Conférence de presse de la Chef du Département de la gestion sur la situation financière de l’ONU et les réformes en cours
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA CHEF DU DÉPARTEMENT DE LA GESTION SUR LA SITUATION FINANCIÈRE DE L’ONU ET LES RÉFORMES EN COURS
La Secrétaire générale adjointe à la gestion a donné cet après-midi une conférence de presse sur la situation financière de l’ONU, après en avoir informé la Commission des questions administratives et budgétaires de l’Assemblée générale (Cinquième Commission).
Angela Kane, qui était accompagnée du Contrôleur des Nations Unies, Jun Yamazaki, a d’abord donné un aperçu du projet de budget pour 2010-2011 et abordé quelques questions générales sur la réforme de l’ONU et la gestion de son personnel.
Dans la préparation de l’enveloppe budgétaire de 2010-2011, les contraintes liées au contexte économique et financier mondial ont été prises en compte, a-t-elle expliqué, en annonçant le chiffre de 4,887 milliards de dollars, qui, après actualisation des coûts, sera de 5,059 milliards de dollars. Ce budget représente une augmentation globale de 22,4 millions de dollars par rapport à l’exercice biennal 2008-2009, soit une hausse de 0,5%.
La Secrétaire générale adjointe a précisé que sur les 4,887 milliards de dollars, 829 millions de dollars devraient aller au financement des missions politiques spéciales et 52,7 millions à la réforme des ressources humaines qui a pris effet le 1er juillet 2009.
L’augmentation de 0,5% du projet de budget reflète les priorités, objectifs et mandats identifiés par les États Membres, a-t-elle souligné. Au cours des 10 dernières années, l’augmentation du budget était due principalement au financement du Bureau d’appui à la consolidation de la paix, au renforcement du Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, aux activités relatives à l’état de droit, à la réforme de l’administration de la justice interne, au Département de la sûreté et de la sécurité et aux services de contrôle interne, ainsi qu’au renforcement des piliers « développement » et duDépartement des affaires politiques.
La Secrétaire générale adjointe a salué les 22 États Membres qui, au 20 octobre 2009, ont réglé la totalité de leurs contributions aux différents budgets de l’Organisation, c’est-à-dire au budget ordinaire et aux budgets des opérations de maintien de la paix, des Tribunaux pénaux internationaux et du Plan-cadre d’équipement (PCE). Elle a en outre indiqué que 123 États Membres ont payé intégralement leurs contributions au budget ordinaire.
Angela Kane s’est félicitée de ce que le montant des contributions non versées aux opérations de maintien de la paix (OMP), à savoir 2,1 milliards de dollars, ait diminué en 2009, soit 780 millions de moins qu’en 2008. La raison en est que les grands contributeurs ont effectué des paiements plus importants et que le budget des OMP a baissé pour cette année fiscale.
En revanche, les sommes dues aux budgets des Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et pour le Rwanda sont supérieures de 10 millions de dollars par rapport à 2008, 84 États Membres seulement ayant payé la totalité de leurs contributions, soit 13 de moins que l’année dernière.
Pour ce qui est du Plan-cadre d’équipement dont le budget approuvé en décembre 2006 était de 1,9 milliard, la Secrétaire générale adjointe a rappelé que 180 États Membres ont préféré échelonner leurs versements sur plusieurs années plutôt que de payer en une seule fois. Au nombre de 19, d’autres pays ont, quant à eux, choisi d’effectuer un versement unique. À ce jour, 1,1 milliard de dollars ont été recouvrés contre un solde de 86 millions de dollars.
Si des contributions suffisantes sont versées d’ici au 31 décembre 2009, le solde de trésorerie devrait être positif pour tous les budgets, a espéré Mme Kane. Le montant total des contributions impayées s’élève à 3,1 milliards de dollars. Outre les 2,1 milliards dus aux OMP, il faut encore verser 829 millions de dollars au budget ordinaire, 63 millions aux Tribunaux pénaux internationaux et 86 millions au Plan-cadre d’équipement.
Venant à la réforme de la gestion des ressources humaines entrée en vigueur en juillet dernier, la Secrétaire générale adjointe a souligné que son but est d’offrir au personnel de l’ONU une meilleure sécurité de l’emploi et une réelle égalité de traitement.
L’instauration d’un cadre intégré pour la gestion des ressources humaines qui inclut la mobilité d’un personnel à compétences multiples, progresse, a-t-elle assuré. L’élément de la réforme qui n’a pas encore été finalisé est celui lié aux procédures et critères d’attribution des contrats permanents dont l’Assemblée générale est saisie au cours de cette session. Outre ce type de contrat, le nouveau régime prévoit les contrats temporaires et à durée déterminée. L’ONU passe ainsi de la quinzaine de contrats différents qu’elle offrait auparavant à trois types de contrats.
La Secrétaire générale adjointe a également donné des précisions sur le Progiciel de gestion intégrée (PGI), autrement appelé « Umoja », « unité » en swahili. Le Département de la gestion qui gère environ 10 milliards de dollars par an, n’a pas les outils d’une gestion efficace. Le PGI révolutionne la façon de gérer les ressources humaines, financières et matérielles, pour plus de transparence et d’efficacité, a affirmé Angela Kane.
Elle a ensuite répondu à une série de questions sur la composition du Secrétariat, la baisse du cours du dollar et même sur le changement de moquette dans un des bureaux du Secrétariat.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel