En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse de Mme Ann-Marie Orler, Conseillère adjointe pour les questions de police au Département des opérations de maintien de la paix

20/10/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE MME ANN-MARIE ORLER, CONSEILLÈRE ADJOINTE POUR LES QUESTIONS DE POLICE AU DÉPARTEMENT DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX


Le lien « évident » entre criminalité et conflits et la forte prévalence de la criminalité internationale dans de nombreuses zones de conflits expliquent l’importance du nouvel Accord signé le 11 octobre dernier entre l’ONU et Interpol, a déclaré aujourd’hui Mme Ann-Marie Orler, Conseillère adjointe pour les questions de police au Bureau de l’état de droit et des institutions chargées de la sécurité du Département des opérations de maintien de la paix.


Au cours d’une conférence de presse donnée au Siège de l’ONU à New York, Mme Orler qui était accompagnée de M. Ata Yenigun, Coordonnateur de la gestion des missions à la Division des affaires de police du Département des opérations de maintien de la paix, a profité de l’occasion pour souligner l’importance pour l’ONU d’avoir des femmes policiers dans ses contingents sur le terrain.


La Conseillère a d’abord rappelé que la coopération entre les Nations Unies et Interpol se fonde sur l’Accord-cadre de 1997.  Toutefois, le temps ayant passé, il a fallu prendre en compte les évolutions, d’où l’Accord signé le 11 octobre à Singapour par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, au nom du Secrétaire général, lors d’une réunion conjointe ONU-Interpol à laquelle ont participé une soixantaine de ministres.


La Conseillère adjointe pour les questions de police a estimé que ce nouvel Accord permet aux deux organisations de mettre en commun leurs efforts pour appuyer la police et les agences chargées du maintien de l’ordre.  Elle a rappelé que les policiers déployés sous les couleurs des Nations Unies remplissent des tâches diverses et exigeantes qui varient en fonction des mandats.  Il peut s’agir de réformer les institutions de la police locale, de former ou conseiller les policiers, voire d’agir plus directement dans des situations postconflit difficiles.


Mme Orler a d’ailleurs rappelé que les ministres présents à Singapour avaient adopté une Déclaration qui appelle à soutenir les efforts des opérations de maintien de la paix pour reconstruire les forces de police.  Qu’en est-il du recrutement de policiers venant de pays où la police est fréquemment accusée de violations des droits de l’homme?  M. Yenigun a expliqué que, dans les 98 pays contributeurs de policiers, les opérations de l’ONU s’efforçaient de ne recruter que des policiers dont les antécédents personnels ne font pas état de telles violations et ce, en coopération avec les gouvernements concernés.  Mme Orler a précisé que les policiers recrutés par l’ONU faisaient l’objet d’une formation sur le respect des droits de l’homme et qu’ils étaient sanctionnés s’ils ne respectaient pas les codes de conduite.


Elle a par ailleurs insisté sur l’effort mondial lancé au mois d’août par les Nations Unies pour obtenir des États qu’ils leur fournissent davantage de femmes policiers.  Mme Orler a répété combien il est essentiel d’avoir davantage de femmes dans les contingents internationaux, compte tenu de leur faculté à établir des relations de confiance avec les communautés.  Souvent, s’est-elle expliquée, les victimes des crimes commis par des hommes en uniforme sont des femmes et des enfants.  « Pour établir la confiance, il très important qu’il y ait des femmes en uniforme qui puissent être chargées des enquêtes », a-t-elle insisté.


Il s’agit, a insisté Mme Orler, d’obtenir que la proportion des femmes dans les effectifs de police des opérations de maintien de la paix passent de 8% actuellement à 20% d’ici à cinq ans.  Nous encourageons les États à fournir une proportion de femmes policiers « au moins égale à celle qu’on trouve dans leur propre police nationale », a-t-elle poursuivi.  Elle a cité en exemple l’offre du Bangladesh de fournir une unité de police constituée de 140 femmes.  Nous cherchons à déterminer où nous pourrions les déployer, a déclaré Mme Orler, avant de rappeler que l’unité de ce type que l’Inde a fournie a été déployée au Libéria.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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