Conférence de presse de Janos Pasztor, Directeur de l'Équipte de soutien sur les changements climatiques du Secrétaire général
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DE JANOS PASZTOR, DIRECTEUR DE L’ÉQUIPE DE SOUTIEN SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, estime que l’élan de plusieurs gouvernements pour conclure un accord sur les changements climatiques lors de la Conférence de Copenhague, qui aura lieu du 7 au 18 décembre au Danemark, doit être maintenu, et souligne que l’accord attendu à Copenhague devra être « ambitieux, multilatéral » et « légalement contraignant » pour être effectif, a rapporté le Directeur de l’Équipe de soutien sur les changements climatiques du Secrétaire général, M. Janos Pasztor, cet après-midi au Siège des Nations Unies à New York.
À ce titre, l’ambition des gouvernements à conclure un accord sur les changements climatiques doit être « la plus élevée possible », a-t-il plaidé devant des journalistes, à l’occasion d’un compte rendu sur les derniers développements autour de la Conférence de Copenhague. À la lueur des consultations préparatoires à la Conférence, qui ont eu lieu à Bangkok, en Thaïlande, début octobre, et de celles prévues à Barcelone, en Espagne, la semaine prochaine, le Secrétaire général « estime que des progrès supplémentaires devraient et pourraient être faits rapidement », a aussi rapporté M. Pasztor.
À un mois et demi de cette échéance, « nous arrivons à une étape critique en ce qui concerne la conclusion d’un accord légalement contraignant qui orienterait les actions internationales relatives aux changements climatiques », a-t-il constaté. Faisant état d’une « activité incroyable » de la part de plusieurs gouvernements et de la société civile ces dernières semaines, il a reconnu néanmoins qu’il est « impossible » à ce stade de savoir ce que contiendrait l’accord souhaité à l’issue de la rencontre de Copenhague, plaidant par conséquent pour les efforts « les plus poussés possibles » de la part des parties prenantes au cours des semaines à venir. « Nous avons encore du temps devant nous » pour conclure à Copenhague « l’accord le plus ambitieux possible », a estimé le Directeur de l’Équipe de soutien sur les changements climatiques du Secrétaire général.
M. Pasztor a évoqué « des développements positifs » allant dans cette direction, citant les manifestations qui ont eu lieu dans le monde entier le week-end dernier sur le thème des « 350 », une référence aux 350 parties par million (ppm), qui indique le seuil de concentration de CO2 dans l’atmosphère à ne pas dépasser si l’on veut éviter un réchauffement climatique aux conséquences imprévisibles. Il a aussi cité l’initiative du Gouvernement danois de mener des consultations avec d’autres gouvernements « sur la substance et la forme de l’accord qui pourrait émerger ». « Seuls les gouvernements peuvent faire de Copenhague un succès », a-t-il insisté.
Janos Pasztor a toutefois jugé « moins positifs » les résultats d’un récent sondage d’opinion mené aux États-Unis, qui montrent que le niveau d’intérêt et de soutien à des mesures contre le réchauffement climatique serait en train de décroître. « Le Secrétaire général voit un engagement des États-Unis comme fondamental pour un accord sur les changements climatiques », a souligné M. Pasztor. « Nous ne pouvons pas nous permettre un nouvel accord pour lequel les États-Unis resteraient sur la touche », a-t-il ajouté, faisant référence au Protocole de Kyoto sur les changements climatiques que les États-Unis n’ont pas ratifié et auquel le sommet de Copenhague est censé trouver une suite pour l’horizon post-2012 au-delà duquel Kyoto ne sera plus en vigueur.
Au cours des prochaines semaines, « une attention particulière devra être donnée aux questions politiques clefs », a-t-il en outre relevé, citant la définition des objectifs dans la lutte contre le réchauffement climatique, ainsi que la question du financement des mesures de lutte et d’adaptation à prendre, un domaine dans lequel les pays en développement attendent des pays développés une participation financière et technique, une proposition qui n’est pas soutenue par un consensus chez ces derniers.
« La question des changements climatiques ne va pas être résolue à Copenhague. Nous avons toujours su cela: c’est un processus de long terme, qui va prendre des années, voire des décennies. C’est la raison pour laquelle Copenhague doit être un jalon important», a encore souligné M. Pasztor, rappelant qu’« il n’existe pas de plan B à Copenhague. L’idée est d’engranger le plus haut niveau d’accord possible ».
Interrogé sur la notion d’accord légalement contraignant, il a indiqué qu’à défaut de parvenir à ce stade dans un accord à la Conférence de Copenhague, « cela sera fait après ». Il a indiqué que la possibilité d’étendre la validité du Protocole de Kyoto, en cas d’échec à Copenhague sur un nouvel accord, ne faisait pas l’objet d’un avis unanime chez les parties prenantes et que cette question était « actuellement discutée ».
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel