POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 27 AVRIL 2009
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 27 AVRIL 2009
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Les remarques sur l’évolution de la situation de la grippe porcine faites par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, au cours du Point de presse quotidien
Bonjour Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, un nouveau virus de la grippe est apparu au cours de ces derniers jours.
Des cas de cette grippe ont été confirmés aux États-Unis, au Mexique et au Canada et on pense que le virus s’est également déplacé vers d’autres pays.
Nous sommes inquiets que ce virus pourrait provoquer une nouvelle pandémie de grippe dont les effets pourraient être mineurs, mais, aussi potentiellement graves.
À ce stade, nous ne savons pas encore dans quelle direction la situation évolue. Cependant, nous sommes inquiets parce que les décès survenus au Mexique ont essentiellement touché de jeunes adultes en bonne santé.
C’est l’occasion de tester pour la première fois le travail entrepris depuis trois ans par la communauté internationale pour faire face aux pandémies.
La réponse du système des Nations Unies est rapide et efficace, sous la direction du docteur Margaret Chan, Directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Au cours du week-end, j’ai été en contact permanent avec le docteur Chan et d’autres responsables des Nations Unies.
Le docteur Chan m’a informé qu’elle a activé le Centre d’opérations stratégiques de l’OMS. Cela signifie notamment la convocation du Comité d’urgence, qui s’est réuni au cours du week-end. Ce Comité a été mis en place dans le cadre de la réglementation révisée de la santé mondiale en 2005.
Ce Comité se réunira à nouveau aujourd’hui pour décider si l’OMS devrait monter le niveau d’alerte pandémique de la phase 3.
Si nous faisons effectivement face à une pandémie, il faudrait faire preuve de solidarité internationale.
L’apparition de la grippe porcine prouve à nouveau que, dans notre monde interconnecté, aucun pays ne peut faire face, seul, aux menaces d’une telle envergure.
Les pays pauvres sont particulièrement vulnérables. Ils ont déjà été sévèrement touchés par d’autres crises cette année comme les crises alimentaire, énergétique, économique et financière et les changements climatiques. Il faut que nous veillions à ce qu’ils ne soient pas aussi touchés de manière disproportionnée par une crise potentielle de la santé.
La Banque mondiale et d’autres institutions de développement et d’aide humanitaire des Nations Unies se mobiliseront, par conséquent, pour garantir que les pays ayant besoin de fonds supplémentaires pour combattre une épidémie puissent en disposer.
Je resterai en consultation étroite avec les hauts responsables des Nations Unies et, par l’intermédiaire du docteur Chan, avec les gouvernements touchés, les représentants et organisations de la santé mondiale comme la Croix-Rouge internationale, en vue de leur apporter toute l’aide nécessaire.
Jusque-là, notre réponse a été une illustration exemplaire de la coopération internationale.
Je suis confiant que cela restera le cas à l’avenir.
Je vous remercie pour votre soutien.
Grippe porcine
Dans la déclaration qu’elle a publiée ce week-end, la Directrice exécutive de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, a signalé que la situation actuelle constitue une urgence de santé publique qui préoccupe toute la scène internationale.
À ce jour, l’OMS, qui opère 24 heures sur 24, a confirmé les 40 cas de grippe porcine aux États-Unis, les 26 au Mexique, les 6 au Canada et un cas non vérifié en Espagne.
Le seul cas grave a été signalé au Mexique et pour cette raison, les équipes de l’OMS sur le terrain essayent d’en savoir plus sur la source et la trajectoire de l’infection mais aussi la raison pour laquelle le Mexique est le pays le plus touché.
Les experts de l’OMS aident aussi les autorités mexicaines et ce, à leur demande, à mener des enquêtes et renforcer les laboratoires.
Le Comité d’urgence de l’OMS s’est réuni ce week-end et aujourd’hui pour évaluer la situation et suggérer des réponses appropriées.
L’OMS a d’ailleurs tenu une vidéoconférence aujourd’hui et continuera de le faire pendant la crise.
Déclaration du Secrétaire général à la réunion de haut niveau de l’ECOSOC
Le Secrétaire général a prononcé ce matin une déclaration à la réunion de haut niveau du Conseil économique et social (ECOSOC) avec les institutions de Bretton Woods et d’autres organes économiques clefs. Il a rappelé les promesses du G-20 pour juguler la crise économique et financière et voulu qu’elles soient rapidement traduites en actes concrets.
Sri Lanka
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, est arrivé à Colombo, pendant le week-end, pour une visite de deux jours, afin de plaider pour un accès humanitaire accru.
Dimanche, il a rencontré l’Équipe de pays des Nations Unies, les organisations non gouvernementales (ONG) et les donateurs. Au cours de ces rencontres, M. Holmes a discuté des préoccupations humanitaires d’urgence, dont la situation dans la zone de conflit, les problèmes liés à la distribution de nourriture et de médicaments dans ladite zone, la situation des déplacés dans les camps et les préoccupations liées aux déplacés dans les points de transit.
L’Équipe de pays des Nations Unies s’est en outre inquiétée des retards dans l’acheminement de plus de 1 000 tonnes de nourriture, de la nécessité urgente d’accéder aux centres d’enregistrement des personnes déplacées à Omanthai et Kilinochchi et de la surpopulation des sites destinés aux personnes déplacées, entre autres questions.
Au cours de ses rencontres avec les responsables du Gouvernement, M. Holmes a insisté sur la nécessité d’une pause humanitaire pour évaluer la zone de conflit et apporter des produits de secours, dont la nourriture et les médicaments.
