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Conférence de presse

Conférence de presse conjointe du Secrétaire général et du Ministre norvégien de la justice sur le lancement du « Réseau des hommes d’influence »

24/11/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ET DU MINISTRE NORVÉGIEN DE LA JUSTICE SUR LE LANCEMENT DU « RÉSEAU DES HOMMES D’INFLUENCE »


À l’occasion du dixième anniversaire de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Secrétaire général des Nations Unies a annoncé ce matin, en conférence de presse, la création d’un « Réseau des hommes d’influence », destiné à appuyer sa campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ».


Présents aux côtés du Secrétaire général, se trouvaient l’un de ces « hommes », le Ministre norvégien de la justice et de la police, Knut Storberget, la Princesse Bajrakitiyabha Mahidol de la Thaïlande, Ambassadrice de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), et Ghida A. Anani, Coordonnatrice du programme « Non à la violence et à l’exploitation » de l’ONG libanaise KAFA.


En tant que père, ami, dirigeant politique ou leader communautaire, les hommes ont un rôle déterminant à jouer pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes, a expliqué le Secrétaire général.  Des propos repris à son compte par Ghida Anani qui a estimé que « les hommes font à la fois partie du problème, mais aussi de la solution ».  À titre d’exemple, elle s’est félicitée de ce que le Président du Liban, Michel Sleiman, ainsi que des membres de son Cabinet et du Parlement libanais, appuient désormais un projet de loi prévoyant des sanctions pénales dans les cas de violence domestique.


Le Secrétaire général a formé le vœu que nombreux seraient les hommes d’influence à rejoindre ce Réseau pour sensibiliser l’opinion publique à l’importance de défendre cette cause, de plaider en faveur d’une législation adéquate et de « donner l’exemple aux hommes et aux garçons du monde entier. »


La Princesse Bajrakitiyabha Mahidol a souhaité que l’accent mis à partir d’aujourd’hui sur les hommes permettra de « remodeler l’architecture de la campagne du Secrétaire général en vue de la rendre à la fois plus inclusive et plus équilibrée ».


Lancée en 2008, la campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » que vient soutenir aujourd’hui le nouveau Réseau appelle les gouvernements, la société civile, les organisations de femmes, les jeunes, le secteur privé, les médias, ainsi que l’ensemble du système des Nations Unies à joindre leurs forces pour faire face à la « pandémie mondiale » de la violence contre les femmes.


S’appuyant sur les cadres juridiques et politiques existant à l’échelle internationale, la campagne entend maintenir l’élan impulsé par un nombre croissant d’initiatives lancées par des partenaires des Nations Unies, gouvernements et ONG.  


La campagne est financée par un Fonds d’affectation spéciale, administré par l’UNIFEM, qui s’apprête à débloquer 10,5 millions de dollars pour 13 projets dans 18 pays et territoires différents, a précisé le Secrétaire général.  Une somme jugée bien « modeste » par les journalistes au regard de l’ampleur du problème posé par la violence contre les femmes.  Le Secrétaire général a indiqué qu’il souhaitait que ce Fonds collecte quelque 100 millions de dollars par an d’ici à 2015.


« Mon engagement en faveur de la lutte contre la violence à l’égard des femmes découle non seulement de mes fonctions de Secrétaire général mais aussi de mon statut de fils, de père et de grand-père », a déclaré M. Ban, qui a rappelé que 70% des femmes dans le monde feront, à un moment donné, l’expérience d’une violence sexuelle ou physique infligée par un homme qui, dans la plupart des cas, fait partie de ses proches.


Pourquoi avoir attendu tant d’années pour impliquer les hommes à cette lutte?  Le Secrétaire général a répondu que cette initiative n’était que la dernière en date d’une série lancée depuis longtemps par les Nations Unies pour mettre fin à ce type de violence et d’abus comme vient d’en témoigner, en septembre et en octobre derniers, l’adoption des résolutions 1888 et 1889 du Conseil de sécurité sur le thème « femmes, paix et sécurité ».


Amené à commenter les allégations de viols qui auraient été récemment perpétrés dans les prisons iraniennes, le Ministre de la justice de la Norvège a relevé la nécessité d’inviter les hommes à œuvrer au renforcement des régimes d’application des lois et à faciliter l’accès des femmes et des filles dans la police et les métiers juridiques dans tous les pays, « y compris en Scandinavie ». 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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