En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse du Ministre des affaires étrangères de la République islamique d’Iran, M. Manouchehr Mottaki

01/10/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN, M. MANOUCHEHR MOTTAKI


« Tous les sites nucléaires qui existent en Iran ont été déclarés à l’AIEA, y compris les installations en cours de construction », a affirmé, ce matin, le Ministre des affaires étrangères de la République islamique d’Iran, M. Manouchehr Mottaki, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York. 


Outre le dossier du nucléaire iranien, l’essentiel de la conférence a porté sur les résultats des élections présidentielles de juin dernier. 


Le responsable iranien a d’abord précisé, concernant la centrale nucléaire de Qom, que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait pris connaissance de l’existence du site « il y a 18 mois, soit un an avant la date à laquelle tout membre de l’Agence est tenu d’informer cette dernière lorsqu’il s’apprête à procéder aux premières injections de gaz dans les centrifugeuses ».


M. Mottaki a ensuite indiqué que ce serait au terme de la journée de négociations qui se tient aujourd’hui à Genève entre l’Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni) et l’Allemagne, que la communauté internationale en saurait plus sur l’autorisation d’éventuelles inspections du site de Qom. 


Le Ministre iranien des affaires étrangères a répété à plusieurs reprises que la seule solution aux problèmes que posent aux Occidentaux les activités nucléaires de son pays dépendait du respect, par « tous les États », de l’équilibre fondamental entre les droits et les obligations.  « Ce n’est que dans un tel cadre que les pays pourront exercer leurs droits, notamment le droit d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques », a ajouté M. Mottaki.


Il a ainsi rappelé que l’Iran est signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et qu’il est un membre « très actif »  de l’AIEA, avec qui il collabore de manière « transparente » en s’efforçant de communiquer à l’avance les données concernant ses activités nucléaires.


« Vous me dites que certains pays à Genève veulent mettre fin aux pourparlers au motif que nous refusons d’abandonner, comme ils nous le demandent, nos activités d’enrichissement d’uranium ».  « Cette attitude n’est pas la bonne », a déclaré le Ministre iranien des affaires étrangères, rappelant que « depuis plus d’un an, l’Iran propose justement la tenue d’un dialogue constructif sur des questions internationales importantes touchant à la sécurité et à la situation économique ». 


Il a indiqué qu’il ne faudrait pas s’attendre à des résultats spectaculaires à l’issue de la réunion de Genève.  « Cette journée de négociations est pour l’heure un essai.  Ce n’est qu’au cours de négociations futures, a-t-il précisé, qu’il sera possible de constituer de petits comités qui seront chargés d’examiner chacune des questions spécifiques.  M. Motakki a estimé à ce sujet que la balle était dans le camp des Occidentaux qui, selon lui, ne répondent pas clairement en ce qui concerne leur volonté réelle d’entretenir avec l’Iran des relations constructives.


Concernant les accords bilatéraux de désarmement nucléaire entre la Fédération de Russie et les États-Unis, M. Mottaki a salué « toute initiative de désarmement nucléaire qui contribue à la paix », en ajoutant que « ce que décident ces deux pays sur le nucléaire n’a, que je sache, rien à voir avec l’Iran ».


Le Chef de la diplomatie iranienne a également salué la décision des États-Unis d’abandonner leur projet de bouclier antimissile en Europe de l’Est.  Il en a profité pour expliquer que sa visite d’hier à Washington, D.C., avait été consacrée « uniquement » à des rencontres, dans un bâtiment officiel du Pakistan, avec des Iraniens vivant aux États-Unis.


Sur ce dernier point, M. Mottaki a attiré l’attention sur le fait que son gouvernement est soucieux de défendre les intérêts de ses ressortissants à l’étranger, précisant que « plus de 70% de ceux qui résident aux États-Unis avaient participé aux dernières élections présidentielles ». 


M. Mottaki a ensuite répondu que les élections avaient été « un moment glorieux » dans l’histoire de l’Iran: « la participation a atteint 85%, le plus fort taux de ces 30 dernières années, ce qui signifie que le vainqueur, M. Mahmoud Ahmadinejad, a remporté une très large victoire.  L’opposition a, elle aussi, recueilli un nombre important de suffrages d’où les frustrations et la colère devant la défaite ».


Le Ministre iranien des affaires étrangères a expliqué que les personnes arrêtées par la police lors des manifestations d’opposants l’avaient été « de la même manière qu’on arrête les fauteurs de troubles en Europe et ailleurs dans le monde ».  « Les innocents ont été libérés.  Quant aux individus qui sont encore détenus, il existe suffisamment de preuves retenues contre eux pour qu’ils soient maintenus en prison jusqu’à leur procès », a-t-il encore dit.


« Vous devez comprendre que le système électoral iranien qui est doté de 40 000 superviseurs et qui a prévalu lors de cette élection présidentielle était déjà en place pour l’élection des trois Présidents iraniens précédents », a assuré M. Mottaki. 


Répondant à une question sur les accusations de violations des droits de l’homme en Iran, le Ministre iranien des affaires étrangères a expliqué que les organisations non gouvernementales (ONG) iraniennes, notamment celles qui œuvrent pour la promotion des droits des femmes, étaient l’un des facteurs de démocratisation du pays. 


« Une vraie démocratie est en train de prendre forme en Iran », a souligné M. Mottaki, avant de conclure.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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