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Conférence de presse

Conférence de presse sur les progrès et les défis de la lutte antimines à la veille de la Conférence d’examen de la Convention d’Ottawa

17/11/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES PROGRÈS ET LES DÉFIS DE LA LUTTE ANTIMINES À LA VEILLE DE LA CONFÉRENCE D’EXAMEN DE LA CONVENTION D’OTTAWA


« Le déminage est une base pour fonder la paix ».  À moins de deux semaines de l’ouverture à Carthagène, en Colombie, de la Conférence d’examen de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, M. Dmitry Titov, Sous-Secrétaire général à l’état de droit et aux institutions chargées de la sécurité au Département des opérations de maintien de la paix (DOMP/DPKO) a constaté cet après-midi lors d’une conférence de presse à l’ONU que le recours aux mines était de plus en plus rares dans le monde.


En 1997, il y avait 19 cas d’emploi de mines terrestres dans le monde contre « trois ou quatre » par an ces dernières années, a indiqué M. Titov.  Prié de préciser de quels pays il s’agissait, il n’a toutefois pas été en mesure de citer des cas précis.  Il a dit sa conviction que « la Convention d’Ottawa avait contribué à stigmatiser l’utilisation des mines terrestres ».


Ce texte signé il y a dix ans, appelé aussi « Traité d’interdiction des mines antipersonnel » en prohibe l’emploi, le stockage, la production et le transfert.  Il a été signé par 156 pays et permis la destruction de 41 millions de mines.  Quant aux États qui ne s’y sont pas ralliés, plusieurs d’entre eux en respectent les dispositions. 


Aux côtés de M. Titov, M. Maxwell Kerley, Directeur du Service de l’action antimines des Nations Unies (SLAM), a toutefois rappelé que « de nombreux défis demeuraient ».  Un stock mondial de 14 millions d’engins est en instance de destruction et sur les quelque 70 pays affectés à des degrés divers, treize sont particulièrement touchés par ce fléau hérité de la guerre.  Il s’agit de l’Afghanistan, de la Bosnie-Herzégovine, de l’Éthiopie, de l’Érythrée, de l’Iraq, de la Mauritanie, du Mozambique, de l’Ouganda, du Soudan, du Tadjikistan, du Tchad, de la Thaïlande et de la Zambie.  M. Titov a reconnu que l’on ignorait combien de millions de mines demeuraient dans la nature.


Ces pays pollués par les mines terrestres sont souvent démunis et doivent recevoir une assistance technique et financière.  Si 14 entités de l’ONU sont impliquées dans la lutte contre les mines, M. Titov a rappelé que la responsabilité du déminage incombait en premier lieu aux États concernés: « C’est la raison pour laquelle nous encourageons le développement de capacités nationales dans ce domaine ».  Ce développement repose bien souvent sur l’assistance de l’ONU et sur celles de pays disposant de moyens techniques telles que des machines à déminer.  L’autre défi concerne l’immensité de la tâche à accomplir.  Une quinzaine d’États ont dû faire valoir la disposition de la Convention leur permettant de demander un report pour plusieurs années de la date de l’éradication totale des mines sur leur territoire.


M. Titov a rappelé que l’Afghanistan était le pays où les Nations unies avaient le programme antimines le plus ancien et le plus important.  Le nombre de victimes, qui dépassait la centaine par mois en 2005, est tombé à moins d’une soixantaine aujourd’hui, grâce à un travail d’éradication qui a permis de détruire 84 000 mines pour la seule année 2008 dans ce pays.  Au total, 5 200 personnes ont été tuées ou blessées par des mines, l’an dernier dans le monde.  Le budget nécessaire à l’ensemble des activités antimines à réaliser l’an prochain dans le monde est évalué à 600 millions de dollars.  À titre de comparaison, l’an dernier, les 19 donateurs les plus importants ont apporté 92 millions de dollars dans le cadre d’un fonds volontaire.


En réponse sur les nouvelles techniques de pointe en cours de développement en matière de déminage, M. Kerley a évoqué la « photoluminescence », technique de repérage lumineuse grâce à l’utilisation de bactéries réagissant au contact des explosifs, ainsi que les possibilités de repérage par satellite.  Mais les chiens demeurent l’un des moyens les plus utilisés, a admis M. Kerley.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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