Conférence de presse du Ministre d’État du Royaume-Uni chargé du développement international, M. Gareth Thomas
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
C ONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE D’ÉTAT DU ROYAUME-UNI CHARGÉ DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL, M. GARETH THOMAS
Le Ministre d’État du Royaume-Uni chargé du développement international, M. Gareth Thomas, a appelé, ce matin, l’ONU à faire des économies efficaces au cours des cinq prochaines années afin d’appuyer la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
« Le contexte économique actuel n’a jamais été aussi difficile. La crise économique et financière mondiale fait pression sur les budgets nationaux et plusieurs donateurs ont déjà réduit le montant de leur contribution volontaire », a fait remarquer Thomas qui intervenait dans le cadre d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU, à New York.
« Le Royaume-Uni a pu faire une économie de 5% en rationalisant ses dépenses, et l’ONU devrait s’engager à faire de même afin d’appuyer l’aide au développement », a-t-il estimé.
Notant que chaque institution spécialisée, fonds ou programme des Nations Unies est doté de son propre service d’achats et de son propre bureau de ressources humaines, le Ministre britannique chargé du développement international a préconisé d’envisager un seul service d’achats et un seul bureau des ressources humaines pour l’ensemble de ces institutions.
« Il doit certainement exister une façon de réduire les dépenses de l’ONU afin de dégager des fonds pour les activités prioritaires. L’ONU doit se montrer plus efficace qu’elle ne l’a été au cours des cinq dernières années ».
M. Thomas a notamment estimé que davantage d’appui devrait être accordé aux coordonnateurs résidents et humanitaires qui œuvrent sur le terrain, et qu’il faudrait également que l’ONU soit en mesure de constituer une plus large réserve de travailleurs humanitaires.
Le Royaume-Uni s’est engagé à contribuer à hauteur de 4 millions de livres sterling pour appuyer les bureaux des coordonnateurs résidents et humanitaires de l’ONU, a-t-il indiqué, précisant que son gouvernement était « déterminé » à allouer 0,7% de son PIB à l’aide au développement d’ici à 2030.
Répondant aux questions des journalistes sur les changements climatiques, M. Thomas a notamment fait part de l’opposition de son gouvernement à la taxe carbone aux frontières qui avait été proposée par la France en 2008.
« Nous sommes convaincus que cette taxe est contre-productive et qu’elle risque d’être perçue comme une mesure protectionniste, ce qui ne fera qu’exacerber les négociations », a-t-il expliqué. « Ce qui importe, a-t-il ajouté, c’est d’aider les pays en développement qui veulent créer des zones avec une faible concentration de gaz carbonique et de lancer des initiatives pour en inciter d’autres à suivre cette même voie. »
Le Ministre d’État britannique chargé du développement international a également insisté sur la nécessité de définir clairement les tâches des diverses organisations multilatérales et autres qui sont impliquées dans la lutte contre les changements climatiques.
« Nous devons tirer les leçons d’expériences concernant d’autres questions liées au développement, comme la lutte contre le VIH/sida et la santé maternelle par exemple, en définissant clairement les responsabilités de chacun sur la base de leur expertise respective afin d’éviter les chevauchements », a-t-il dit.
M. Thomas a par ailleurs estimé qu’il était justifié de se féliciter de la commercialisation, dès le mois de janvier prochain, au Royaume-Uni, de barres chocolatées « Kit Kat » produites en application du commerce équitable. Il a également annoncé que le Royaume-Uni espère doubler, d’ici à 2050, la quantité de produits originaires d’Afrique vendus dans les supermarchés britanniques.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel