POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 28 AVRIL 2009
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 28 AVRIL 2009
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Grippe porcine
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé, au cours d’une conversation téléphonique avec le Bureau de la Porte-parole du Secrétaire général, l’augmentation du nombre de cas de grippe porcine, qui est passé depuis hier de 73 à 79.
L’OMS a confirmé 40 cas de grippe porcine dans cinq États des États-Unis, 26 cas dans quatre provinces du Mexique, et six cas dans deux provinces du Canada. Deux cas ont également ont été enregistrés en Espagne, deux cas au Royaume-Uni et trois cas en Nouvelle-Zélande. Parmi les 79 cas confirmés par l’OMS, sept personnes sont décédées au Mexique.
L’OMS a indiqué qu’elle avait commencé à déterminer les besoins que pourraient avoir les pays développés s’ils seraient touchés par le virus de la grippe porcine. L’organisation a, par ailleurs, noté que les pays les plus pauvres étaient généralement frappés plus durement par de tels développements en matière de santé.
La nuit dernière, le Comité d’urgence de l’OMS s’est à nouveau réuni pour évaluer la situation et suggérer des réponses appropriées. À l’issue de la réunion, la Directrice exécutive de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, a décidé d’élever le niveau d’alerte pandémique de la phase 3 à la phase 4. Autrement dit, les chances de pandémie ont augmenté alors que dans le même temps une pandémie n’est pas inévitable.
Étant donné la présence étendue du virus, la Directrice exécutive a considéré que l’endiguement de l’éruption n’était pas envisageable. Les efforts en cours doivent viser à inciter à prendre des mesures pour en atténuer les effets, a-t-elle dit. Elle a également recommandé de ne pas fermer les frontières et de ne pas restreindre les voyages à l’étranger.
De son côté, l’OMS travaille actuellement sur le développement d’un vaccin effectif contre le virus de la grippe porcine. Au cours d’une conférence de presse tenue hier soir, un représentant de l’OMS a fait observer que le développement d’un tel vaccin pourrait prendre entre quatre et six mois, puis plusieurs autres mois pourraient être nécessaires à la production d’une quantité suffisante du vaccin.
Pendant ce temps, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a indiqué qu’elle avait envoyé des experts au Mexique avec le personnel de l’Organisation mondiale de la santé animale afin d’aider le Gouvernement mexicain à évaluer la situation dans le secteur de la production porcine.
Sri Lanka
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, a déclaré mardi que le Sri Lanka faisait face à un énorme défi avec l’extension de la crise humanitaire.
Le Secrétaire général adjoint s’est exprimé à l’issue de sa visite dans les camps de réfugiés qui abritent la population civile ayant a fui la zone des combats dans le nord-est du pays. Le Sri Lanka est en train de faire face à une double crise humanitaire, a estimé M. Holmes.
Quelques dizaines de milliers de personnes sont toujours prises au piège dans la zone de conflit située dans le nord du pays. Les rebelles des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) refusent de laisser partir les civils alors que le combat se poursuit entre les LTTE et l’armée sri-lankaise. Selon M. Holmes, la seconde crise touche les camps de réfugiés engorgés, où plus de 200 000 personnes qui ont fui les combats sont entassées, souvent dans des conditions très précaires.
Le Secrétaire général adjoint a, plus tôt dans la journée de mardi, rencontré le Président Rajapakse pour lui faire part de ses inquiétudes concernant le nombre des victimes civiles et l’urgence de fournir une assistance alimentaire et médicale à la population qui se trouve encore prise au piège dans la zone de conflit.
M. Holmes qui a effectué une mission spéciale de trois jours au Sri Lanka n’a pas été en mesure d’obtenir du Gouvernement sri-lankais une autorisation pour les Nations Unies d’accéder à la zone de conflit où les civils sont toujours bloqués.