Il a également souligné la nécessité urgente pour l’Équipe de pays des Nations Unies d’accéder à la zone dans le nord-est du pays et aux centres d’enregistrement où des dizaines de milliers de déplacés transitent avant de se rendre dans les camps. M. Holmes a par ailleurs attiré l’attention sur la nécessité d’accéder à la population en transit qui reçoit une assistance humanitaire limitée, sur la congestion des camps de Vavuniya, et la nécessité de faire en sorte que davantage de gens soient hébergés dans des familles d’accueil. Il a aussi parlé de la nécessité de libérer le personnel de l’ONU.
Aujourd’hui, le Secrétaire général adjoint s’est rendu à Vavuniya et à Omanthai. Il a visité un camp de personnes déplacées à Manik Farm, en zone 2, où il a pu parler avec des personnes déplacées, dont le nombre se situe entre 38 000 et 40 000.
Jusqu’à présent, 151 000 déplacés sont dans des camps et des hôpitaux. L’ONU estime qu’il y a encore au moins 50 000 personnes dans la zone de conflit, qui est réduite à moins de 10 kilomètres carrés.
Le pont aérien d’urgence organisé par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour acheminer de l’aide à des dizaines de milliers de personnes déplacées par les combats, au nord-est du Sri Lanka, a débuté ce matin avec l’atterrissage à Colombo d’un avion transportant 2 850 tentes familiales, tirées du dépôt central du HCR à Dubaï.
Le boeing 747, premier des deux avions prévus pour fournir plus de 200 tonnes de tentes a atterri, à Colombo, à 10 h 45 heure locale.
Le Haut Commissaire, António Guterres, a par ailleurs approuvé un décaissement de 2 millions de dollars supplémentaires pour les opérations du HCR visant à aider les personnes déplacées. Ces fonds supplémentaires seront utilisés pour fournir des abris, une protection et d’autre secours aux civils fuyant la zone de conflit dans le nord.
Par ailleurs, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué que les 50 tonnes d’aide humanitaire ont atterri aujourd’hui, à Colombo.
Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité a tenu aujourd’hui une réunion d’information au cours de laquelle il a entendu l’exposé de Rodolphe Adada, Représentant spécial conjoint de l’Union africaine et des Nations Unies au Darfour.
Soudan
Le général de division Emmanuel Karake Karenzi, commandant adjoint de la MINUAD, l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour, quitte ses fonctions et devrait prochainement être remplacé par le général de division Duna Dumisani d’Afrique du Sud. Le général de division Karenzi, de nationalité rwandaise, a servi au sein de la MINUAD depuis sa mise en place en janvier 2008.
Une équipe du Département des opérations de maintien de la paix est arrivée au Darfour dimanche, afin de procéder à une évaluation et une estimation des besoins de la Mission au cours des deux prochaines semaines. Le but de cette évaluation est de réexaminer les objectifs opérationnels des composantes militaire, civile et de police de la MINUAD, tout en tenant compte des défis et des contraintes. L’évaluation fournira également les meilleures pratiques et leçons apprises dans tous les domaines d’activités menées par la MINUAD, qui pourront ensuite être utilisées par d’autres missions.
Somalie
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. Ahmedou Ould-Abdallah, a appelé à un rapide décaissement des fonds promis la semaine dernière à Bruxelles, à l’occasion de la Conférence des donateurs sur la Somalie. Il a, par ailleurs, indiqué que les autorités somaliennes devaient s’assurer que les fonds sont dépensés de façon judicieuse et responsable.
Le Secrétaire général et les autres participants à la Conférence, qui se tenait la semaine dernière, ont promis des contributions à hauteur de 213 millions de dollars, en appui aux institutions de sécurité en Somalie et à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM). Le Représentant spécial a indiqué que si l’amélioration de la sécurité, l’emploi des jeunes et la fourniture de l’aide sont indispensables, la paix et la stabilité ne peuvent être fermement établies que par le biais de la poursuite d’un dialogue, comme prévu dans l’Accord de Djibouti.
République démocratique du Congo (RDC)
La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a indiqué que la reddition des rebelles rwandais, depuis le début de l’année 2009, était d’environ 146 par mois, soit quatre fois plus que la moyenne mensuelle en 2008, qui s’élevait à 37. Plus de 660 rebelles rwandais ont répondu à l’appel et ont réintégré la vie civile depuis le début de cette année, avec 1 000 dépendants.
Le week-end dernier, un autre groupe de 10 membres des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) s’est rendu à une patrouille conjointe ONU/armée congolaise, près de Goma. Les rebelles étaient accompagnés de 31 de leurs ayants droit qui transportaient avec eux un important chargement d’armes. La Mission indique que les nouveaux ajouts dans le cadre de son programme de désarmement sont maintenant pris en compte dans le processus de rapatriement vers le Rwanda. Elle demande aux autres combattants des FDLR de suivre l’exemple de ceux qui se rendent.
Le Mouvement des pays non alignés
Le Secrétaire général a adressé un message à la Réunion ministérielle du bureau de la coordination du Mouvement des pays non alignés qui s’est ouverte, aujourd’hui à La Havane, à Cuba.
Dans le message lu par M. Haile Menkerios, Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, le Secrétaire générale a souligné l’importance de coordonner étroitement les réponses aux crises interconnectées auxquelles le monde est confronté. Notant que le Mouvement des pays non alignés était un « partenaire clef » dans ce domaine, il a appelé ses membres à jouer un rôle fort et constructif dans l’établissement du consensus entre les pays en développement et de continuer à approfondir la coopération mondiale dans la période difficile à venir.
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