Conférence de presse de M. Walter Kälin, Représentant du Secrétaire général pour les droits de l'homme des personnes déplacées dans leur propre pays
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. WALTER KÄLIN, REPRÉSENTANT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
POUR LES DROITS DE L’HOMME DES PERSONNES DÉPLACÉES DANS LEUR PROPRE PAYS
L’impact futur des déplacements de population provoqués par le réchauffement de la planète devrait figurer parmi les thèmes abordés lors de la Conférence de Copenhague sur les changements climatiques, a déclaré cet après-midi le Représentant du Secrétaire général pour les droits de l’homme des personnes déplacées dans leur propre pays, M. Walter Kälin, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York.
« Les mouvements de population affectées par les changements climatiques vont toucher tout le monde; c’est la raison pour laquelle nous avons besoin de nous préparer; les conséquences de ces déplacements devraient être examinées à Copenhague », lors de la Conférence qui aura lieu du 7 au 18 décembre, a plaidé M. Kälin. Le Représentant du Secrétaire général présentait à la presse les grandes lignes du rapport sur les liens entre les personnes déplacées et les effets des changements climatiques, qu’il avait soumis le matin même à la Troisième Commission de l’Assemblée générale.
M. Kälin a reconnu qu’à l’heure actuelle, « nous ne pouvons pas savoir exactement quel sera l’impact des changements climatiques » sur les déplacements de population. À partir d’une évaluation de 36 millions de personnes déplacées dans le monde en 2008 à la suite de catastrophes naturelles -à comparer aux 26 millions de déplacés ou réfugiés du fait de conflits recensés au début de 2009– il a toutefois estimé entre 50 millions et 250 millions le nombre de personnes susceptibles de migrer hors de leur pays ou à l’intérieur des frontières d’ici à 2050 à la suite des dérèglements climatiques engendrés par le réchauffement de la planète.
« Cela va dépendre de l’ampleur du réchauffement climatique », a ajouté M. Kälin, qui a notamment mentionné comme variable l’ampleur de la montée du niveau des mers. Selon M. Kälin, il est difficile d’obtenir des chiffres fiables en l’absence de méthodologie validée au niveau international pour recenser ce type de déplacements de population. Il a évoqué des déplacements associés à des catastrophes naturelles telles que tsunamis ou tremblements de terre mais aussi ceux dus à « une lente détérioration » d’un environnement, comme la désertification d’une région, la salinisation d’un bassin d’eau potable ou encore la submersion progressive d’une communauté.
Le Représentant a par ailleurs salué l’adoption le 23 octobre lors d’un Sommet spécial de l’Union africaine à Kampala, de la Convention africaine pour la protection et l'assistance des personnes déplacées en Afrique. « C’est une convention importante mais le plus grand défi va être sa mise en œuvre; cela va prendre du temps », a-t-il estimé.
À propos des personnes déplacées du fait de conflits, M. Kälin a par ailleurs mis l’accent sur « la situation particulièrement mauvaise » des populations somaliennes déplacées au Somaliland et au Puntland. « Il y a des refuges improvisés partout », s’est-il alarmé, estimant que la communauté internationale « doit faire davantage » pour pousser à la reconnaissance des responsables, à une assistance militaire des populations déplacées et à une aide au développement. « Il faut aussi plus de soutien de la part des donateurs », a-t-il insisté.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel