En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de Mme Ulla Tørnaes, Ministre de la coopération pour le développement du Danemark, à propos de la « Commission Afrique »

23/11/2009
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE MME ULLA TØRNAES, MINISTRE DE LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DU DANEMARK, À PROPOS DE LA « COMMISSION AFRIQUE »


Mme Ulla Tørnaes, Ministre de la coopération pour le développement du Danemark, a présenté ce matin cinq propositions clefs visant à promouvoir le développement en Afrique, en s’appuyant sur le secteur privé, les femmes et la jeunesse.  La Ministre, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, aux côtés du Représentant permanent du Danemark auprès de l’Organisation des Nations Unies, M. Carsten Staur, a fait le point des travaux de la « Commission Afrique », une instance de proposition créée sous les auspices de son pays.


La « Commission Afrique », dont l’appellation officielle est Africa Commission (www.africacommission.um.dk) et qui a été établie en 2008, a pour objectif de proposer des stratégies « nouvelles » et « créatives » visant à « relancer et à renforcer la coopération internationale en matière de développement avec l’Afrique ».  La Commission, qui est présidée par le Premier Ministre danois, est composée notamment de représentants du secteur privé de pays africains.  Siègent aussi en son sein, le président de la République Unie de Tanzanie, Jakaya Kikwete, et le Président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping.  La « Commission Afrique » s’efforce de sensibiliser la communauté internationale à la nécessité de faire du développement de l’Afrique une priorité absolue par des moyens se situant en dehors de l’assistanat.  Elle a publié en mai dernier une étude intitulée « Realising the Potential of Africa’s Youth » (concrétiser le potentiel de la jeunesse africaine) qui formulait un certain nombre de recommandations parmi lesquelles « la nécessité que les jeunes Africains aient voix au chapitre dans les prises de décisions ».


Mme Tørnaes a indiqué qu’il faudrait créer entre 10 et 15 millions d’emplois dans les années à venir pour intégrer les jeunes Africains en âge de travailler.  De par le dynamisme que les jeunes générations peuvent apporter, c’est à la fois une chance tout en étant aussi un défi en termes de risques d’instabilité sociale si leurs attentes devaient être déçues, a-t-elle estimé. 


Les cinq « initiatives internationales » proposées par la « Commission Afrique » visent tout d’abord à évaluer les secteurs où l’Afrique peut se révéler compétitive.  Elles visent à donner aux petites et moyennes entreprises un accès aux capitaux.  Elles cherchent aussi à lever les obstacles à l’émergence d’un secteur privé africain dynamique en favorisant l’esprit d’entreprise.  Elles entendent permettre un accès à des énergies renouvelables et appellent enfin à promouvoir l’éducation post-primaire et la recherche.


Il s’agit, pour la « Commission Afrique », d’identifier les moyens concrets pour les pays africains de mieux bénéficier de la mondialisation et de parvenir à une croissance économique durable.  Celle-ci souligne en particulier la nécessité de progresser en matière de gouvernance.  Les efforts doivent être orientés de manière à développer des secteurs publics efficaces qui soient capables de combattre la corruption, de protéger les droits de propriété et d’assurer le règne de la règle du droit.  Il s’agit aussi de promouvoir l’égalité des sexes tout en renforçant le rôle de la société civile et du secteur privé, de manière que les États soient tenus de rendre compte de leurs actions.  Dans le domaine économique et commercial, la « Commission Afrique » estime à la fois que les échanges Sud-Sud sont l’une des bases du développement et que les pays développés doivent garantir le libre accès à leurs marchés, sans restrictions, et en abolissant en particulier les subventions qui entravent le commerce.


La Ministre danoise a rappelé que l’an prochain, la communauté internationale devait dresser le bilan de l’état d’avancement de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  « Ce doit être l’occasion de mettre encore plus l’accent sur le rôle du secteur privé, agriculture comprise, en tant que générateur de croissance et d’emplois.  Atteindre les OMD, dont des progrès durables en matière de santé, de sécurité alimentaire et d’éducation, implique une croissance forte et des opportunités d’emploi pour la jeunesse africaine », a souligné Mme Tørnaes.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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