Conférence de presse du Directeur de l’Équipe de soutien sur les changements climatiques du Secrétaire général, M. János Pásztor, sur la Conférence de Copenhague
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR DE L’ÉQUIPE DE SOUTIEN SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, M. JÁNOS PÁSZTOR, SUR LA CONFÉRENCE DE COPENHAGUE
De retour de Copenhague où se tiendra du 7 au 18 décembre la Conférence internationale sur les changements climatiques, le Directeur de l’Équipe de soutien sur les changements climatiques du Secrétaire général, M. János Pásztor, a indiqué aujourd’hui que celle-ci examinera un projet d’« accord très ambitieux, comprenant notamment des objectifs chiffrés pour la réduction des émissions en ce qui concerne les pays industrialisés, une action d’adaptation au niveau national pour les pays en développement, les questions de finance et technologie et, bien sur, un cadre pour l’adaptation, un accord ambitieux susceptible de conduire à une mise en œuvre et à un impact immédiats ».
Il a insisté sur l’importance d’un texte fort qui permettra d’avancer plus vite vers un accord global juridiquement contraignant », a-t-il déclaré dans une conférence de presse tenue à New York, où il a précisé que plus d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement étaient attendus pour ce grand rassemblement à Copenhague.
Avec plus de 15 000 participants, il représente « la plus grande réunion jamais organisée sur cette question », a affirmé M. Pásztor, qui a immédiatement relevé plusieurs indices incitant à l’optimisme au cours des dernières semaines. Il a souligné que le Secrétaire général se réjouissait de l’annonce de la participation du Président américain, M. Barack Obama, de même que de l’annonce, par les États-Unis, d’engagements chiffrés pour leurs émissions de gaz à effet de serre.
Dans le même contexte, le Secrétaire général s’est dit encouragé par les récentes décisions de l’Inde et de la Chine, respectivement, de réduire de telles émissions et par la participation annoncée du Premier Ministre chinois Jiabao.
M. Pásztor s’est également félicité des annonces faites par de nombreux autres pays, y compris le Brésil et le Mexique, ainsi que du résultat de la réunion des pays du Commonwealth en fin de semaine dernière. En effet, 52 États y ont déclaré qu’ils se rendraient à la Conférence de Copenhague avec « ambition et optimisme ».
Selon Le Directeur de l’Équipe de soutien, la différence entre cette Conférence et celle de Kyoto réside dans la « présence de chefs d’État qui iront aussi loin qu’ils pourront » dans les discussions lors du segment de haut niveau prévu à la fin de la deuxième semaine.
Réagissant à la déclaration d’un journaliste pour qui le Protocole de Kyoto, de 1997, n’avait pas eu de résultats tangibles, M. Pásztor a répondu qu’au contraire, le Protocole de Kyoto « avait fait une différence radicale » puisque depuis, le secteur privé a réduit ses émissions de 35% et que la Norvège avait atteint l’objectif maximal de 40% fixé aux pays développés.
Il a en outre fait observer que cet accord visait à être « un premier pas dans la bonne direction et qu’à ce titre, il avait conduit à de bons résultats ». Il visait en particulier un changement de politique de la part des pays développés en la matière, tandis que celui de Copenhague passe à la vitesse supérieure, mondiale, en incluant également les pays en développement qui ne doivent plus « conduire leurs affaires comme d’habitude », de même qu’une assistance financière pour qu’ils puissent poursuivre leur développement économique tout en intégrant des mesures de protection de l’environnement.
À l’évocation de la déclaration du Premier Ministre de l’Éthiopie, M. Meles Zenawi, -qui mène les négociations au nom de l’Union africaine- le 17 novembre dernier, demandant que les pays industrialisés et riches dédommagent les pays pauvres et moins développés d’Afrique pour l’impact du réchauffement climatique, M. Pásztor a informé que le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon avait eu plusieurs entretiens téléphoniques avec lui au cours des semaines écoulées et que le document de la Conférence prend dûment en compte les préoccupations majeures des pays africains.
Reconnaissant que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment, soulève « une série de questions complexes et épineuses » pour les États, il a affirmé qu’il n’existait pas de « réponses simples aux changements climatiques », et a réfuté l’idée d’une stratégie mondiale d’impôt sur les émissions de gaz à effet de serre « puisqu’il n’existe pas de système mondial d’impôts ».
En revanche, il a affirmé que le Secrétaire général qui sera présent à la Conférence et aura de nombreux entretiens bilatéraux est déterminé à faire en sorte que l’ONU et ses institutions jouent pleinement leur rôle, grâce à leur large gamme d’activités sur le terrain, pour assister les États Membres dans la mise en œuvre des engagements individuels qu’ils prendront à Copenhague.
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