Conférence de presse de Ad Melkert, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE AD MELKERT, REPRÉSENTANT SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR L’IRAQ
Bien que serré, le calendrier électoral en Iraq peut être tenu, estime-t-il, en soulignant l’importance de la normalisation des liens entre l’Iraq et ses voisins, dont le Koweït
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq, M. Ad Melkert, a souligné aujourd’hui à midi, au cours d’une rencontre avec la presse au Siège de l’ONU à New York, qu’en dépit de délais serrés d’ici à la tenue des élections législatives envisagées pour le 18 janvier prochain en Iraq, le calendrier envisagé pouvait être tenu, grâce à l’expérience déjà acquise par ce pays en matière électorale. M. Melkert s’est félicité du dynamisme du débat parlementaire iraquien qui a permis d’aboutir à cet accord.
« La Commission électorale indépendante a acquis une capacité considérable ces dernières années » dans le cadre du processus qui a vu le transfert de responsabilités de la communauté internationale aux autorités iraquiennes, a dit le Représentant spécial du Secrétaire général. « Nous croyons qu’il est possible d’avoir ce scrutin à la date qui apparaît probable aujourd’hui, c’est-à-dire le 18 janvier 2010 ».
M. Melkert qui, avant sa conférence de presse, avait brossé le tableau de la situation devant le Conseil de sécurité, a par ailleurs évoqué les questions cruciales en suspens, au premier rang desquelles se trouve le tracé des frontières internes des provinces iraquiennes dans la perspective d’un futur État fédéral, particulièrement en ce qui concerne la région kurde. Cette question est liée de près au partage des ressources pétrolières, a-t-il rappelé. La Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) considère qu’elle a un « rôle de facilitatrice extrêmement important à jouer » dans la réduction des tensions liées à cette question, a relevé le Représentant spécial.
L’autre question fondamentale touche aux relations avec les voisins de l’Iraq, particulièrement avec le Koweït, a-t-il noté. Là encore, la MANUI s’efforce de jouer un rôle de facilitatrice dans la normalisation entre les deux États, a indiqué M. Melkert. Parmi les problèmes en suspens, le Koweït et l’Iraq doivent encore se mettre définitivement d’accord sur le tracé de leurs frontières terrestres et maritimes et résoudre la question des personnes disparues lors de l’invasion du Koweït en 1990 par les forces iraquiennes alors sous le commandement de Saddam Hussein, la question des réparations éventuelles étant également posée. Le Représentant spécial a indiqué qu’il espère que les choses pourront aller de l’avant après les élections. Il a estimé que « si la volonté politique est présente, la solution des problèmes ne devrait pas prendre trop de temps ».
Ad Melkert a par ailleurs rappelé que la « promotion de la coopération régionale entre l’Iraq et ses voisins tant sur les plans bilatéraux que multilatéraux » faisait partie du mandat de la MANUI. « D’une manière générale, il existe des motifs de préoccupation en ce qui concerne les interactions entre différents voisins de l’Iraq et avec l’Iraq lui-même », a-t-il reconnu. M. Melkert a rappelé que la question de la gestion de l’eau se posait entre l’Iraq et la Turquie, la Syrie, et l’Iran. Celle du déminage de la frontière se pose entre l’Iraq et l’Iran, et celle du trafic de drogues, entre l’Iraq, l’Iran et l’Afghanistan. D’une manière générale, a-t-il observé, la question de la sécurité aux frontières est l’une des plus cruciales.
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