaire général l’informant de l’évaluation des performances de ses hauts fonctionnaires pour 2008.
Conférence de presse demain
Demain, après le Point de presse, Michael Clark, Conseiller principal du Président de l’Assemblée générale, parlera du sommet sur la crise économique que l’Assemblée se propose d’organiser.
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