Conférence de presse à l’occasion de la présentation du rapport sur l’« État de la population mondiale de 2009 » du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA PRÉSENTATION DU RAPPORT SUR L’« ÉTAT DE LA POPULATION MONDIALE DE 2009 » DU FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION (FNUAP)
Le FNUAP met l’accent sur le rôle des femmes dans l’atténuation des changements climatiques
Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a publié aujourd’hui son rapport sur l’« État de la population mondiale de 2009 » en mettant l’accent sur l’importance du rôle potentiel des femmes dans l’atténuation des changements climatiques. Lors d’une conférence de presse organisée ce matin au Siège de l’ONU, à New York, M. Richard Kollodge, chargé de la publication du rapport, a souligné « l’importance de l’autonomisation des femmes afin qu’elles deviennent les agents d’un changement positif. Nous ne pourrons réussir si nous négligeons les besoins de la moitié de la population mondiale », a-t-il observé.
Dans l’avant-propos qu’elle signe en ouverture du rapport, Mme Thoraya Ahmed Obaid, Directrice exécutive du FNUAP, souligne que ce document « montre que les femmes ont le pouvoir de se mobiliser contre les changements climatiques, mais (que) ce potentiel ne peut se concrétiser qu’à travers des politiques qui leur confèrent l’autonomie ».
D’une manière générale, a noté M. Kollodge, « de nombreux pauvres vivent dans des régions au relief faiblement élevé, telles que les zones côtières et les deltas, et beaucoup d’entre eux sont des petits agriculteurs ou des pêcheurs ». Ce sont les régions les plus directement menacées par l’élévation du niveau des mers ou l’augmentation probable du paludisme. M. Kollodge a souligné qu’au sein de ces populations, les femmes étaient parmi les plus vulnérables aux changements climatiques, ceci en grande partie parce que, dans de nombreux pays, elles composent la majorité de la main d’œuvre agricole, et aussi en partie aussi parce qu’elles n’ont généralement pas accès à autant de possibilités de gagner un revenu que les hommes. « En raison d’une pauvreté plus profonde, d’un moindre contrôle sur leur propre vie, du fait que leur productivité économique est moins reconnue, et du fardeau écrasant qu’elles portent en matière de procréation et d’éducation des enfants, les femmes affrontent des défis additionnels à mesure que le climat change », souligne le rapport du FNUAP. Ce changement risque à la fois de creuser l’écart entre riches et pauvres, mais aussi entre hommes et femmes, y est-il relevé.
L’objectif de l’accès universel à la santé reproductive -défini lors de la Conférence internationale de 1994 sur la population et le développement (CIPD) et son programme d’action dont la mise en œuvre est prévue sur 20 ans- n’en prennent que plus de poids dans le contexte actuel. Si cet objectif est atteint, si l’on parvient à une meilleure éducation des filles et à une plus grande égalité des sexes, « les objectifs en matière de santé et de développement seraient plus facilement atteints en même temps que la fécondité baisserait, ce qui, à son tour, aiderait à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le long terme », notent encore les auteurs du rapport.
Présent à la même conférence de presse aux côtés de M. Kollodge, Daniel Schensul, qui est chargé des questions démographiques et de développement au FNUAP, a indiqué que la population mondiale, estimée aujourd’hui à près de sept milliards, pourrait dépasser les 10 milliards en 2050. Il a souligné que « le ralentissement de la croissance démographique aiderait à rendre les sociétés capables de résister aux impacts des changements climatiques et contribuerait à une réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’avenir ».
Pour faire face à la situation, le FNUAP définit une stratégie orientée sur trois axes: favoriser une « adaptation maintenant et à long terme », puisque nous n’avons pas le choix face aux changements climatiques en cours; promouvoir une « atténuation dans l’immédiat », puisque l’on ne peut stopper du jour au lendemain l’augmentation des gaz à effet de serre; et enfin agir pour une « atténuation à long terme », tâche qui occupera les humains « pendant des décennies, voire des siècles ».
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