Conférence de presse sur la présentation du Rapport 2009 d’ONU-Habitat
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PRÉSENTATION DU RAPPORT 2009 D’ONU-HABITAT
ONU-Habitat, le programme des Nations Unies chargé de l’amélioration de l’environnement urbain, a présenté aujourd’hui, au Siège de l’ONU à New York, l’édition 2009 du rapport qu’il publie tous les deux ans.
Intitulé « Planifier des villes durables – Rapport mondial sur les établissements humains, 2009 », ce rapport met cette année l’accent sur l’efficacité de la panification urbaine actuelle pour répondre aux défis urbains du XXIe siècle, dans une perspective de développement durable. Il propose une analyse de l’efficacité des systèmes de planification existants et émet un certain nombre de recommandations pour réformer ceux-ci « afin qu’ils contribuent plus efficacement aux objectifs environnementaux, économiques et sociaux d’une urbanisation durable », a résumé Naison Mutizwa-Mangiza, l’auteur principal du rapport.
« Il y a actuellement une prise de conscience qui montre que dans différentes régions du monde, les systèmes de planification urbaine ont très peu changé et sont souvent des contributeurs aux problèmes urbains au lieu d’avoir un rôle d’instrument dans l’amélioration des conditions de vie et de l’environnement », ont constaté les auteurs du rapport.
Si le rapport reconnaît que « de nombreuses approches ont déjà été prises dans plusieurs pays », il souligne toutefois « la persistance des formes anciennes de planification », qui ont un impact sur les progrès démographiques, environnementaux et économiques.
M. Mutizwa-Mangiza a énuméré des tendances clefs devant être prises en compte pour la planification urbaine du futur: les changements climatiques et la dépendance excessive des transports à l’énergie fossile; les problèmes démographiques associés à l’urbanisation rapide de villes de taille moyenne; les incertitudes économiques découlant de la crise; les difficultés croissantes des inégalités sociospatiales et les difficultés associées à une prise de conscience plus grande de l’opinion publique de ses droits sociaux et économiques.
Constatant les limites des investissements du secteur privé, particulièrement marqué par la crise économique et financière mondiale, le rapport prône un rôle accru des pouvoirs publics dans la planification urbaine, en suggérant plusieurs conditions pour s’assurer que la planification urbaine est « socialement inclusive » et ne délaisse pas les plus pauvres, ou pour parer aux dérives de la corruption.
Sur le plan environnemental, le rapport identifie « des tendances prometteuses » à inclure dans la planification, citant le développement des énergies renouvelables et de l’écoefficacité –notamment le recyclage et l’utilisation de matériaux de construction adéquats-; les transports plus économes en carburant; et le développement de « villes sans taudis ».
Le rapport insiste en outre sur l’importance de bâtir une planification urbaine stratégique dans la gestion de l’espace, afin de développer des formes d’expansion urbaine plus compactes que celles existantes.
Pour être plus efficace, la planification urbaine dans l’avenir devrait développer un ensemble d’outils permettant d’étudier le suivi des mesures prises, préconise enfin le rapport, qui précise que le développement d’une éducation plus pointue sur la planification urbaine est aussi essentiel.
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