Conférence de presse pour le lancement du rapport « situation et perspectives de l’économie mondiale 2010 »
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CONFÉRENCE DE PRESSE POUR LE LANCEMENT DU RAPPORT « SITUATION ET PERSPECTIVES DE L’ÉCONOMIE MONDIALE 2010 »
Une relance économique, certes, fragile mais réelle, des risques de voir le monde plongé à nouveau dans la crise, et enfin la nécessité de s’attaquer, au niveau politique, aux déséquilibres fondamentaux de l’économie mondiale: telles sont les principales conclusions et prévisions des Nations Unies, qui sont contenues dans le rapport intitulé « Situation et perspectives de l’économie mondiale 2010 », dont la parution aura lieu en janvier prochain.
« En 2010, avec un taux de croissance de 2,4%, le monde connaîtra une relance modérée, dont les pays d’Asie seront les principaux moteurs », ont annoncé, ce matin lors d’une conférence de presse conjointe au Siège des Nations Unies, M. Jomo Kwame Sundaram, Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales et M. Robert Vos, Directeur de la Division de l’analyse des politiques de développement de Département des affaires économiques et sociales (DAES), à l’occasion du lancement de ce rapport.
Selon l’étude, la relance à venir sera marquée par une grande inégalité parmi les différentes régions du monde. De manière générale, les pays développés connaîtront en 2010 une relance timide. Aux États-Unis, la croissance passera de moins 2,5% en 2009 à 2,1% l’année prochaine. Elle passera de moins 5,6% à 0,9% au Japon et de moins 4,2% à 0,5% en Europe.
Quant aux économies en transition -à l’instar de ceux d’Europe de l’Est dont la croissance passera de moins 3,7% à 0,7%- leur relance sera moins marquée. Enfin, pour les pays en développement, la reprise économique restera largement en dessous des seuils atteints avant la crise. En Afrique, elle sera de 4,3% en 2010.
Cependant, a relevé le Directeur de la Division de l’analyse des politiques de développement du Département des affaires économiques et sociales, ces relatives bonnes performances pourraient être remises en cause.
La première tendance concerne l’interruption des mesures –et notamment des mesures stimulatrices fiscales- mises en œuvre dans divers pays et au niveau mondial afin de relancer les économies, et la deuxième porte sur le retour aux politiques qui ont causé la crise. « Ces deux tendances qu’il faut redouter, nous plongeraient à nouveau dans la crise », a averti M. Vos.
Il a estimé que, même s’il faut s’inquiéter de l’augmentation de la dette et de l’aggravation de la pression fiscale causées par ces mesures fiscales exceptionnelles, celles-ci ne devraient être supprimées que lorsqu’une véritable relance de la consommation et de l’emploi sera enregistrée. Ce qui n’est pas le cas pour le moment, a-t-il noté.
Face à une situation économique mondiale qui sera marquée par l’incertitude en 2010, M. Vos, tout comme le fait observer le Sous-Secrétaire général des Nations Unies, a indiqué les solutions politiques à mettre en œuvre.
Celles-ci impliquent notamment trois grandes réformes: celle de la gouvernance économique mondiale, celle du système financier international et une réforme du système de monnaie de réserve mondiale en vue de réduire la dépendance au dollar. Les deux représentants du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU ont également plaidé pour une meilleure coordination des réponses internationales face à la crise et pour une augmentation des investissements dans le secteur de la production des énergies renouvelables.
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