« Puisque les LTTE ont refusé de laisser partir la population prise au piège », a dit M. Holmes, « j’espère que l’accès humanitaire à cette zone nous sera accordé. « La population a cruellement besoin d’une aide alimentaire et un grand nombre de personnes ont besoin d’une assistance médicale », a-t-il ajouté. M. Holmes s’est réjoui de l’annonce faite par le Gouvernement de réduire les opérations de combat et l’utilisation d’armes lourdes, afin de limiter le nombre de victimes civiles. À la lumière de l’expérience passée, M. Holmes a indiqué que la clef était la mise en œuvre complète de ce qui avait été annoncé.
Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité a tenu, aujourd’hui, une séance publique concernant la Côte d’Ivoire (Voir communiqué de presse CS/9645). Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire, M. Choi Young-Jin, a insisté sur la nécessité de « porter l’attention à la fois sur le progrès du processus électoral et les négociations sur la réunification ».
Gaza
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué que, plus de trois mois après la fin des hostilités à Gaza, le blocus israélien et les tensions intrapalestiniennes entravent les efforts. Les enfants de Gaza continuent de souffrir physiquement et psychologiquement, a ajouté l’UNICEF. Avec ses partenaires, l’UNICEF apporte une assistance psychologique aux enfants et aux jeunes gens, en fournissant une éducation dans les écoles et les communautés, en appuyant l’éducation curative et en organisant des campagnes de vaccination.
Par ailleurs, afin d’améliorer l’assistance maternelle, des nouveau-nés et la santé des enfants, l’UNICEF se concentre sur les besoins de la population et des travailleurs sociaux afin de gérer au mieux les problèmes de malnutrition, permettre l’allaitement des enfants et détecter les maladies infantiles.
Népal
Le rapport du Secrétaire général sur le processus de paix au Népal, établi à la demande du Népal pour l’assistance des Nations Unies en appui à son processus de paix, a été publié aujourd’hui.
Dans ce rapport, M. Ban Ki-moon s’est dit optimiste compte tenu des progrès enregistrés dans les principales composantes du processus de paix, qui concernent la rédaction de la constitution et les discussions sur l’avenir des deux armées.
Il a indiqué qu’à l’expiration de son précédent mandat en janvier, la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) a réduit ses effectifs au maximum. Les parties népalaises ont souligné à plusieurs reprises la nécessité pour la Mission chargée du contrôle des armes de continuer à s’acquitter de son mandat jusqu’à ce que la question de l’intégration et de la réinsertion du personnel de l’armée maoïste soit réglée.
Le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que la communauté internationale restait déterminée à appuyer le processus dans lequel le Népal s’est engagé en faveur de la consolidation de la paix et de l’amélioration des conditions de vie de son peuple.
Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires/Organisation mondiale de la santé
Le financement du travail humanitaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), par le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires de l’ONU (CERF), a dépassé la barre des 100 millions de dollars. Cela souligne, selon l’agence, le rôle critique de l’Organisation mondiale de la santé dans la fourniture des interventions médicales essentielles avant, pendant et après les urgences humanitaires.
L’OMS signale que les populations, du Nicaragua au Soudan et du Soudan au Myanmar, ont bénéficié des interventions médicales essentielles, et ce, grâce au financement par le CERF.
Le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires, qui avait été crée par les Nations Unies, a pour objectif d’assurer rapidement et efficacement l’aide humanitaire à ceux qui sont affectés par les catastrophes naturelles et les conflits armés.
Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires
Le Groupe consultatif pour le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires tient, aujourd’hui, sa première réunion pour l’année 2009, à New York. Pendant deux jours, le Groupe consultatif élira son nouveau président et ses vice-présidents et entendra un exposé du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, sur l’utilisation et la gestion des ressources.
Le rôle du Groupe consultatif est de fournir, périodiquement, des directives et des conseils sur l’utilisation et l’impact du Fonds central d’intervention.
Droit de la mer
Le premier document complet du Secrétaire général sur le droit de la mer a été remis aujourd’hui à l’Assemblée générale. Le rapport vise à faciliter les discussions entre les États Membres sur les questions soulevées par la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
Le rapport précise l’importance de la mise en place d’un processus consultatif sur les actes de violence comme la piraterie en mer ou les attaques armées contre des navires afin d’établir des normes internationales pour les marins et les pêcheurs.
