Conférence de presse du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. John Holmes, sur la situation en Asie et dans le Pacifique
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES, M. JOHN HOLMES, SUR LA SITUATION EN ASIE ET DANS LE PACIFIQUE
L’appel éclair pour un montant de 74 millions de dollars lancé aujourd’hui à Genève par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au profit des Philippines après le passage de plusieurs tempêtes tropicales et cyclones est le plus important jamais lancé pour ce pays, a déclaré aujourd’hui M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence.
Lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, M. Holmes a également fait le point sur la situation dans l’ensemble de la région de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique, durement affectée par une série de catastrophes naturelles.
Le Coordonnateur des secours d’urgence a, en premier lieu, condamné l’attaque meurtrière de lundi contre le personnel du Programme alimentaire mondial (PAM) au Pakistan. Il a affirmé que, si le bureau du Programme alimentaire mondial avait été fermé, le travail se poursuivait. « Nous n’avons aucune intention de renoncer à fournir une assistance aux personnes qui en ont besoin, ni de nous laisser dissuader par de telles attaques », a affirmé M. Holmes, même si, a-t-il ajouté, elles « vont nous obliger à revoir » les conditions de sécurité pour s’adapter aux risques encourus. Il a répété que l’assistance humanitaire se faisait « évidemment sans aucune considération politique, ethnique ou religieuse ». Il s’agit uniquement de nourriture, d’eau potable, de médicaments ou d’abris d’urgence, toujours bien reçus par les gens qui en ont besoin, quels qu’ils soient, a-t-il ajouté, en souhaitant que l’assistance aux personnes déplacées ne soit pas affectée.
M. Holmes a constaté que les temps étaient très difficiles actuellement en Asie du Sud et dans la région du Pacifique, du fait de la coïncidence de toute une série de catastrophes naturelles. Dans certaines situations, la phase de secours tire à sa fin et laisse progressivement la place aux évaluations concernant les besoins de la reconstruction, a-t-il ajouté, avant de préciser que l’assistance sera nécessaire pendant des semaines, voire des mois.
Pour faciliter le lancement de l’appel éclair en faveur des Philippines, durement frappées le 26 septembre par la tempête tropicale Ketsana (appelée aussi Ondoy), puis par le typhon Parma, le 3 octobre, M. Holmes a rappelé qu’il avait autorisé le déblocage de 7 millions de dollars de la part du Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF). Il a ajouté avoir « déjà reçu environ 9 ou 10 millions de dollars » au titre de cet appel, avant d’ajouter que plusieurs gouvernements de la région et d’autres comme les États-Unis fournissent aussi une aide parallèlement aux efforts des Nations Unies.
M. Holmes a présenté un bilan actualisé des dégâts causés par Ketsana, faisant état de « quatre millions de personnes affectées, 336 000 personnes déplacées, près de 300 morts, plus de 400 disparus et 40 000 maisons détruites ou gravement endommagées ». En revanche, a-t-il ajouté, le typhon Parma du 3 octobre, s’il a fait au moins 16 morts et d’importants dégâts dans le nord du pays, n’est pas venu frapper trop durement les régions déjà atteintes par Ketsana et son impact « a été moins grave qu’on ne le craignait ». Toutefois, la situation sur place et les communications restent difficiles.
M. Holmes a rappelé que la tempête Ketsana avait également durement touché le Viet Nam, le Laos et le Cambodge. « Des évaluations des dégâts sont en cours mais, a-t-il précisé, nous n’avons pas, à ce stade, reçu de demande d’assistance internationale de la part de ces pays ».
Le dernier bilan officiel du séisme, qui a frappé l’ouest de l’île de Sumatra en Indonésie la semaine dernière, est de 608 morts et 434 disparus, a déclaré M. Holmes, qui a précisé que ces chiffres restaient incomplets. Il a également fait état de 90 000 maisons et de nombreuses infrastructures détruites ou gravement endommagées. Le Gouvernement indonésien a déclaré achevée la phase de sauvetage et les efforts se tournent pour l’essentiel vers l’assistance d’urgence en attendant la reconstruction, a poursuivi le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires. M. Holmes a rappelé que, du fait des fortes pluies et les glissements de terrain continuels, certaines régions isolées n’ont encore reçu que très peu de secours. Des discussions sont en cours avec les autorités indonésiennes sur les suites à donner en matière d’assistance, a-t-il ajouté
M. Holmes a annoncé que le dernier bilan du tsunami dans les Samoa orientales était de 37 tués, 310 blessés et 3 200 sans-abris, alors qu’on comptait neuf morts à Tonga. Les autorités estiment que la situation est passée du stade de la catastrophe à celui de l’urgence et une équipe du Bureau de coordination des affaires humanitaires est sur place pour évaluer les dégâts et les besoins, a-t-il précisé.
M. Holmes a rappelé que, le 21 septembre, un séisme d’une magnitude de 6,3 sur l’échelle de Richter avait frappé le Bhoutan, faisant 12 morts, 35 blessés et de gros dégâts matériels. Ce bilan peut paraître relativement limité en comparaison avec les autres catastrophes mentionnées mais c’est très grave pour un petit pays enclavé en développement, a ajouté le Coordonateur des secours d’urgence. « Là encore, une mission d’évaluation est sur place pour définir les besoins, notamment en tentes pour l’hiver », a-t-il indiqué.
Enfin, M. Holmes a fait état de « deux à trois millions de personnes affectées » par d’importantes inondations en Inde, tout en ajoutant que le Gouvernement indien n’avait pas présenté de demande d’assistance.
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