Conférence de presse du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, John Holmes
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE DE L’ONU, JOHN HOLMES
Tout juste de retour du Sri Lanka où il a passé trois semaines pour procéder personnellement à une évaluation de la situation sur le terrain, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence du système de l’ONU, John Holmes, a fait état cet après-midi, au cours d’une conférence de presse, de « bonnes nouvelles » concernant le retour massif des réfugiés et des personnes déplacées à l’issue du conflit qui aura duré trente ans dans ce pays.
John Holmes a indiqué qu’il s’est rendu aussi bien dans les camps de personnes déplacées que dans les régions dont elles sont originaires, et où un certain nombre d’entre elles sont de retour. Les choses évoluent pour le mieux, a-t-il affirmé, se félicitant que le nombre de personnes toujours établies dans des camps –135 000 à ce jour- ait diminué de moitié par rapport à ce qu’il était au plus fort des hostilités entre les forces gouvernementales sri-lankaises et les Tigres de libération de l’Eelam tamoul.
Le Coordonateur des secours d’urgence s’est également félicité de l’annonce faite par le Gouvernement du Sri Lanka, aux termes de laquelle le Gouvernement s’engage à fermer définitivement les camps à la date du 31 janvier 2010 et de lever, dès le 1er décembre 2009, les restrictions imposées aux mouvements des personnes déplacées, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des camps. Ces deux décisions, « qui participent de l’instauration d’un climat de confiance dans le pays », sont conformes aux demandes répétées de l’ONU, a indiqué John Holmes.
M. Holmes a toutefois exprimé un certain nombre de préoccupations persistantes concernant les conditions dans lesquelles s’effectue le retour des personnes déplacées, et notamment le degré d’implication des organisations non-gouvernementales dans la conduite de ces opérations. Les Nations Unies sont par ailleurs soucieuses de savoir à quel rythme se poursuivra le déminage des zones de conflit, indispensable à la sécurité des habitants qui rentrent chez eux et à celle des travailleurs humanitaires.
Si « les dividendes de la paix commencent à se faire ressentir », a estimé le Secrétaire général adjoint, il faut cependant souligner qu’il est important de poursuivre les programmes d’assistance aux populations et de mettre l’accent sur le processus de réconciliation nationale. Il a déclaré qu’un « kit » de réinstallation comprenant, entre autres, le versement de 25 000 roupies et la fourniture de bâches, était remis à chaque famille de retour: la plupart d’entre elles réintègrent en effet des logements endommagés ou détruits lors des hostilités, a précisé M. Holmes en répondant à un journaliste.
Le processus politique est, quant à lui, placé sous la responsabilité directe du Président sri-lankais qui a mis en place un Groupe de travail à cet effet. Répondant à une question, John Holmes a expliqué que ce Groupe de travail s’efforçait notamment de communiquer avec la diaspora sri-lankaise et d’attirer l’investissement étranger. Une réforme constitutionnelle sera sans doute nécessaire à l’appui du processus de réconciliation nationale, a indiqué M. Holmes.
Rappelant enfin qu’une aide alimentaire continuelle serait nécessaire au Sri Lanka dans les mois à venir, le Coordonateur des secours d’urgence a relevé l’absence presque totale de restrictions posées aux activités des agences du système des Nations Unies, sauf dans les secteurs minés et dans certaines zones autrefois sous contrôle des Tigres de libération de l’Eelam tamoul.
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