Mer d’Aral
Le Secrétaire général a envoyé un message au Sommet des États membres du Fonds international pour le sauvetage de la mer d’Aral, qui se déroule actuellement à Almaty, au Kazakhstan. Dans son message, il se réjouit qu’en dépit de la crise économique et financière mondiale, les responsables de la région d’Asie centrale ont néanmoins décidé, au plus haut niveau, d’aborder les questions écologiques d’un intérêt commun, y compris celle de la mer d’Aral.
Le Secrétaire général estime que le Fonds international pour le sauvetage de la mer d’Aral occupe une situation privilégiée pour faciliter le développement de solutions durables et mutuellement profitables entre les pays d’Asie centrale. Il a ajouté que toute discussion de la question de la sauvegarde de la mer d’Aral doit prendre en compte la menace croissante des changements climatiques.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Asie centrale, Miroslav Jenca, qui occupe également les fonctions de responsable du Centre régional des Nations Unies pour la diplomatie préventive dans cette région, a participé au Sommet des cinq présidents d’Asie centrale sous les auspices du Fonds international pour le sauvetage de la mer d’Aral qui a eu lieu à Almaty, au Kazakhstan. À cette occasion, M. Jenca a salué l’engagement de ces cinq chefs d’État de discuter de la question de la gestion des ressources en eau partagées. Pour les Nations Unies, la volonté dont font preuve ces chefs d’État pour rechercher des solutions mutuellement satisfaisantes à cette question est extrêmement importante. À cet effet, le Centre régional des Nations Unies pour la diplomatie préventive en Asie centrale (UNRCCA) se tient à la disposition des cinq pays de la région.
Sécurité sur le lieu de travail
Dans une déclaration faite à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Juan Somavia, s’est dit préoccupé par les retombées possibles de la crise économique mondiale et du chômage sur la sécurité sur le lieu de travail. Il a lancé un appel à la vigilance pour éviter que les stratégies d’ajustement et de reprise économique ne portent atteinte à la vie humaine et n’affectent la sécurité sur le lieu de travail. Le Directeur général de l’OIT a déclaré qu’un travail dangereux est, chaque année, une « tragédie humaine » pour des milliers de travailleurs. Il a rappelé que la sécurité et la santé sur le lieu de travail relevaient des droits de l’homme, et faisaient partie intégrante de l’agenda pour le développement fondé sur la personne humaine.
AIEA – Cancer
Aujourd’hui, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a lancé un défi aux fabricants de matériel médical, en leur demandant de développer du matériel pour le traitement des cancers qui soit robuste, facile à utiliser et moins coûteux.
Le Directeur général adjoint du Département des sciences et applications nucléaires de l’AIEA, M. Werner Burkart, a déclaré que tout programme complet de contrôle du cancer repose sur des radiothérapies abordables. Ce qu’il faut, a-t-il dit, ce sont des équipements plus légers et plus résistants qui peuvent être utilisés à la fois dans les hôpitaux des grands centres urbains, et sur le terrain dans des structures moins bien équipées.
Cet appel a été lancé par l’AIEA à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Conférence internationale sur les avancées oncologiques par radiothérapie, qui a commencé aujourd’hui à Vienne, sous les auspices de l’AIEA.
Conférences de presse de demain
Demain à 13 heures, le Directeur exécutif de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), Carlos Lopez, et le Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), William Lacy Swing, s’adresseront à la presse pour parler de la série de séminaires sur le développement et les migrations.
Ce séminaire de deux jours, qui a commencé ce matin dans la salle de conférence 8, est organisé en partenariat avec le FNUAP et la Fondation Mac Arthur. Il se penche sur le rôle et l’inclusion des diasporas dans les processus officiels de consolidation de la paix.
Demain à 15 heures, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, John Holmes, fera le point sur sa récente mission au Sri Lanka.
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