Conférence de presse du Haut Représentant spécial pour les affaires de désarmement, Sergio de Queiroz Duarte
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DU HAUT REPRÉSENTANT SPÉCIAL POUR LES AFFAIRES DE DÉSARMEMENT, SERGIO DE QUEIROZ DUARTE
« Le monde assiste désormais à un regain d’intérêt pour le désarmement, y compris pour l’élimination totale des armes nucléaires et autres armes de destruction massive », s’est réjoui ce matin, au cours d’une conférence de presse donnée au Siège de l’ONU à New York, le Haut Représentant pour les affaires de désarmement.
Sergio de Queiroz Duarte a illustré ses propos en invoquant la réunion que le Conseil de sécurité a tenue le 24 septembre dernier, sous la présidence du Chef de l’État américain, Barack Obama, au cours de laquelle il a adopté, à l’unanimité la résolution 1887, qui prévoit un certain nombre de mesures sur le renforcement du régime de non-prolifération*. La résolution réaffirme aussi les textes précédents relatifs à l’Iran et à la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
En ramenant au premier plan ces questions, la réunion au sommet, où tous les membres du Conseil étaient représentés par leur chef d’État et de gouvernement à l’exception de la Libye, a démontré l’engagement international à prévenir la prolifération et à parvenir au désarmement nucléaire, a jugé le Haut Représentant.
La communauté internationale, a-t-il souligné, doit maintenant profiter de cet élan pour promouvoir ces deux objectifs et veiller à faire un succès de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), prévue en 2010.
Dans ce contexte, M. Duarte a réitéré l’importance de l’Accord conclu en juillet dernier dans lequel les Présidents des États-Unis et de la Fédération de Russie, Barack Obama et Dmitri Medvedev, soulignent que le succès d’un instrument de suivi « vérifiable et contraignant » du Traité sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs (START) contribuerait au respect des obligations prévues par l’article VI du TNP.
L’article engage chacune des Parties au TNP « à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements et au désarmement nucléaires, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace ».
La réunion au sommet du Conseil de sécurité coïncidait avec la sixième Conférence organisée pour faciliter l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Les États-Unis, qui sont parmi les neuf États dont la ratification est nécessaire à l’entrée en vigueur de ce Traité, y ont participé pour la première fois à un haut niveau, dépêchant la Secrétaire d’État Mme Hillary Clinton, et signalant ainsi leur volonté de ratifier cet instrument, a analysé le Haut Représentant.
Il a également évoqué les attentes placées dans la Conférence du désarmement de Genève, au cours de laquelle débuteront les négociations sur le traité interdisant la production de matières fissiles. Le Haut Représentant a invité le Conseil de sécurité à apporter son soutien aux travaux de cette Conférence.
M. Duarte a souligné l’importance de la question du désarmement pour la société civile. Au début du mois, plus de 1 300 représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) du monde entier se sont retrouvés à Mexico pour parler du rôle du désarmement dans la réalisation de la paix et du développement. Ces ONG ont adopté une déclaration exhortant les gouvernements, les organisations internationales, le système des Nations Unies et la société civile à prendre un certain nombre de mesures, a-t-il indiqué. Le Haut Représentant a vivement souhaité que les ONG s’impliquent encore davantage dans la promotion du désarmement et de la non-prolifération.
S’il a expliqué que ce n’était pas le rôle du Bureau des affaires de désarmement de vérifier les mesures prises en ce sens par les États Membres, M. Duarte a, en revanche, assuré que ses services seraient tout à fait disposés à prêter assistance aux États Membres qui en feront la demande pour mettre en œuvre la proposition faite il y a deux mois par le Président du Pérou.
Le Chef de l’État péruvien, M. Alan García Pérez, avait proposé aux pays d’Amérique latine de signer un pacte de non-agression et d’établir une force de paix et d’interposition, garants d’une « zone de paix » et d’un « système de sécurité collective » dans la région.
* Voir communiqué de presse CS/9746.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel